Les Voix Du Coeur

Partie 23

Aïcha et Ginette étaient dans le salon entrain de se disputer sauvagement.

Ginette: TU ES ÉGOÏSTE AÏCHA, J'AI TOUJOURS TOUT FAIT POUR TOI SANS RIEN TE DEMANDER EN RETOUR. JE T'AI TRAITÉ COMME MA PROPRE FILLE. MAINTENANT QUE POUR LA TOUTE PREMIÈRE FOIS JE TE DEMANDE UNE CHOSE, TU DÉCLINES.

Aïcha: J'en suis consciente mais non, je ne peux pas faire ce que tu me demandes, c'est trop pour moi.

Ginette: AUJOURD'HUI JE ME RENDS COMPTE QUE J'AI FAUTÉ. J'AURAIS DU DÈS LE DÉBUT TE RECONCILIER AVEC TA FAMILLE AVANT QUE TOUTE CETTE HAINE NE TE POSSÈDE. JE M'EN VEUX ÉNORMÉMENT D'AVOIR ÉLEVÉ UNE RANCUNIÈRE COMME TOI.

Aïcha: Tu penses que si tu l'avais fait ils accepteraient comme ça. C'est que tu connais mal ces gens. Et maman ne me parles plus de ça.

Ginette: SI, BIEN SÛR QU'ON DOIT EN PARLER ET ENTERRER CETTE HISTOIRE UNE BONNE FOIS POUR TOUTES. TU PENSES QUE C'EST FACILE POUR MOI DE TE VOIR SOMBRER COMME ÇA. Aïcha....

Elle ne put continuer son récit que ses larmes l'en empêchaient.

Touchée par les larmes de sa mère, la jeune femme vint la réconforter.

Aïcha: Maman, tu n'as jamais fauté dans ton éducation. Tu as fait tout ce qui était en ton pouvoir. Maintenant, je me crois assez grande pour prendre mes propres décisions. Je ne veux pas me réconcilier avec eux c'est tout !

Ginette: Aïcha pourquoi tu me fais ça. T'es devenue insensible.

Aïcha: Non je suis pragmatique. D'ailleurs je rentre chez moi la semaine prochaine.

Ginette: Faudra d'abord me passer sur le corps Aïcha. JE T'AI TROP LAISSÉ DE LIBERTÉ ET J'AI ÉTÉ TROP DOCILE. TU N'IRAS NULLE PART SANS AVOIR PARLÉ À TA FAMILLE.

Aïcha: On dirait que quelqu'un t'a fait un lavage de cerveau. Tu ne m'as jamais parlé ainsi.

Ginette: penses ce que tu veux. De toute manière ma décision est déjà prise c'est tout.

Sur ce, la doyenne prit ses clics et ses clacs et partit dans sa suite.

Flash-back

Mamour

Après ma discussion avec Khaled, je n'ai plus qu'un seul objectif en ce moment. C'est de tout faire pour faire réintégrer Aïcha.
Elle a tellement souffert cette fille qu'en tant qu'humain, je ressens l'obligation de l'aider.
Ce ne sera pas facile, j'en suis conscient mais j'en ferai mon combat personnel.
Pour commencer, je dois savoir ce qui lui est arrivé et pour ce, je dois coûte que coûte la revoir. Il n'y a qu'elle pour m'éclairer.
Je suis prêt à encaisser tous ses insultes et malédictions. Par contre il va falloir qu'elle m'écoute à un moment donné.

Ne pouvant plus me concentrer sur mes tonnes de dossiers, je descends voir monsieur Coly, celui là qui s'occupait de ce projet avec Aïcha.
Qui l'aurai cru. Celle-là qui avait tant compté dans ma jeunesse serai amenée à un jour revenir de nulle part pour simplement une affaire de projet.
Et pourtant l'autre jour, quand elle avait appelé, sa voix me disait bien quelque chose mais je me refusais d'y croire. Celà faisait si longtemps ! Et cet accent qu'elle avait adopté.

Bref, j'arrive devant le bureau et frappe à la porte.

M. Coly: Ah Boss, entrez donc.

J'y pénètre et m'assois sur un siège.

Moi: Euh Coly, vu que c'est vous qui vous occupiez du projet avec la canadienne, j'aimerais savoir si je pourrais avoir leur contact ici au Sénégal.

Lui: Je suis désolé mais je m'entretenais avec eux juste par le biais de son assistante et c'était leur numéro du Québec et quand elles sont venues ici, on parlait seulement par mail.