Chapitre 17

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Pdv Demi

- Tu sais, tu n'es pas obligée de faire tout ça pour moi, je ne le mérite pas, une sale lesbienne comme moi ne mérite pas la pitié. Me dit Camila une fois que je suis près d'elle.

Je la regarde choquée de ce qu'elle vient de dire, déjà parce qu'elle vient de dire qu'elle était lesbienne, alors que je la pensais hétéro, et aussi parce qu'elle n'a aucune estime d'elle-même, ce type l'a complètement brisée de l'intérieur, c'est horrible. Je sens une larme coulée sur ma joue et je vois que sur celle de Camila également, elle a la tête baissée et je vois les larmes coulées de plus en plus nombreuses.

- Et, regarde-moi.

Je lui lève la tête délicatement.

- Pourquoi tu parles de toi comme ça ?

- Parce que c'est la vérité.

- Mais non, ce n'est pas parce que tu aimes les filles et que tu es sensible que tu dois avoir honte, je trouve ça beau même, tu es si forte, j'aimerais bien être comme toi tu sais, et puis que tu aimes les filles, les mecs ou les dauphins, on s'en fou complètement. Ce n'est pas ça qui te définis Camila.

- C'est vrai ? Tu voudrais être comme moi ?

- Bien sur que oui, tu es tellement forte comme fille, tu as traversé plus de choses sur 18 ans que certaines en une vie et en plus tu as tout surmonté.

- Non, je n'ai pas tout surmonté.

- Peut-être pas encore tout, mais les filles sont là pour t'aider et je suis là moi maintenant.

- Oui, mais tu vas repartir, tu ne vas passer ta vie avec moi, tu as ta vie aussi.

- Oui, c'est vrai j'ai ma vie, mais tu y es rentrée comme ça, et je vais te dire la vérité, je n'ai pas envie que tu en sortes, donc je reste mais seulement si tu veux bien que je t'aide.

- Ok, mais je dois te dire un truc.

- Oui, quoi ?

- J'ai entendu toute ta conversation avec les filles.

Je commence à rigoler :

- Ça ne m'étonne même pas de toi, aller, enlève ton t-shirt que je te soigne.

Elle retire son t-shirt et je me rends comptes que je lui ai donné un ensemble en dentelle noire sans le faire exprès.

- C'est que ça te va bien la dentelle. Je lui dis avec un clin d'œil.

Elle rougit mais se reprend très vite et me dit :

- Ouais, mais n'oublies pas que tu dois encore me montrer comment te va l'ensemble rouge.

- Ça va, ça va, un point partout. Je dis en rigolant une nouvelle fois.

Je commence à soigner ses plaies et je remarque qu'elle frissonne à chaque fois que je la touche, je souris à cette réflexion.

- Voila, remets ton t-shirt et viens dans la loge, je vais te mettre de la glace.

Je vois qu'elle fait la moue.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu peux me porter. Elle dit avec une voix d'enfant.

- Que ne faut-il pas faire pour mademoiselle Cabello. Je dis en la soulevant alors qu'elle arbore un sourire de victoire. C'est juste pour cette fois hein Cabello ?

Concentrate (Demila)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant