Partie 28

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Aïcha levai les yeux vers celui qui la retenait par la main. Elle faillit tomber tellement la surprise était énorme. Le revoir était si bouleversant, ce qui la surprenait, elle qui s'était transformée en une femme insensible, c'était le fait d'être incapable de se débattre. Figée, elle avait perdu toute sa lucidité et le contrôle d'elle même.

Karim la retenait encore, ne sachant pas quoi dire, ni quoi faire, la seule chose qui comptait était cette passion extrême de l'avoir sous son œil.

_ Bonsoir.

Heureusement ou, malheureusement pour eux, quelqu'un venait de gâcher l'athmosphère tendu qui régnait.

Aïcha: Aziz, quelle surprise.

Elle venait de s'échapper de l'emprise de Karim pour aller faire un long câlin qu'elle se voulait démonstrative à son petit ami.

Aziz: C'était le but bébé. Tu m'as manqué.

Aïcha: Toi aussi.

Aziz: Je t'ai suivi quand tu faisais ton discours, t'étais magnifique mon amour.

Aïcha: Oh merci. Allez, viens que je te présente aux autres.

Aziz: Avec plaisir.

Elle prit le bras de son homme qui souriait de toutes ses dents à cause de l'amabilité dont Aicha faisait preuve. Elle passa net devant Karim qui était toujours entrain de suivre le spectacle, sans oublier de lui lancer un dernier coup d'œil qui en disait long.

De l'autre côté, un couple était entrain de se disputer bruyamment.

Binette: Tu crois que c'est du respect ça, de matter cette femme pendant toute la soirée sous le nez de ta copine.

Mamour: Tu m'agace au juste. Tu te fais des scénarios pour ces futilités.

Binette: Futilités, tu prends ça pour des futilités ? En plus de ça tu l'arrose d'éloges sans retenue. T'es qu'une merde Mamour Niang.

Mamour: Je ne te permets pas de me parler ainsi.

Binette: T'es qu'un sale connard. Tu sais quoi, je me casse avant que ça ne s'empire davantage.

Pile à l'instant où Binette partait, Karim vint vers son frère qui était comme abattu de le voir là.

Karim: Qu'est-ce qui se passe, une dispute entre amoureux ?

Mamour: Elle m'énerve.

Karim: Prépare toi mentalement mon gars, les femmes c'est comme ça. Trop difficiles et incompréhensibles quand leurs fameuses hormones les prennent.

Mamour: Ça lui passera. Et toi, qu'est-ce que tu fais là.

Il parlait en regardant autour de lui, sûrement pour localiser Aïcha.

Karim: Suis venu te soutenir frérot. Je suis fier de toi.

Mamour: Merci.

Khaled, qui passait par là, fut étonné de voir Karim. Il vint le trouver avec Mamour.

Khaled: Eh TOI QU'EST-CE QUE TU FOUS ICI.

Karim: Khaled comment ça va. Ça fait un bail.

Khaled: Épargne moi ces salades et fous le camp. Tu crois que je ne suis pas au courant.

Karim: Mais mais.

Mamour: Karim, ne jette pas de l'huile sur le feu.

Karim: Khaled vraiment je ne comprends pas pourquoi tu m'engueule comme ça. On a toujours été en de bons termes toi et moi.

Les Voix Du CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant