Un mâle foudroyant (BxB)

3.3.

Point de vue de Ludovic

« En effet Wilfried, disons que Baptiste essayait de se détendre d'une manière ou d'une autre, tentai-je.

— Était-ce normal de le faire à cette heure-ci, me demande-t-il cinglant.

— Non en effet, pas avant le déjeuner alors qu'il savait qu'il risquait d'être en retard.

— Je suis d'accord ».

Je vois bien qu'il hésite. Il réfléchit. Je ne sais pas qui va subir son courroux, mais je crains que ce ne soit exemplaire. Il se penche pour parler à l'oreille de Victor. Ce dernier consulte son portable et lui répond doucement qu'il n'aura pas le temps.

« J'ai à faire dans quelques minutes. Pour autant, hors de question de laisser passer cette erreur. Baptiste, tu es stressé ? Et bien, tu vas apprendre à te détendre ici même. »

Baptiste, en entendant ces propos, ne semble pas terrifié. Je constate même, quant à son entrejambe, un léger gonflement. Il faut dire que les propos de notre Alpha ne sont pas très clairs. Je ne sais pas exactement c'est qu'il va faire. Dans un sens, c'est sa marque de fabrique. La surprise.

« C'est donc toi Ludovic qui va donner sa correction à Baptiste. Quelque chose de très classique, une quinzaine de fessées sur chaque lobe. Vous restez tous autour de cette table pendant la correction et retenez bien que le prochain qui négligera notre petit-déjeuner aura une sanction bien plus sévère. Passez une bonne journée et à ce soir »

Je crois que l'ambiance vient de se figer. Baptiste a clairement perdu le petit sourire qu'il avait. Je suis à la fois soulagé et surpris qu'il me confie une de ses punitions. Quant aux autres omégas, je les vois tout autant rassurés de ne pas être concernés par une telle sanction qu'au fond solidaires de leur camarade qui va se faire punir. Seul Victor reste impassible, habitué.

Wilfried se lève, nous sourit, comme si de rien n'était, et décroche son téléphone. Baptiste, lui, quitte sa chaise pour venir s'appuyer sur la table et cambrer son postérieur. Voyant que je ne réagis pas, Victor commence à me regarder sévèrement, me rappelant que je dois intervenir et faire appliquer la sentence de Wilfried.

Je défais donc la ceinture de Baptiste, baisse son pantalon, retire son boxer. Ses fesses blanches sont désormais à la vue de tous, sans que les omégas, eux, n'osent réellement regarder l'endroit concerné. Mes mains sont froides et ce sont pourtant elles qui vont s'abattre sur Baptiste.

J'alterne donc les deux mains et les deux lobes. Baptiste ne dit rien, il ne souffle pas, son visage est impassible. Wilfried serait très fier de lui. Une fois les trente coups portés, je rhabille Baptiste qui, dans un aplomb légendaire, me dit : « notre alpha avait raison, je suis totalement détendu ».

En effet, Baptiste, il avait raison. Je dois lui faire confiance. Il n'a pas cherché à m'humilier devant eux, au contraire, il leur a montrés que moi aussi je suis détenteur de l'autorité. Il aurait pu laisser cette tâche à Victor. Non, il m'a choisi moi. Ce n'est pas un hasard, notre conversation d'hier a dû y contribuer. Son SMS, reçu quelques minutes après, viendra me le confirmer :

Tu n'as peut-être plus de relation privilégiée avec deux omégas, mais maintenant tu en as une avec une meute complète.