10.3.

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Point de vue d'Adrien

Le lendemain matin

Ma nuit fut agitée. Je n'ai cessé de penser aux propos de Wilfried, à sa main qui a pris le contrôle de mon orgasme, à son corps qui n'a pas cessé d'être contre moi. Hélas, le voici déjà parti. Il m'a laissé dormir. Je ne pensais pas que j'aurais cette chance.

Son odeur est restée, là, sur les draps, sur le coussin que nous avons partagé, sur ma peau. Je suis à lui, mon corps ne cesse de le répéter. Je constate néanmoins un papier blanc niché de l'autre côté du lit. Et c'est bien mon prénom qui est écrit sur la pliure, à l'encre bleue. Je m'empresse donc de l'ouvrir.

Tu l'ignores peut-être, Adrien, mais tu parles dans ton sommeil. Tes propos ont d'ailleurs été particulièrement flatteurs à mon égard.

Tu es mon oméga, Adrien. Et je serai là pour te protéger. Pour te toucher. Pour te faire gémir comme hier soir. Pour te faire jouir.

J'interromps ma lecture quelques instants. Je ne savais rien de ces troubles chez moi. Je doute qu'il veuille me dire ce que j'ai été amené à prononcer, mais visiblement ses caresses ont eu des effets inconscients sur moi. Rien qu'à l'idée de notre petit moment d'intimité hier soir, mon érection se réveille.

Je ne te demande pas encore de prendre une décision, mais tu as le devoir de me tenir informé quant à Jonas. Je souhaite être au clair si jamais vous étiez amenés à entamer une relation.

Dernier point, tu étais sublime endormi dans mon lit.

Je me sens rougir et, tandis qu'il manque une phrase écrite en bas de la page, je sursaute aux trois coups portés sur la porte de la chambre de Wilfried. C'est Victor qui vient me chercher pour que nous prenions ensemble notre petit-déjeuner, vu que le reste de la maison est déjà parti travailler.

Je ferme donc délicatement le précieux papier et le range dans la poche du pantalon que je viens d'enfiler, tandis que je reste torse nu, comme le béta qui me précède. Nous échangeons sur nos journées à venir, et j'en apprends ainsi plus sur les travaux de Victor. Du fait des responsabilités qu'il a, son emploi du temps est complètement libre. Allant même jusqu'au télétravail.

Malgré l'intérêt de notre échange, je me perds dans mon souvenir d'hier et dans ce mot qui semble pulser dans mon pantalon. Je sens que je m'empourpre tandis que Victor s'arrête de parler pour assener :

« Je t'en prie, lis le message. Il l'a écrit juste à côté de moi ».

Je ne réponds pas et m'empresse d'ouvrir le papier désormais froissé.

Et moi aussi, je t'aime Adrien. A moins que tu n'aies un autre Wilfried dans ta vie.

Un mâle foudroyant (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant