Chapitre 10 : Traque

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J'évitai de regarder la victime qui gisait à ses pieds et me focalisai sur l'inconnu.

- Tiens, je croyais que les loups-garous étaient exécutés ? Tu m'as l'air d'être jeune, tu n'as visiblement aucune expérience...

Je ne perdis pas plus de temps et bondis. Il s'y était préparé et s'écarta.

- Trop prévisible, ricana t-il.

Je me jetais en avant, mais il s'enfuit. J'allai le poursuivre quand je me souvins de l'humain. Je ne pouvais pas le laisser là ! Je retournai donc le voir et évitai de voir le sang qui coulait de sa blessure. Au moins, le vampire n'avait pas bu tout son sang. 

Je collai mon oreille contre sa poitrine. Elle se souleva à peine et de plus en plus lentement. Je remarquai alors qu'il s'agissait d'un ado. Je ne savais pas quoi faire. Chercher du secours ? L'emmener moi-même à l'hôpital ? Resterait-il en vie ? 

Et puis le vampire courrait toujours. Il fallait que je l'arrête ! Il pouvait s'en prendre à d'autres personnes !

La poitrine de l'ado ne bougea plus. Il était mort.

Je m'élançai alors, filant le plus vite possible, les cinq sens à l'affût du vampire. Je le traquai, cherchai le moindre détail.

Je sentis son odeur et suivis la piste. Je continuai ainsi pendant plusieurs kilomètres. 

Soudain, l'odeur s'arrêta brusquement. Où était-il passé ? Je réfléchissais tout en tournant sur moi-même. Puis je compris. Il était sans doute monté sur un arbre. Je fis demi-tour et sentis alors son odeur plus marqué sur un arbre. Je ne pouvais pas grimper en loup-garou, mon poids casserait les branches. Je me changeai en humaine et commençai à grimper.

Enfin, j'atteignis le sommet. Mais maintenant que faire ? Je ne le sentais qu'en loup-garou et je n'avais sa trace que par terre.

Je ne pouvais pas prévenir la meute, sinon elle saura que je ne savais pas chasser et m'obligerait à rester avec.

Puis j'aperçus un mouvement furtif qui continua de l'autre côté. Aucun doute, il s'agissait d'un mouvement de vampire.

Aussitôt je descendis, me transformai et me mit à courir le plus vite possible vers la direction du mouvement. Je jetai fréquemment des coup d'œils aux arbres pour l'apercevoir. 

Bientôt je fis à sa hauteur. Je le vis changer de direction, mais il n'arrivait pas à me semer. J'étais toujours à sa hauteur.

Puis j'eus une idée. Le seul moyen de le stopper était de sauter et le heurter. De plus, il sautait en bas de l'arbre, je n'aurai aucun problème. J'accélérai donc et me préparai. Quand je le vis dans les airs, prêt à atterrir sur l'arbre prochain, je sautai et le heurtai de plein fouet. J'atterris sur mes pattes et sur le vampire que je recherchai.

Je grognai sourdement et montrai les crocs. Il se contenta de rire.

- Tu crois me faire peur ? siffla t-il. Tu n'as aucune expérience. Tu n'es qu'une écervelée de loup.

Je plantai mes crocs dans son bras, pour lui montrer que je n'étais pas si faible qu'il le croyait. Il poussa un hurlement de douleur.

Je m'apprêtai à le tuer quand, de son bras intact, il me donna un coup de poing qui m'envoya contre un arbre. 

Je me relevai le plus vite possible, un peu sonnée, de peur qu'il s'enfuit une nouvelle fois.

Mais il était toujours là, avec son sourire moqueur, à me regarder me relever. Je bondis mais il me renvoya un coup de poing. Cette fois-ci, je ne glissai que de quelques mètres, ancrant mes griffes dans la terre.

Je grognai sourdement, prête à bondir une nouvelle fois, ou du moins c'est ce qu'il croyait. Je fis le geste de sauter vers lui, le contournai et attrapai sa jambe. Il poussa un cri aigu et glissa par terre. Je me jetai alors sur lui. 

- À moi de m'amuser un peu, lança t-il soudain.

Il m'attrapa une patte avant et la tordis d'un geste. Je poussai un cri de douleur et il en profita pour s'échapper de mon étreinte. Il se jeta ensuite sur moi avec sa rapidité de vampire et planta ses crocs dans mon cou. Je tentai de le repousser, mais il semblait trop fort. Une douleur m'envahissait tandis qu'il commençait à boire mon sang.

Une douleur qui se propagea partout. Je devais agir, et vite, si je ne voulais pas mourir.

J'attrapai son bras blessé avec mes crocs. Surpris, il arrêta un moment de s'abreuver. J'en profitai pour me libérer et me jetai sur lui. Il se retrouva encore une fois sous moi. Il tenta de s'enfuir, mais cette fois-ci, je l'en empêchai et plantai mes crocs dans sa gorge. Avant d'arracher sa tête.

Pendant un petit moment, je fus éblouis par la quantité de sang qui gicla. Je reculai aussitôt.

Puis, après avoir pris une inspiration, je rouvris les yeux. Le vampire était mort, la tête arraché. 

Il ne restait plus que moi, ma patte tordu et ma jugulaire en sang.

Half werewolf (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant