Chapitre 34 : Vilaine blessure

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- Je n'ai pas chômé pendant ces dix-sept ans. J'ai réussi à recruter pleins de nouveaux loups-garous pour la Résistance. J'ai une réunion tous les jeudi soirs et nous préparons des assauts clandestines contre la Résistance. Pour le moment, on entraîne les nouvelles recrues. Comme je t'avais entraîné, ajouta mon père avec un sourire nostalgique.

Puis il se reprit et prit une feuille avec un stylo.

- Donne ça à Went. La prochaine réunion et où elle est. Sous forme de code. Il saura décoder.

- Je ne peux vraiment pas venir ?

- Tu es surveillée.

- Mais si je suis avec Went... ?

- Nous verrons plus tard. Pour le moment, il faut qu'il vienne.

J'étais un peu jalouse de Went. Déjà, il connaissait mon père mieux que moi. Maintenant, il pourrait le voir plus souvent. Bien sûr, je comprenais qu'ils risquaient d'être tués si j'y allais que qu'on me suivait...

Il dû voir mon air sombre, parce qu'il soupira.

- Tu as déjà beaucoup de choses à gérer, notamment avec ce Sam.

- Justement ! Regarde ce qu'ils ont fait à sa mère ! Ils ont osé la torturer... Ils sont capables de... Ils doivent payer ! Je veux vous aider !

Je sentis des larmes perler aux coins de mes yeux. Mme Towell, toujours enjouée et qui m'accueillait comme si j'étais sa fille à chaque fois... Morte. À cause de ces monstres.

Mon père me saisit par les épaules.

- Je sais. Ils vont payer, je te l'assure. Mais pour l'instant, fais tête basse. Surtout que tu as disparue depuis hier soir. Tu seras plus surveillée que jamais. Alors, sur tes gardes.

- Mais... Quand est-ce qu'on se reverra ?

- On trouvera un moyen. Ne t'inquiète pas.

Je le serrai contre moi. Je venais de le retrouver et voilà qu'il partait une nouvelle fois. Je tentai de retenir mes larmes. Quand est-ce que je le reverrai ?

Quand il desserra son étreinte, je m'écartai et lui fis un signe de tête. Puis je m'obligeai à me détourner et à quitter la maison. Ma jambe me faisait toujours souffrir, et j'avais enlevé le bandage et mis une ceinture pour faire croire que je n'avais reçu aucun soin. C'était peut-être beaucoup, mais je savais que c'était nécessaire, pour ne pas avoir trop de soupçons.

Quand je rentrai à l'auberge, je me changeai en humaine et rentrai rapidement. Je croisai le vampire que j'avais laissé partir, seul.

- Bonjour, gamine. C'est une vilaine blessure que tu as là.

Il fixait ma jambe, mais il me mettait vraiment mal à l'aise. Il la fixait presque avec envie, et je savais que c'était en réalité le sang qu'il voulait.

- Je me suis fait tirée dessus par un Chasseur. 

J'ignorai pourquoi je lui disais. Sans doute pour qu'il arrête de fixer ma jambe comme s'il voulait me l'arracher.

Il releva les yeux vers moi, avec un sourire, qui me donnait une nouvelle fois la chair de poule.

- Ta meute était inquiète. Ils ont cru que tu t'étais échappée. 

- Ce n'est pas ma meute.

- Tu es toujours du genre solitaire, hein ? Fais attention à toi, gamine. Certains sont beaucoup moins sympa que nous dans le coin.

- Je sais. Je l'ai su à mes frais.

- L'un de tes amis arrive.

Il passa devant moi, et lâcha dans un souffle :

- Inutile d'avoir peur de moi. Je ne te ferai pas de mal. Tu m'as laissé la vie sauve, même si je trouve que tu es folle de l'avoir fait. Je ne toucherai pas à un cheveu de toi.

Puis il inclina la tête sur le côté, me fit un dernier sourire et sortit.

Au même moment, comme le vampire venait de me le dire, Went, Amy, Mike et Balir apparurent dans l'entrée. Je me rendis d'ailleurs compte que je ne connaissais toujours pas le nom du vampire.

Half werewolf (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant