Un mâle foudroyant (BxB)

10.2.

Point de vue d'Adrien

« La seule chose qui m'intéresse, Adrien, c'est toi. Je ne parle même pas de l'équilibre de notre maison. Tant que le couple de référence et le trio de dominants restent solides, il n'y a rien d'inquiétant. Toi, en revanche, je me demande...

— Tu as raison, le coupai-je.

— Viens-tu de m'empêcher de terminer ma phrase, Adrien ? me demande-t-il avec un air faussement mécontent.

— Pardon... Dis-moi ce que tu penses, s'il te plaît.

— Je crois que tu risques la confusion entre l'affection et la tendresse qui existent de fait dans notre meute et l'amour que tu pourrais lui porter.

— Comment distingue-t-on les deux ?

— Te sentirais-tu capable de nous quitter pour ne vivre qu'avec lui ? Accepterais-tu que je le chasse à cause d'une faute grave ?

— Je ne suis pas sûr. Pour la première question.

— Et la seconde ?

— Je crois que oui, Wilfried.

— En as-tu déjà parlé avec Ludovic ?

— Non, Victor m'a dit que cela ne le concernait pas.

— Je pense qu'il parlait plutôt de l'échange à trois. Tu peux lui demander un avis, il te connaît depuis longtemps après tout ».

Je me rapproche de lui, si cela était encore possible, et le serre. Je veux que cet homme me protège comme il ne l'a jamais fait. J'ai besoin de lui. Le départ de Jonas serait terrible mais pas insupportable. Perdre mes dominants, si. Sa main caresse délicatement mes cheveux. Il sait que cela me rassure.

Il décrète soudainement que nous devons quitter le bain et nous coucher. Il sort en premier et me tend la main pour que je puisse le rejoindre. Nous nous séchons respectivement et j'en profite pour toucher une zone habituellement interdite : ses fesses. Quelques tapotements de trop me valent une réprimande.

Secs, nous avançons vers sa chambre. Sa main est ferme autour de la mienne, il refuse que je reste derrière lui. Il me veut à ses côtés. Pour marcher, d'abord. Pour nous coucher, ensuite. Son corps vient rapidement dans mon dos. Je sens son ventre s'agrandir à chaque respiration. Son nez laisse échapper un filet d'air léger.

Je veux m'abandonner à lui. Je veux appartenir encore et encore à cet homme. Lui laisser prendre possession de mon être. Je relâche tous mes muscles. Il le sent, puisque ses mains sortent de leur cachette pour doucement m'enserrer. L'une saisit mon sexe déjà dur et l'autre pince légèrement mon téton.

« Dans tous les cas, je refuse que tu partes. Tu es à moi, Adrien.

— Evidemment, Alpha, dis-je tant bien que mal entre deux gémissements.

— Et moi seul peux ainsi te faire plaisir ».

Ses doigts entrent en moi aisément. Il ne met que quelques secondes pour trouver ma prostate. Je retiens mes gémissements, parce que je sais qu'il aime quand je me fais discret. Son membre pulse contre mes fesses. Mais il ne me pénétrera pas ce soir. Non, je le sais, c'est sa main qui me fera jouir.