Half werewolf (terminé)

Chapitre 9 : Reftag

J'ouvrai les yeux. J'étais dans un lit confortable et la lumière du soleil transperçait la fenêtre. Il me fallait quelques secondes pour me rappeler où j'étais.

Nous étions arrivés il y a deux jours à présent. La veille on s'était reposé et on a dormi toute la nuit. 

Nous devions commencer à chercher Sam aujourd'hui. Et faire la loi...

Je me levai et allai prendre une douche. Je devrais me transformer en loup-garou. J'en avais aucune envie. Au début, les transformations étaient lentes et douloureuses. Mais aujourd'hui, elle ne durait que quelques secondes et était indolore. Ça devait bien faire neuf mois que je ne m'étais pas transformé. Je détestais faire cela...

Après avoir enfilée un simple t-shirt et un jean, je descendis prendre mon petit-déjeuné, où il y avait déjà plusieurs personnes. Je me servis un bol de lait avec du pain à la confiture de mûre. Je rejoignis la table où Balir et Amy mangeaient déjà. 

Sur les personnes présentes, je reconnaissais les caractéristiques des vampires. Leur peau très pâle, notamment. J'avais lu dans un livre qu'au début de leur existence, les vampires brûlaient au soleil en quelques secondes, mais au fil des années, leur peau s'est habitué au soleil et seuls les nouveaux-nés ressentent de légers picotements en la présence du soleil.

Went et Mike nous rejoignirent quelques minutes plus tard.

- On devrait se séparer, lança Amy quand ils s'essayèrent. Pour faire la loi et trouver Towell.

- Nous sommes une meute, nous fonctionnons en meute pour tuer les buveurs de sang humain, objecta Balir.

Voilà qui s'annonçait mal pour mon plan.

- Je ne fais pas partie de la meute, répliquai-je.

- Nous chassons toujours en meute, expliqua Went. Tu sais tuer des vampires seule ?

- Oui, mentis-je.

Je n'avais jamais chassé de vampires auparavant.

- Je pense qu'on peut la laisser seule pour chasser. On pourra toujours communiquer.

Balir hésita. Il ne me faisait pas vraiment confiance.

- Il faut qu'on se sépare de toute façon sinon on y arrivera jamais ! s'exclama Amy.

Balir se tourna vers Mike pour un dernier avis.

- Qu'en penses-tu ?

Il haussa les épaules.

- Je ne lui fais pas confiance et elle pourrait nous tendre un piège...

Je levai les yeux au ciel.

- ... Mais Amy a raison : si on veut rentrer le plus vite possible, il faut se séparer.

J'étais étonnée. C'était bien la première fois qu'il acceptait. Mais bon, c'était pas pour moi mais pour rentrer le plus vite possible chez lui.

Balir céda donc.

Il y avait plus de dix forêts à Reftag. La meute en prit une et j'en pris une autre à côté.

Je ne leur souhaitai pas bonne chance et m'enfonçai dans la forêt. Aussitôt, le calme me frappa. Je n'entendais que le murmure du vent dans les arbres. 

Je soupirai et me transformai en loup-garou. L'impression de tomber dans le vide me saisit et quelques secondes plus tard, j'étais un loup-garou blanc comme neige.

Les cinq sens étaient développés : j'entendais tout, le moindre souffle d'air jusqu'au bruit de pas furtif. Mon odorat aussi était bien développé : je pouvais sentir une présence et savoir si c'était un vampire, ou un humain ou un autre loup-garou. Je poussai un hurlement de loup pour dire à la meute que je partais et je m'enfonçais dans la forêt.

Même si la transformation ne m'avait pas manqué, la sensation de liberté et de vitesse quand je me mis à courir me fis un bien fou.

Je fonçai à travers les arbres, ne cherchant pas à me cacher et savourant ce sentiment quand je sentis l'odeur métallique du sang et d'un vampire avec un humain. J'hésitai à poursuivre ma route mais Carolyn était clair, elle pouvait me faire tuer.

Je suivis cette odeur et tombai dessus. Par chance, le vampire était tellement occupé à boire le sang de sa victime qu'il ne m'entendit pas. Je le voyais de dos.

L'humain était déjà mort. Le vampire a dû lui casser la nuque avant, ou alors il l'avait presque déjà tué.

Je m'accroupis contre deux buissons et réfléchis à un plan d'attaque. D'un bond je pourrai me jeter sur le criminel et lui arracher la tête. C'était ce qu'il fallait faire, mais je ressentais une certaine répugnance à faire couler du sang et à tuer. Malgré tout il fallait que j'agisse.

Je me préparais à bondir quand le vampire se retourna d'un coup. Droit vers moi. Il m'avait vu. Il me dévisagea et sourit d'un air moqueur, dévoilant sa bouche rempli de sang et ses canines allongées.