Partie 3:

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Ces derniers jours ont été les plus beaux de ma vie. Avec mon Karim, c'est tout simplement fantastique.
Le fait que mon père soit en voyage m'arrange bien parce que je n'ai pas besoin de mentir pour sortir. Maman elle, ne me dit rien, c'est une femme moderne et donc me laisse ma liberté totale. Néanmoins parfois elle me donne des conseils sur la vie en générale.
Je viens la rejoindre dans sa chambre pour la tenir compagnie. Je suis couchée sur son lit, la tête sur ses genoux.

Elle: Descends, tu aimes trop faire les bébé.

Moi: Je suis toujours un bébé non. Dis, comment va Khaled, il ne m'a pas appelé ces derniers temps.

Elle: Il est occupé ces temps ci avec ses examens. Il m'a appelé hier.

Moi: Ah c'est ça. Et l'autre là Hitler.

Elle: Mal élevée, c'est ton père que tu appelles comme ça.

Je souris.

Elle: En faite Aïcha lèves toi, j'aimerais qu'on parle.

J'exécute et elle reprend.

Elle: j'ai remarqué ces derniers jours que tu sors beaucoup. Je ne te l'interdis pas mais je te conseille juste de faire attention, tu as quinze ans, t'es encore une petite fille et le monde est entouré de personnes malsaines. Dans la famille, tout le monde dit que je vous laisse trop de liberté mais je sais ce que je fais. Si je ne vous laisse pas affronter la réalité aujourd'hui, vous aurez la difficulté de le faire demain. Tu es ma fille aînée, j'ai confiance en toi. Je sais que jamais tu ne me décevras.

Moi, je ne disais rien, trop touchée par les paroles de ma mère.
Je suis restée là bas encore pendant plus d'une demi-heure avant d'aller dans ma chambre.
J'ai envoyé un message à Karim pour lui dire que je suis couchée et il m'a appelé par la suite.
Nous avons discuté pendant des heures et je n'ai même pas vu le temps passer. Finalement, il a raccroché, disant qu'il avait beaucoup de choses à faire demain et je me suis endormie en gueulant.

Les jours sont passées, Karim et moi sommes devenus inséparables. On est tellement amoureux l'un de l'autre qu'on ne peut plus passer un jour sans se voir.
Ce qui me stresse, c'est qu'il doit bientôt repartir car ses cours reprennent le mois prochain.

Ousmane, l'un de ses potes, nous a invité à une fête chez lui. Ah nous les jeunes et nos innombrables distractions ! Au début, je ne voulais pas y aller, me disant dans mon fort intérieur que si mon père était là, il ne m'aurait pas laissé aller dans ce genre de fête et ni ma mère d'ailleurs. Mais qu'y puis-je ? Depuis que je suis amoureuse je ne fais qu'enfreindre les règles que je m'étais fixée.
La maison est tout simplement énorme. Un bâtiment très moderne devant lequel il y'a une piscine. Nous sommes les premiers à arriver. On salue Ousmane et prenons place sur l'une des tables installées autour de la piscine.
Le jean et le gros pull que je porte n'est pas adéquat pour ce genre de fête, j'aurais du mettre une robe, me reprochais-je.
Aux alentours de 13h, la maison était bondée de monde. Je ne voies pas l'ombre des parents de Ousmane, que des jeunes dans cette gigantesque demeure.
Toutes les filles et les garçons sont en maillot sauf moi.
Une jeune fille de mon âge, sûrement la soeur de Ousmane du fait de leurs traits ressemblance, vint me chercher. Je la suis et elle m'amène dans une chambre. Elle sort de l'armoire une maillot qu'elle me tend. Je le mets et prends une serviette que j'attaches à ma taille. Je n'ai jamais voulu qu'on me voit comme ça, à plus forte raison, que tout le monde me voit à moitié nue. J'hésitais entre sortir et faire comme ces filles et rester ici quand mon téléphone sonne.

Moi: allô, Mamour ça va

Mamour: Euh, Aïcha je..., en fait je veux te parler je suis près de chez toi, est-ce que tu peux sortir ?

La tristesse de sa voix qui résonnait à l'autre bout du fil n'augurait rien de bon.

Moi: Mamour qu'est-ce que t'a ? Il y a quelque chose.

Mamour : Est-ce que tu peux sortir s'il te plaît ?

Moi: Je ne suis pas chez moi en ce moment, je t'appelles quand je rentre.

Mamour: legui da ngay takhawalou rekk, fo nekk (tu passes tout ton temps dehors maintenant, t'es où ?)

Une minute, c'est Mamour qui me parle sur ce ton. Quel culot ! Pour ne pas en dire trop je raccroche sans prendre la peine de le répondre.

Karim choisit ce moment pour entrer.
Il me regarde, comme possédé. J'ignore pourquoi il me fixe comme ça, mais je me surprends à apprécier le fait que je semble l'envouter. Je me regarde pour vérifier ce qui l'excite comme ça. Mon Dieu je suis à moitié à poils.

Lui: Je... Je suis venu t'appeler pour...

Je me recouvre, morte de honte et il rebrousse chemin. Si la honte pouvait tuer. C'est la première fois de ma vie qu'un homme me vois comme ça . Je ne peux pas sortir ainsi.
Pendant que je pensais à une alternative, Karim revient dans la chambre. Son air de tout à l'heure ne l'a pas encore quitté on dirait. Il se précipite vers moi et me prend par la nuque. Il m'embrasse fougueusement, comme il ne l'a jamais fait auparavant. Prise au dépourvu, je ne tarde pas à suivre son rythme frénétique. Il me caresse le dos et me colle d'avantage à lui. Je sens son membre dur et cela me fait l'un de ces effets. Il descend à ma mâchoire, mon cou. Tout mon corps se mit à vibrer. Mes gestes, les mots que je sortais, tout dépendait de ce plaisir que lui, me procurait.
Tout d'un coup il me porta à lui. J'ai les jambes autour de sa taille et ses mains autour de la mienne. La serviette que j'y avais attaché tomba et je sentis son ''mini Karim'' encore plus dur, sans souligner qu'il est lui même en caleçon aussi.
Il me renverse sur le lit. Furtivement, sa main effleura ma poitrine, il y descend pour déposer de multiples et tendres baisers sur les parties non couverts par le soutien gorge que je porte.
Il descend à mon ventre puis se décala de quelques centimètres de moi pour me regarder. Je gémissais doucement, lui, il avait les yeux pleins de désirs. Par dessus mon slip, il commença à frotter son membre contre le mien. Ce qui m'arracha des gémissements incontrôlables. Lui même était si excité qu'il arracha son caleçon. J'en profite pour enlever mon slip. À cet instant, les paroles de ma mère me revinrent. Je m'apprêtais à le repousser quand il recommence à frotter son membre contre le mien. Cela me donne un de ces plaisirs ! J'abandonne toute idée de le repousser.
On était tous les deux obnubilés par le plaisir qu'on ressentait. D'un coup, je sentis un liquide chaud entre mes cuisses. C'était l'extase, il gémissait si fort qu'on pouvait l'entendre à l'autre bout de la pièce.

Moi: prends-moi s'il te plaît

À ces mots, il se ressaisit

Lui: Mais qu'est-ce que tu racontes. Ce n'est pas bien ce qu'on fait.

Je ne pouvais pas lui répondre, ou du moins je ne savais pas quoi lui répondre. Je suis la femme, c'est moi qui aurait dû lui imposer des limites. Je me disais qu'il n'allait plus jamais me respecter.
Je pleurais, il me prit dans ses bras.

Lui : Shut, pleure pas mon amour, tu sais, c'est normal qu'entre deux personnes qui s'aiment comme on l'est toi et moi, d'avoir parfois ce genre d'envies.

Moi: Oui, mais j'aurais dû t'arrêter, je suis honteuse de mon comportement, ce n'est pas ce que mes parents m'ont appris. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Que se serait-il passé si tu ne t'étais pas maîtrisé ?

Lui: Arrête, s'il te plaît, je suis le fautif dans l'histoire, c'est moi qui ai commencé. Je te comprends, tu es très jeune et ces genres de choses sont nouveaux pour toi. Je suis vraiment désolé. Arrêtes de pleurer amour, je n'aimes pas te voir comme ça.
Il me prend dans ses bras et je me calme petit à petit.
Puis il me souffle doucement à l'oreille.

_Je t'aime, je t'aimerai toute ma vie !

Les Voix Du CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant