Chapitre 7

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Lola.

Juste quand nous sortons de la salle de conférence, je reçois un message d'Helena qui me demande si on peut se retrouver dans un café. J'accepte et lui demande si Jane et Nancy peuvent venir, ce qu'elle accepte également.

-Nancy, Jane ça vous dirait d'aller dans un café ? J'ai une amie qui m'y attend.

-Ce serait avec plaisir, affirment-elles.

-Où allons-nous alors ? demande Nancy.

Nous retrouvons Helena dans le café où nous avions fait passer des entretiens d'embauche avec Dana. Helena se présente au reste du groupe puis nous nous installons à ses côtés.

-Tu viens de Denver ? demande Jane à Helena.

-Oui, je suis née là-bas en effet.

-C'est marrant la femme de mon frère y habitait aussi. Mais quand ils se sont mariés elle a quitté cette ville. Pourquoi es-tu venue ici ?

-Mes parents ont déménagé quand mon frère est allé dans le supérieur alors j'ai fini mes études là-bas et essayer de trouver un poste près de New York. Pour me rapprocher de ma famille en fait.

-Waouh, c'est bien. Et tu es la voisine de Lola ? questionne Nancy.

-Oui, c'est ça. Je suis très contente d'ailleurs car je ne connaissais pas grand monde ici, alors avoir des voisins comme Lola et Cameron, c'est génial.

*****

Quand je rentre à la maison après cette fin d'après-midi vraiment sympa, je vois la voiture de mon chéri qui est déjà là. Je rentre dans l'entrée, en lui disant que je suis arrivée. Je me rends au salon et le vois qui fait les cent pas devant notre canapé.

-Hey, ça ne va pas ?

-Si, si je vais bien. Et toi ta conférence alors ?

-Vraiment sympa, Nancy m'a présenté à l'une de ses amies qui est ma collègue en fait. Jane Clark, et devine qui travaille avec elle.

-Le gamin Dalls ?

-Oui. Comment tu sais ?

- J'ai dit ça comme ça. Et après ?

- Puis après on a rejoint Helena dans un café. Et toi ?

-Oui ça va. Notre nouveau produit est sorti, je te le montrerai après mais d'abord je dois te dire quelque chose.

-Dis-moi.

Nous nous asseyons, mon taux de panique augmentant à chaque minute de silence, puis Cameron reprend la parole.

-Tu sais Joy ? Elle travaillait déjà avec moi avant que Nate et moi créions notre propre entreprise

-Oui, je sais qui c'est. Qu'est-ce qui s'est passé ?

-Eh bien, elle est venue me voir dans mon bureau et ...

-Et quoi ? s'ils ont fait ce que je pense qu'ils ont fait, je... non écoute ce qu'il a à te dire Lola et tu verras après.

-Elle m'a fait des avances, mais je l'ai repoussée. Ne t'en fais pas. Je voulais juste t'en parler parce que je ne voulais pas que tu t'imagines des choses ou que tu l'apprennes de quelqu'un d'autre que moi.

-Des avances ?

-Oui après notre réunion ce matin elle est venue dans mon bureau. Elle prétendait savoir que je l'aimais, elle, et pas toi et que c'était pour cette raison que je l'avais engagé. C'est faux, je t'assure que c'est faux, elle fait juste très bien son travail. Et heureusement que Nate est arrivé.

-Non, tu veux dire que Joy Chester l'une des personnes les plus coincée que je connaisse, a essayé d'obtenir quelque chose de toi ?

-Oui elle avait attrapé ma cravate et j'ai juste eu le temps de la repousser quand Nate est arrivé.

Je ne peux m'empêcher de rire, car ayant déjà côtoyé Joy, je la pensais timide. Puis je me rappelle qu'elle a essayé de me prendre mon chéri puis mon rire s'arrête.

-Je sais, ça paraît totalement impossible. Mais je vais devoir continuer à travailler avec elle sur un dernier projet avant de la mettre dans un des autres services...

-Quel genre de projet ?

-Chérie, c'est juste l'ouverture de notre prochaine boutique. Ne t'en fais pas. Je n'aurai même pas dû te le dire puisque ce n'est en aucun cas une menace pour toi. Mais après en avoir parlé avec Nate je me suis dit que je devais tout de même t'en parler parce que si ça avait été l'inverse j'aurais aimé que tu me le dises. Mais c'est toi dont je suis fou amoureux et peu importe ce que Joy ou quiconque pense, c'est la vérité.

-Je vous aime aussi, Mr. Brown.

Nous rigolons puis je lui demande :

-Tu m'as parlé d'un nouveau produit que vous avez sorti, tu ne m''avais rien dit. Qu'est-ce que c'est ?

-Oh oui. C'est parce que je voulais te faire la surprise. Nous avons sorti ça.

Il me montre un bracelet magnifique couleur or avec une plume qui est entrouverte : comme si elle se refermait sur elle-même mais pas totalement. Je souris, ce bracelet est vraiment beau. Même si je pense déjà connaître la réponse je lui demande.

-Cest toi qui l'as dessiné ?

-Oui, ça te plaît ?

-Beaucoup.

-Je l'ai dessiné pour toi, c'est pour ça que je ne t'en ai pas parlé avant, dit-il en me fermant le bracelet sur mon poignet.

A cet instant j'ai su, ce que je savais déjà depuis longtemps sans vouloir : Cameron était l'homme dont j'avais besoin. Quand il me regarde ses yeux paraissent illuminés comme les miens quand je le regarde. Il est la lumière dans le tunnel de ma vie. Nous nous regardons puis il m'embrasse comme s'il avait pensé à la même chose que moi et pour appuyer mes certitudes, puis son téléphone sonne. Il regarde son écran et ses mâchoires se contractent. Il dépose un baiser sur le sommet de ma tête puis s'en va répondre à l'appel. Je me demande qui peut l'appeler maintenant et qui peut l'avoir mis dans cet état en si peu de temps, Cameron qui est si calme d'habitude. Puis je repense à ce qu'il m'a dit « je l'ai dessiné pour toi ». Ce qui me rappelle les filles avec qui il était sorti au lycée, elles étaient complètement amoureuses de lui mais c'est tout juste s'il faisait attention à elles. Ce qui me rassurait, jusqu'à ce qu'il sorte avec Anna. Bien sûr il ne lui apportait pas beaucoup plus d'intérêt qu'aux autres mais ils sont restés plus longtemps ensemble. D'habitude il ne restait pas plus d'un mois avec la même fille parce qu'une fois passé le stade de deux semaines elles devenaient "trop collantes". Bon cela dit il n'est pas sorti avec tout le lycée non plus juste quelques-unes mais j'étais jalouse d'elles. C'est pourquoi je ne cesse d'être étonnée par sa façon de se comporter avec moi. Dana m'a dit quand il était revenu à New York qu'elle ne l'avait jamais vu comme ça avec une femme. Je ne peux m'empêcher d'être heureuse à cette idée, car même si nous avons déjà eu d'autres personnes dans nos vies, c'est comme si c'était la première fois pour nous deux.

If We Were Something, Despite everything Où les histoires vivent. Découvrez maintenant