Half werewolf (terminé)

Chapitre 42 : Surveillance

Quand nous nous calmâmes, mon père secoua la tête, l'air amusé. Il reprit rapidement son air sérieux et se tourna vers Sam.

- J'imagine que tu n'as nulle part où aller. Tu peux rester ici si tu le souhaites. Mais je te préviens, tu fais un pas de travers et je te jette dehors. Je ne rigole pas avec ça. C'est clair ?

Le vampire acquiesça. Je jetai un coup d'oeil à l'horloge suspendue en haut du lit.

- Je dois y aller, mais je reviendrai le plus tôt possible. 

Je serrai mon père contre moi et me tournai vers Sam. Il m'adressa un signe de tête mais je m'approchai pour le serrer contre moi à son tour. Il tenta de reculer, mais il ne pouvait pas. 

- Aileen ! s'exclama t-il quand je posai ma tête sur son torse.

Il tenta de me repousser, mais je restai là.

- Prends soin de toi.

- Aileen, éloigne toi, bon sang, marmonna Sam, sans grande conviction.

Il posa sa tête sur la mienne en poussant un soupir et m'entoura à son tour de ses bras. Je le sentais tendu, mais ni lui ni moi ne bougeâmes. 

Je me sentais bien, en sécurité.

Ce fut mon père qui brisa ma bulle en s'éclaircissant la gorge.

- Tu devrais y aller.

Je m'écartai de Sam, à contre coeur.

- Bientôt, promis-je.

- Bientôt.

Je l'embrassai sur la joue avant d'adresser un signe à mon père et sortis de la maison.

L'air frais soudain eut l'effet de piqûres sur ma peau.

Je me changeai aussitôt en loup-garou. 

Je sentis l'air autour de moi. Aucune présence. 

Je m'élançai dans la forêt, prenant le chemin du retour. Le soleil commençait à se coucher. Je n'aurai jamais dû rester aussi tard.

Quand je rentrai, je croisai la meute de Garrick qui m'adressa un bref regard, sans lui. Je me souvins alors que je devais lui parler pour en savoir plus sur Balir. Mais je ne voulais pas prendre le risque de leur demander où il était, si jamais Balir apparaissait à ce moment là.

En parlant du loup... Le chef de la meute descendit des escaliers, l'air furieux.

- Je peux savoir où tu étais, encore ?

- Je faisais des courses, ironisai-je, bien que j'étais agacée. J'ai poursuivi un vampire et ça m'a prit plus de temps que prévu, ajoutai-je sérieusement, tout en espérant que mon foulard pour camoufler la morsure n'attirait pas trop l'attention.

- Et j'imagine qu'il y avait aucune preuve d'un passage de Towell ?

Je secouai la tête et il remonta en fulminant.

- Il n'a pas l'air très content, remarqua l'un des membres de la meute de Garrick.

- C'est le moindre qu'on puisse dire, marmonnai-je.

Je me tournai vers eux, et vérifiai d'un geste la présence de caméras ou de Balir. Puis je lâchai dans un souffle :

- Où est Garrick ?

Ils s'échangèrent un regard étonné.

- Tu comptes le tuer ? répliqua le plus grand, qui semblait être le chef.

- Si je le voulais, je l'aurais fait depuis longtemps.

Celui que j'avais laissé en vie avec Garrick ricana. Je ne savais pas si c'était pour se moquer de son chef ou de moi, mais ça ne sembla pas plaire au chef, qui pinça les lèvres.

- Je dois lui demander quelque chose. C'est important, insistai-je, sentant qu'il commençait à se déconcentrer.

- Je ne sais pas où il est. On est pas comme votre meute, où l'on surveille les moindres faits et gestes des autres.

- Sauf que la seule qui est surveillée, c'est moi. Et je ne fais pas partie de la meute.

Je montai dans ma chambre, en poussant un soupir. Je chercherai Garrick plus tard.