Chapitre 29

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Pdv Demi

Bordel, pourquoi elle pleure ? Merde, elle n'était surement pas prête et je l'ai trop poussée, oh putain je suis trop conne.

- Camila, je suis désolée, je ne voulais pas que tu te sentes obligée, excuse-moi, je t'en supplie. Je t'aime, je ne voulais pas te brusquer et...

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que je sens ses lèvres sur les miennes, mais pourquoi elle m'embrasse ? Elle devrait m'en vouloir, à moins que ce ne soit pas ça le problème, que ce ne soit pas moi. Je la repousse et elle baisse immédiatement la tête pour éviter mon regard.

- Camila, qu'est-ce qu'il y a ? S'il te plaît parle-moi, je ne supporte pas de te voir comme ça, je t'en supplie. Fais-moi confiance, s'il te plaît.

Elle relève la tête et la vue qu'elle m'offre me déchire le cœur, elle pleure à chaude larme et je vois la souffrance dans ses yeux. Elle réfléchit longuement puis ouvre la bouche pour parler :

- S'il te plaît, ne pars pas après ce que je vais te raconter, je ne m'en remettrais jamais.

- Promis, je reste près de toi, tu vas devoir me supporter le reste de ta vie.

Elle me fait un faible sourire pour me faire plaisir, mais je vois que c'est forcé, elle n'est vraiment pas bien du tout. Elle s'appuye contre sa tête de lit et je me mets face à elle, entre ses jambes. Je lui tiens la main et fais des cercles sur sa paume avec mon pouce pour la calmer et lui montrer que je suis là.

- Vas-y quand tu es prête.

- Donc, tu sais qu'Austin Mahone me tabasse et m'humilie dés qu'il le peut. Il y a cinq mois, c'était un mardi, une journée habituelle, je sortais de cours de math et étais distraite parce que je révisais pour mon contrôle d'histoire que j'avais juste après. J'étais totalement concentrée et je faisais le chemin par habitude jusqu'à la salle de cours, je passe toujours devant le couloir des vestiaires de sport, mais ce jour-là, ça ne s'est pas passé comme prévu. Quand je suis passée devant, j'ai senti que l'on me tirait par le bras fortement et une main s'est posée sur ma bouche quand j'ai poussé un cri. On m'a tiré jusqu'aux vestiaires, qui étaient vide à cette heure-là, quand on est entré dans le vestiaire, on m'a lâché. Le temps que je me retourne, la personne qui m'a attrapé a eu le temps de fermer la porte à clé, c'était Austin et il se tenait devant moi avec un sourire sadique en coin comme d'habitude, mais cette fois-là, il me faisait encore plus peur que d'habitude, il avait une rage dans les yeux tellement indescriptible, j'étais terrifiée.

Elle fait une pause et je vois qu'elle pleure toujours.

- Camila, tu n'es pas obligée de me raconter si tu n'es pas prête. Je lui dis.

- Si, il faut que je termine pour me libérer de ça.

- Ok, je t'écoute.

- Il s'est approché de moi, m'a attrapé les poignets et m'a collé contre le mûr des douches, j'étais coincée, je ne savais rien faire. Il m'a dit : « Tu vas me donner ce que j'ai toujours voulu, avec ou contre ton gré, mais je l'aurai. », puis il m'a arraché mes vêtements comme il avait l'habitude de le faire, mais cette fois-là, il est allé plus loin, il m'a arraché mes sous-vêtements et m'a tabassée, puis il a joué avec son cutter qu'il réserve spécialement à ça. Quand il a eu fini son petit manège et que je ne savais plus réagir à cause de la douleur, il a descendu son pantalon et son sous-vêtement. Il s'est penché au-dessus de moi et m'a dit que je n'étais qu'à lui et rien qu'à lui, qu'il faisait ce qu'il voulait de moi, puis il m'a... il m'a... il m'a violé. Pendant qu'il me faisait ça, il continuait de me dire que je lui appartenais que je n'étais rien à par son jouet, que j'étais moche mais que ça faisait l'affaire pour une pute et pleins d'autres trucs comme ça, en plus, il a tout filmé pour me menacer encore.

Concentrate (Demila)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant