- Tu l'a fait fuir ! On allait l'avoir ! À cause de toi, on a perdu notre chance de rentrer à la maison ! cria Balir.
- Votre chance ? VOTRE chance ? Parce que vous croyez que ça me fait plaisir cette situation ? Vous ne pensez qu'à vous depuis le début !
Nous étions rentré et nous étions en train de manger. Ou du moins, eux mangeaient.
- Ah vraiment ? On ne pense qu'à nous ? rétorqua Mike, furieux.
- Parfaitement ! Sam était mon ami, vous croyez que ça me fait plaisir de devoir le tuer ? Vous me tenez à l'écart de vos agissements depuis le début !
Je ne faisais même pas d'efforts pour baisser le ton. Je hurlais, je sentais la rage m'envahir, je la déversais sur eux. Toutes ces semaines, toutes ces angoisses, toutes ces colères que je ressentais, je le leur balançai à la figure.
- Vous êtes sans arrêt à murmurer dans mon dos, comme si je ne le remarquais pas ! Vous croyez que je ne vous avez pas vu ? À me surveiller comme vous le faîtes ?
Je fixai Balir à présent.
- J'en ai assez que vous soyez tout le temps là, à me contredire, à me surveiller, comme une gosse, vous croyez que je ne l'avais pas remarqué ! Vous me rendez dingue, vous ne regardez que vous, toujours à vous plaindre, et moi ? HEIN ? Vous pensez à moi une seule seconde ? Devoir tuer mon meilleur ami ? Devoir coopérer avec des inconnus qui s'en foutent de tuer quelqu'un ?
- Tu te répètes, remarqua Mike, avec un air amusé, qui me mit hors de moi.
- TA GUEULE ! Regarde-toi un peu ! Tu te crois supérieur à moi uniquement parce que tu es un "sang-pur". Tu joues les durs, mais ce n'est qu'une façade !
Je balançai tous les plateaux à terre d'un geste rageur. J'entendis les plats se fracasser au sol, mais ça ne fit que de renforcer ma rage.
Je repris ma respiration, ma gorge me brûlait à force de crier. Mais je n'en avais toujours pas fini. Je craquais. Je n'en pouvais plus de cette situation qui me dépassait... J'avais envie qu'ils le sachent, qu'ils comprennent le poids que j'avais sur les épaules, j'avais envie qu'ils souffrent, j'avais envie que mes mots soient tranchants, j'avais envie qu'ils les poignardent de plein coeur.
Mike ouvrit la bouche, son sourire ayant disparu, mais je le devançai :
- Vous me mettez à l'écart de tous vos projets ! Vous m'accusez d'avoir fait fuir Sam, alors que je ne savais même pas que vous l'aviez trouvé ! Si vous aviez si peu confiance en moi, pourquoi vous ne m'enfermez pas quelque part, hein ? Pourquoi vous ne me tuez pas ? Personne ne le saura de toute façon ! Vous voulez que je vous dise ? Contactez Carolyn. Moi, j'en ai assez. Je me casse. Qu'elle tue ou qu'elle torture quelqu'un de mon entourage, ça m'est égal. Je n'ai plus personne de toute façon. Qu'elle me tue, je m'en fiche aussi. Je me barre d'ici. La mission s'arrête là.
Je savais que c'était faux, j'avais Sam et mon père, mais ils sauront lutter. Je le savais à présent. Si Sam était parvenu à s'enfuir de la meute, alors je pouvais lui faire confiance.
Je montai en haut, en croisant au passage l'auberge entière qui s'était réuni derrière la porte pour écouter, m'enfermai dans ma chambre, ouvris ma valise et commençai à vider l'armoire.
Je me sentais vide. Je n'avais même plus la force de pleurer. Je n'avais plus aucune force. J'avais juste envie de me recroqueviller et de tout abandonner, même la vie. Je voulais juste tout oublier. Je voulais revenir en arrière. Oh oui, j'aimerai tellement retourner à un an auparavant quand je travaillais encore à la bibliothèque avec Davis. Quand ma seule peur était de me faire prendre.
Mais d'un autre côté, je n'aurai pas revu mon père. Je n'aurai jamais appris que je pouvais renverser le Gouvernement.
Mais à quoi ça servait de le savoir à présent ? Tout ce que je savais se retournait contre moi. Tout s'écroulait.
Et il n'y avait rien à quoi je puisse me raccrocher.
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Half werewolf (terminé)
Werewolf《 Vous êtes mi-humaine, mi-loup-garou. Ce qui vous rend plus sensible. Vous pouvez mourir comme une humaine, contrairement aux loups-garous qui sont presque indestructibles. De plus, comme tous les loups-garous, vous pouvez vous transformer quand vo...