Chapitre 18 : Bonne nouvelle

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Le soleil était à peine levé quand je sortis de l'auberge. Je m'élançai à travers le bois, le vent me fouettant le visage. L'air sentait l'humidité, le sol était mouillé. Je me faufilai, zigzaguai entre les arbres, et profitai de la sensation de liberté qui était rare.

Je sentis les alentours, et fus soulagée de constater qu'aucun vampire n'était dans les environs. Avec un peu de chance, aucun vampire ne se manifesterait jusqu'à midi.

Je fis une petite pause pour calmer les battements de mon cœur et sentir de nouveau. Je sentis un lapin, mais toujours pas de vampires.

Je courus de nouveau ; il n'y avait rien à signaler depuis deux heures déjà.

Ce qui signifiait que l'on allait sans doute devoir changer d'endroit. Les grandes forêts ne manquaient pas dans le pays. Mais ça voulait également dire que j'allai sans doute devoir reparler à Mme Towell. J'ignorai si Sam lui avait transmis de ses nouvelles.

La journée était longue et je ne croisai que deux vampires, mais ils étaient inoffensifs.

Lorsque je rentrai, la meute était déjà réunie. Balir me fit signe de m'asseoir.

- Carolyn m'a répondu après que je lui ai parlé du fait que Towell n'était nulle part. Elle m'a répondu qu'elle n'était pas là pour le moment et qu'il fallait continuer à chercher et tuer d'autres buveurs de sang humain.

Amy et Mike poussèrent un grognement. Ça faisait déjà un bout de temps qu'on avait pas eu plusieurs vampires à la suite. Ça ne servait plus à rien de fouiller Reftag.

- ... Ce à quoi j'ai répondu que ça ne servait à rien. Il n'y a plus de vampires à chasser, et Towell n'est visiblement pas là. Elle m'a donc dit de rentrer le temps qu'elle revienne.

- On va faire quoi en attendant qu'elle termine son truc ? demanda Went.

Balir fit alors un sourire. Je ne l'avais jamais vu sourire et ça faisait bizarre. Mais il était réconfortant et je devinai ce qu'il allait dire.

- Comme elle en a encore pour trois jours, elle nous autorise à faire ce que l'on veut, à condition que l'on aille voir Mme Towell pour l'interroger.

Amy poussa un cri de joie.

- On va... On va pouvoir revoir notre famille ?

- Oui.

Elle sanglota de joie et je ressentis une bouffée de sympathie pour elle. Ca m'arrangeai, j'allai pouvoir voir comment va Sam et Eléanor. Et bien sûr Davis ! On allait enfin pouvoir se reparler en face. Mon cœur se remplit de joie. J'aurai aimé pouvoir prévenir Sam mais c'est lui qui doit me contacter.

Je montai dans ma chambre faire ma valise.

Quand je redescendis, la meute était déjà prête.

Le temps de reprendre la route jusqu'à Quirt et de payer le train, qui, cette fois n'était pas réservé, il n'y avait plus qu'un compartiment de vide.

Le trajet était long mais personne ne se plaignait. Ils réfléchissait sans doute à ce qu'ils allaient faire en rentrant, sans doute voir leur famille. Moi, ma famille était composée de Davis et Sam, et c'était très bien comme ça. Je ne crois pas à l'idée que je reverrai peut-être mon père un jour.

Quand nous arrivons, la nuit était tombée depuis longtemps, mais le couvre-feu ne s'appliquait pas encore.

- Bon bah, on se reverra dans deux jours, dit Went.

Ce fut comme un signal. Tout le monde s'éparpilla.

Un quart d'heure plus tard, j'étais enfin devant la maison. Plusieurs émotions se succédèrent alors : tristesse, nostalgie, joie. J'en aurai sans doute pleuré si je ne me sentais pas aussi fatiguée. Je tournai la clé dans la serrure et rentrai.

Je n'ai pas le temps de faire le moindre geste qu'une chose se jeta sur moi.


Half werewolf (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant