Partie 2 :

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On est juste à trois mois des examens et là, je peux dire qu'il y a plus de travail que je croyais. Nous faisons cours du lundi au samedi et même parfois le dimanche, nous allons à l'école pour faire des exos.
Ces derniers temps, Mamour est très distant avec moi parce que monsieur passe le plus clair de son temps avec sa copine. Et puisque je ne fréquente personne à part lui dans cet établissement, je rentre toujours toute seule.

Aujourd'hui comme d'habitude, je descends de l'école et emprunte le chemin qui mène à l'arrêt de bus quand j'entends un klaxon de voiture derrière moi.
C'est Karim, le frère de Mamour. Celui-là, c'est la dernière personne que j'aimerais rencontrer en ce moment. La dernière fois au restau il m'a vraiment fait un effet bizarre et depuis je ne cesse de penser à lui. Je me fais même des scénarios de vie avec lui, c'est fou non.
Il descend de la voiture pour venir à ma rencontre.
Oh je ressens un boom dans mon ventre, il est tellement canon. Sa démarche, son habillement, il est si différent des autres garçons. Il a quelque chose de particulier, de spécial.

Lui: Salut ma belle, ça va

Moi: Ça va ouais et toi

Lui: Alors on rentre seul, où est mon idiot de frère.

Moi: Il est avec sa copine

Lui: Avec sa nouvelle conquête tu veux dire.

Moi: Arrête de lui lancer des piques, mon ami il est pas comme ça.

Lui: Alors dis moi pourquoi il change de petite amie tous les deux mois. Bon assez bavardé, je te dépose ?

Non: Non ne te dérange pas, je vais prendre le bus.

Lui: Je ne vais cas même pas laisser une aussi belle demoiselle prendre le bus quand même. Allons y.

Il m'ouvre la portière et j'entre. J'espère juste que mon père ne va pas me voir descendre de cette bagnole ou je vais avoir un sacré problème.
Je lui indique la route et on se met à discuter. Il est ouvert à ce que je vois.

Lui: Alors, on remet ça.

Moi: Ouais pourquoi pas.

En faite il m'a invité à sortir et à même pris mon numéro. J'ai été surprise qu'il veuille me voir. Est-ce que je lui plaît ?
Non, je ne vais pas me faire des films, un homme comme lui aussi beau et charmant ne peut s'intéresser à une gamine comme moi.
Arrivée chez moi, je lui lance un au revoir avant de descendre et le regarde s'éloigner.

Quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis retournée et suis tombée sur cette mégère de Seynabou.

Elle: Alors on fait la pute maintenant.

Moi: .........

Elle: Tu me réponds quand je te parles.

Je ne réplique même pas et vais dans ma chambre.

Le soir après le dîner papa nous a informé qu'il allait partir en voyage pour quelques temps et j'étais soulagée de savoir que la maison sera un peu tranquille pour un certain temps.

La semaine qui a suit le départ de mon père, je me suis beaucoup rapproché de Karim. Il m'a invité à la plage, à dîner et on est même allé à l'anniversaire d'un de ses potes.

Ce qui me dérange c'est que Mamour n'en sait rien, et il m'accuse même de l'avoir délaissé ces derniers temps.
Je me suis expliquée en lui disant que c'est à cause de mon père, qu'il a pris mon emploi du temps et ne me laisse plus sortir pendant mon temps libre.

Aujourd'hui, Karim m'a invité à aller à la plage de Ngor.
C'est habillée d'une longue robe ample avec des chaussures nus pieds que je m'y rends.

Nous y sommes allés avec sa voiture et arrivés, on loue un cabanon. Je suis restée dedans pendant toute la journée ne voulant pour rien au monde toucher l'eau de la mer.
Plutard dans l'après-midi, Karim vint me proposer de faire la traversée pour rejoindre l'île.
Après maintes négociations je finis par capituler.
Il m'amène sur une pirogue et m'aide à monter. Nous sommes installés tous les deux, un gars devant nous se chargeant de ramer. Le vide qui nous entoure me fascine.
Tout d'un coup je sens son regard sur moi. Il m'entoure par la taille et j'ai les yeux posées sur lui, la poitrine sur le point d'exploser à cause des battements frénétiques de mon cœur.
La pirogue traverse une vague et fait une légère rescousse. Je pris peur et me réfugie dans ses bras. Il arbore un air moqueur.
On se mit alors à se dévorer des yeux. À cet instant précis, je sentis tout mon corps vibrer comme si je pressentais le moment magique qui allait s'en suivre. Il repoussa de sa main droite mes cheveux en bataille à cause du vent, puis relève mon menton. Ensuite il pose ses deux mains sur mes joues. Et je peux dire, au moment où je m'y attendais le moins, il prit mes lèvres et m'embrasse d'un baiser doux et tendres à la fois.
Je m'abandonne dans ce monde inconnu mais passionné. Ce monde où plus rien ne compte à part ce rêve, cette illusion qui me hantait tous ces derniers jours pris corps. Je me pince pour vérifier que je ne rêve pas.

Les Voix Du CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant