- Mme Towell ? Nous devons vous parler.
La porte s'ouvrit lentement. La mère de Sam nous laissa entrer.
Elle avait beaucoup maigri depuis la dernière fois. Son teint était très pâle, et ça me faisait beaucoup de peine de la voir ainsi.
J'étais venue seule avec Balir, cette fois. J'aurai bien essayé d'insister pour y aller seule, mais ça aurait été suspect.
Je brûlais d'envie de lui dire que Sam était en sécurité, mais je ne pouvais rien dire avec le chef de meute à côté.
- To... Votre fils n'était pas à Reftag. Il y était, ça c'est sûr, mais il est parti. Il a sans doute été prévenu.
Je sentis mon cœur s'accélérer. Comment pouvait-il affirmer ça ? Déjà que Mme Towell ne semble pas bien du tout. Sa réaction ne se fit pas attendre.
- Comment pouvez-vous dire ça ? Je vous ai déjà dit qu'il n'avait jamais essayé de me contacter depuis ! C'est mon propre fils et je n'ai aucune nouvelle... !
Elle semblait au bord des larmes. C'était vrai ce qu'elle disait ? Sam n'avait jamais réessayé de la recontacter depuis qu'il était rentré ? Était-ce pour ça qu'elle semblait malade ?
Et Balir qui se contentait de la regarder... Comment pouvait-on se montrer aussi peu compatissant ?
- Il n'y a pas un endroit où Sam aurait aimé aller ? Il ne vous en pas parler ? dis-je doucement.
- Pas vraiment... Il est très introverti, tu le sais sans doute mieux que moi. Mais il cachait souvent des souvenirs, et ce genre de truc dans une grande boîte sous son lit. Je l'ai trouvé l'autre jour en nettoyant un peu sa chambre.
- Va voir, m'ordonna Balir sans même me regarder.
J'allais lui crier dessus quand Mme Towell ajouta :
- Je ne sais pas où est la clé. Je n'ai pas réussi à l'ouvrir l'autre jour.
C'est là que je compris que Lyn voulait juste me parler, sans doute demander des nouvelles de Sam.
- Eh bien, Aileen la rapporte en bas et je l'ouvrirai, répliqua le chef de meute agacé.
Je retins une remarque bien placé et obéis. Je montai en haut, en me demandant comment on trouvera le moyen de se parler en privé.
Je trouvai sans mal la chambre de Sam. Les murs étaient bleu foncé, le lit et la plupart des meubles aussi. Des posters de groupes de musiques et de vieux mangas étaient accrochés. Tout ce bleu me piquait les yeux mais je trouvai la dite boîte au fond du lit sans problème.
Seulement je n'arrivai pas à la sortir de là ; elle était trop lourde.
Je fus rassurée ; ça ferait une excuse toute faîte pour pouvoir m'entretenir avec Lyn.
Je descendis et fis ma mine de tout-qui-m'énerve.
- La boîte est coincée. Impossible de la sortir.
Je me tournai vers Mme Towell.
- Vous avez réussi à la sortir l'autre jour ?
- Oui, mais elle se coince très souvent, et il m'a fallu plus d'une dizaine de minutes pour la sortir.
Balir poussa un juron tandis qu'il monta à l'étage. Je descendis rapidement les escaliers pour rejoindre Lyn.
- Sam va bien, chuchotai-je. Il est chez moi.
- Oui, il m'a prévenu, répondit-elle. Mais pourras-tu lui dire de ma part de faire attention ? Le Gouvernement commence à fouiller dans les maisons et appartements. Il faut qu'il soit très prudent.
- Je lui dirai, assurai-je.
Quand Balir redescendit, nous l'attendions.
Il l'avait déjà ouvert.
- Il n'y a pas grand chose d'intéressant, marmonna t-il en posant la boîte sur la table.
Malgré tout il fouilla dedans. Je l'aidai, et je me sentais mal à l'aise de chercher dans ses affaires.
Mon malaise s'accentua quand je tombais sur une photo de nous deux, enfants. On devait être en cinquième.
Au bout d'un moment Balir sortit plusieurs photos et cartes postales sans écriture derrière.
- Voilà où il doit être.
J'attrapai l'une des cartes postales. Je me souvins alors qu'il adorait ce pays et qu'il avait toujours voulu y aller.
- L'Angleterre.
VOUS LISEZ
Half werewolf (terminé)
Werewolf《 Vous êtes mi-humaine, mi-loup-garou. Ce qui vous rend plus sensible. Vous pouvez mourir comme une humaine, contrairement aux loups-garous qui sont presque indestructibles. De plus, comme tous les loups-garous, vous pouvez vous transformer quand vo...