2.2.

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Notre baiser rompu, je vois ses joues s'enflammer, et commence à lui caresser délicatement comme si ma peau pouvait éteindre son incendie. Ses yeux toujours plantés dans les miens, il ouvre la bouche mais semble gêné pour formuler sa première phrase. D'un regard bienveillant, je l'invite à me dire ce qu'il pense.

« Disons, Wilfried, que j'ai été amené cette nuit à entendre ce que je pense être vos ébats avec Victor, me dit-il en cachant une partie de son visage avec ses mains.

— Et cela t'a-t-il plu, lui demandai-je.

— Énormément, affirme-t-il presque tremblant.

— Aimerais-tu un jour participer ? »

Sans grande surprise, Baptiste se met immédiatement à avoir un sourire légèrement coquin, les yeux pétillant à la fois d'étonnement et de désir, sans pour autant parvenir à formuler une quelconque réplique.

« Ne t'en fais pas, Baptiste, je n'attends de toi aucune réponse aujourd'hui.

— C'est oui, Maître ! »

Sa réponse, forte, vive, sans concession, me confirme donc combien cet homme-là est fait pour être avec nous, ici.

« Je saurai m'en souvenir, Baptiste. En attendant, demande à Ludovic de me rejoindre s'il te plaît. Je viendrai te dire bonsoir tout à l'heure ».

Baptiste quitte donc la pièce sans un mot mais avec un pas décidé afin que mon ordre soit le plus rapidement possible exécuté. En effet, Ludovic me rejoint, non sans avoir du mal à se séparer de Jonas.

« Jonas, tu nous laisses, s'il te plaît, lui dis-je non sans fermeté. Je ne crois pas avoir demandé à te voir ».

Evidemment, Jonas se sépare de son béta et fuit extrêmement vite dans le couloir. Je vois bien dans les yeux de Ludovic une forme de mécontentement. Je crois qu'il est temps de lui rappeler les règles communes dans cette maison.

« Tu aurais pu me laisser un peu, quand même, râle-t-il dans sa barbe tout en prenant soin que je n'entende qu'à moitié.

— Je n'ai à te laisser personne, Ludovic. Tu es mon bêta, ils sont mes omégas, alors aucun d'entre vous dans cette maison n'appartient à quelqu'un d'autre que moi.

— C'est vrai... Il faut juste que tu comprennes que parfois je ressens le besoin te retrouver la relation privilégiée que j'avais avec mes propres omégas quand nous n'étions pas ici... Mais ce n'est rien contre toi, j'ai juste besoin d'un peu de temps peut-être.

— Tu as tout le temps dont tu as besoin, et surtout tu m'as moi pour t'accompagner. J'ai conscience que tu as complètement changé de statut à leurs yeux, mais surtout dans ta tête. Pour autant, je ne crois pas qu'ils te déconsidèrent et je pense au contraire qu'ils sont très satisfaits la nouvelle manière dont nous vivons ».

Un mâle foudroyant (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant