Partie 22

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Khaled et Aïcha étaient là, figés comme des statuts.
Ils se regardaient bizarrement et aucun des deux ne semblait lâcher l'autre.
Une larme perlait sur la joue de Khaled, ce qui lui arrivait rarement.
Le reste de l'assemblée était choqué. Personne ne comprenait ce qu'il se passe.

_ Tout va bien monsieur Fall ?

Quelqu'un avait posé cette question à laquelle le concerné ne répondait pas.

Comme si ce n'était pas assez, la porte s'ouvrit sur un autre monsieur.

Lui: Vous avez commencé sans moi ?

Personne ne lui a prêté attention, il s'avançait vers son ami qui, pour lui, paraissait ne pas aller bien. Il continuait à fixer "cette mystérieuse fille" qui lui était de dos.
Arrivé à son hauteur, il prit la main de Khaled.

Lui: ça va ?

Il ne répondait toujours pas. Monsieur Niang suivi donc le trajet de ses yeux pour voir cette "chose" importante qui avait captivé son ami.

Dès qu'il l'a vu, un cri assourdissant sorti de sa bouche et fit trembler tout le monde.

Lui: AÏCHA !

En entendant son prénom, la jeune femme leva ses magnifiques yeux vers cet homme qui venait de le prononcer.

En le voyant, elle était presque perdue. Incapable d'en placer une. Elle avait une sorte de boule dans la poitrine et ces larmes qui n'avaient pas coulées depuis des lustres ruisselaient partout sur son visage.

Elle: Mamour ! C'est toi, mais... Mais c'est impossible ! Vous deux ?

Mamour était incapable de se tenir sur ses jambes. Il alla s'appuyer sur un mur.
Khaled lui, ne disait rien et ne faisait encore moins aucun geste. On aurait dit un mort.

Maëra: Madame mais, tout va bien ? Dites-moi.

Mais madame pleurait de plus belle. Ce choc a tellement été terrible.

Après une dizaine de minutes où le silence était plus que pesant, où L'athmosphère était plus que tendue et les souvenirs plus qu'écœurants, Mamour décidait à parler, à bégayer si on peut appeler comme ça les paroles insensées et incohérentes qui sortaient de sa bouche.

Lui: Mais... Vous vous connaissez ? Et toi Aïcha je... Mais comment ça se fait ?

Il avait tellement de choses à dire et ne trouvait aucun mot adéquat pour les prononcer.

L'autre, qui avait depuis là perdu ses sens, semblait maintenant avoir retrouvé sa langue.

Khaled: Aïcha, où étais tu passée pendant toutes ces années ?

Cette question était plus que choquante pour la jeune fille. De plus, elle la trouvait inappropriée et déplacée.
Alors d'un coup, la détresse qui embrumait son esprit fut balayée par une irrésistible vague de rage, une rage froide, féroce, qui lui redonna toute sa lucidité et la fit se lever d'un bond.

Elle: TU TE CROIS DIGNE DE ME POSER CETTE QUESTION ? JE TE RAPPELLE QUE C'EST TOI QUI A ABANDONNÉ TA PETITE SŒUR AU MOMENT OÙ ELLE N'AVAIT QUE TOI DANS LA VIE...

Mamour : Aïcha, Khaled, qui peut m'expliquer ?

Aïcha: TOI, TAIS-TOI. TU PENSES QUE JE VAIS T'ÉPARGNER. TON FRÈRE, TOI, ET TOUTE TA FAMILLE AVEZ DÉTRUIT MA VIE. JE REGRETTE LE JOUR OÙ JE T'AI CONNU MAMOUR.

Elle continuait à les traiter de tous les noms d'oiseaux. Voyant les choses dégénérer, les autres s'en mêlèrent pour calmer la jeune fille.

Maëra: Aïcha allons-y.

Les Voix Du CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant