Chapitre 63

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Pour le moment, ils ont seulement mis des chaines en argent autour de mes chevilles, même si c'est déjà assez douloureux. Ensuite, ils m'ont laissé tranquille durant ce que je dirais, trois bonnes heures. Au bout de ces longues heures de calvaire, j'ai entendu du bruit provenant d'à côté, et j'imagine que c'est une autre "cellule". Je ne nommerai pas la salle dans laquelle je suis en tant que cellule, puisque c'est plutôt une sorte de cave qui permet d'enfermer, et de torturer les loups garous. Comment ai-je pu faire cette déduction ?? Eh bien c'est tout simple, sur les murs et le sol, il y a de nombreuses traces de griffures, et au fond de la pièce, du sang qu'ils n'ont pas réussi à nettoyer. Revenons-en plutôt à ce qu'il se passe à côté. J'entends des personnes parler, mais je n'arrive pas à distinguer les voix. Les murs ont l'air d'être insonorisés. Cela ne me permet donc pas de comprendre ce qu'ils disent, même si j'arrive à entendre qu'une personne s'énerve.

Puisque je ne peux rien entendre, je décide d'abandonner, puisque cela ne me mènera sûrement à rien d'essayer d'écouter, et puis, de toute façon je ne peux rien faire ...

Mais, finalement je crois que je vais essayer d'écouter la conversation, pour penser à autre chose que mon cur qui souffre. J'ai mal au cur, mais pas comme sil avait dû mal à battre, non, c'est plutôt parce que je ressens un vide en moi, et j'ai l'impression davoir perdue une partie de mon cur et de mon âme... même si la douleur est beaucoup moins forte qu'à mon arrivé...

- Alors, tu souffres ???

Oh punaise !!! Il m'a fait peur !!!!! Encore une fois, je ne l'ai pas entendu arriver.

- Pourquoi est ce que je vous ferais un plaisir de souffrir ??

- Si tu ne souffres pas, alors je vais changer de méthode, et nous verrons si tu tiens toujours le même discours ... j'hésite pour commencer, d'utiliser la méthode de ton père, se serait drôle non ?? Cela pourrait faire le tour des journaux. "Une technique de torture utilisé par un père, qui se retourne contre sa fille chérie !!" Je trouve que ça sonne plutôt bien non ???

Il m'exaspère vraiment !!!! Il se croit vraiment drôle avec ce qu'il vient de me sortir, et en plus, il en est fier !!! Mais malheureusement pour moi, je n'ai rien le temps de voir, que je me retrouve avec un couteau de boucher, vous voyez les gros qu'ils utilisent pour couper un os, eh bien c'est bien celui-là dont je parle. En plus, celui-ci est recouvert d'argent. C'est donc le combo de la douleur. Tout d'abord, il y a le fait qu'il m'ait transpercé la chaire, coupé l'os en deux, pour finir sa course dans le sol en béton. Il y a mis une telle force, que le couteau se retrouve enfoncé dans le sol, me tenant prisonnière. Ensuite, il y a la douleur du fait de la composition de la lame, qui est de l'argent pure, oui pure !!!! Je suis donc résignée à crier ma douleur. Mon cur ne me fait plus du tout souffrir, puisque j'ai une douleur bien pire. Je suis même sûre que leur prisonnier qui se trouve dans la pièce adjacente, m'a entendu, malgré l'insonorisation des murs. Et bien sûr, l'homme en face de moi, me regarde avec satisfactions. J'ai envie de lui faire avaler son sourire, vous ne pouvez même pas imaginer comme ça me démange, mais la douleur m'empêche de faire le moindre mouvement, et je dois mettre mon envie de meurtre de côté. La douleur fait que ma partie sauvage ressort, j'ai donc des envies de meurtre, alors que jamais je ne souhaiterais en commettre un. La douleur m'empêche d'être lucide, et Liliana prend doucement le contrôle, contre mon gré, mais je n'ai pas vraiment la force de lutter, puisque je suis en train de me vider de mon sang. Je me sens de plus en plus faible. Mes yeux se ferment doucement, même si je sais très bien que si je les ferme, se sera mauvais pour moi, puisque j'entrerais dans une sorte de coma, mais au moment où mes yeux sont sur le point d'être fermés définitivement, une douleur encore plus atroce se fait ressentir dans ma jambe, j'ouvre alors immédiatement les yeux, en émettant encore une fois un cri de douleur mêlé d'un couinement plus que plaintif. En regardant ma cuisse, je vois l'homme qui s'est rapproché de moi, et qui s'amuse à me retourner le couteau dans la plaie, et dans les deux sens du terme. En faisant ça, il éloigne les deux parties de l'os, en tirant sur tous les nerfs, vaines, et en ouvrant mon artère, le sang s'écoule encore plus rapidement, et je commence même à voir des étoiles tourner autour de moi. Le froid prend possession de moi, comme pour me prévenir que je suis sur le point de mourir. Avant de fermer les yeux, une dernière fois, sentant la mort me prendre, la porte souvre dans un grand fracas, pour laisser place à un homme, dont ses traits sont tirés par la colère et la frustration, mais je n'ai pas le temps de voir la suite, puisque je tombe dans l'inconscience, en sentant mon cur arrêter de battre, puisqu'il n'y a plus assez de sang dans mon corps pour qu'il puisse continuer de battre, et ainsi irriguer mon cerveau.

Je me dis alors, que la déesse de la Lune en a décidé ainsi, mais ne m'a pas laissé le temps de découvrir le monde qu'elle a créé, ni me laisser le temps de croire vraiment en elle. J'imagine alors la peine de toutes les personnes qui me sont chère, et me dit que je n'aurais jamais dû refuser la surveillance de personne capable de me protéger. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi, mais je n'arrive pas à laisser les autres me donner des ordres. Je ressens toujours en moi, le besoin de suivre ce que je pense moi, sans qu'on me donne des ordres. Et enfin, je me dis que je n'aurais pas non plus eu le temps d'avouer mes sentiments à Alex, parce que oui, je suis vraiment tombé sous le charme de cet homme. Je me sentais tellement bien, lorsqu'il me prenait dans ses bras, je me sentais en sécurité. Et je me rends compte qu'il a vraiment été gentil de me laisser le temps d'apprendre à le connaître, à connaître son monde, mon monde, notre monde. Je me sens vraiment stupide de ne pas avoir pu lui dévoiler mes sentiments plus tôt, mais j'étais persuadé que c'était ce lien qui me forçait à ressentir ces sentiments, mais maintenant je me dis que finalement on s'en fout, je ressentais des sentiments pour lui, et qu'importe l'origine de ses sentiments, je ne pourrais plus m'en défaire. Il faut se j'assume.

Mais c'est trop tard, la mort m'a prise, et malheureusement lorsque nous nous retrouvons chez elle, rien ni personne ne peut nous en sortir, c'est comme une prison, dans laquelle nous pouvons rentrer à tout moment, mais le problème est que jamais nous ne pouvons en sortir. Me voilà donc morte, loin de ma famille, en laissant dernière moi, des personnes qui seront forcément sous le chagrin, mais je ne peux plus revenir en arrière... Je n'ai même pas pu dire adieux à tout le monde. Mais, je ne suis pas la première à être dans cette situation, et je vais rejoindre tous les autres morts dans l'au-delà. Mon cur a arrêté de battre, il a arrêté sa course, laissant un corps sans vie, sans âme. Mon âme a quitté mon corps. Me voila sur le point de traverser le pont qui me mène dans le monde dentre les morts

The end

































































Enfin, la fin du chapitre 😂😘

Un Psychopathe ? Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant