Meera: Secrets De Famille - Tome 1

22. Meera

"Tú serás la mia, mi querida!"

Trey allait se charger d'avertir les autres et maman. Super ! Notez l'ironie. J'avais donc suivi Stephen à mon grand désarroi. Fabiola essaya de me réconforter à sa manière. Mais elle était si timide que c'en était ridicule mais mignon. Je lui souris. Puis elle alla s'occuper de certaines choses. Elle semblait dans son élément. La course se termina bien évidemment avec la victoire de son cousin.
Moi je restais à observer les mouvements sous la deuxième bâche et encore le symbole. Je savais maintenant où je l'avais vu. C'était sur Stephen. Apparemment c'était un truc important vu que je l'avais vu sur Mateo et Fabiola, un peu partout à vrai dire. Je dégustais mon plat de frites que Stephen avait ordonné qu'on m'envoie. Il ne savait pas faire les choses doucement et poliment. Son effronterie me tapait sur le système. J'avais regardé aussi la course sans rien comprendre. Mais je remarquais à quel point tous ceux qui étaient avec moi, étaient des passionnés. Il y avait un tel entrain, sérieux, professionnalisme et amour pour ce truc qui n'était même pas la compétition qui débuterait les jours prochains. Je regardais à l'écran la voiture de Stephen rouler, accélérer, contourner d'autres, ralentir pour ne pas en percuter. Je le vis serein mais sérieux au volant, sur l'une des caméras. C'était celle qui le filmait à l'intérieur de la voiture. C'était son cousin qui lui parlait. Là il était si obéissant et attentif au moindre conseil de Matteo, qu'il m'étonnait. Je me mis à penser que lui aussi cachait bien une autre facette.

Pendant que les habitués de cette ambiance de course discutaient joyeusement, moi j'échangeais par textos avec Farell. J'ai été surprise de voir que ce dernier avait mon numéro, mais la surprise passée on discutait comme si de rien n'était.
Il était assez rigolo. Il me racontait tout ce que les autres faisaient et combien de fois il s'ennuyait.

J'appris qu'il avait la nationalité américaine, seulement que son père était un homme qui se déplaçait de pays en pays à de courtes durées. C'était comme cela qu'il avait attéri en Angleterre. Ça justifiait le fait qu'il ne soit pas d'un blanc rosé comme ses amis. Il me disait aussi qu'il était en plus d'être pilote d'essais, un passionné d'art. Pourtant, il ne ressemblait pas à cela. Je veux dire lorsqu'on le voyait, on s'imaginait musique pop rock, ou moto mais pas ça.
J'avais toujours pensé que les artistes ( peintre, paysagiste, portraitiste, dessinateur) étaient des griots du temps. Ils représentaient une vision qui ne nous était pas accessible. Ils devaient être dotés d'une grande sensibilité, d'une certaine manière. J'étais ravie de voir que Farell était dans cette catégorie.

Avec qui tu causes? Me demanda Stephen en arrivant et qui réussit à m'effrayer. Mon cri peu sérieux le fit pouffer, tandis que je le fusillais du regard. Il n'était pas bien de venir ainsi! Je régulais ma respiration, ayant déposé mon téléphone. Ce dernier se permit de le prendre et d'y jeter un coup d'œil. Automatiquement, il changea d'humeur.

Tu es avec un vainqueur et tu discutes avec ce naze. Limite j'aurais préféré que tu parles avec Larry. Lui au moins il est potable! D'ailleurs, je ne sais pas ce qu'il leur trouve à ces minables. S'énervait Stephen, sous mes yeux abasourdis. Qu'est-ce qu'il était en train de me faire? Une crise de jalousie? Ou une crise d'orgueil ? Peu importe, il n'avait pas le droit de les pourrir.

Farell n'est pas un naze. C'est celui qui le dit, qui l'est. À ce que je sache Larry et Farell ne t'ont jamais insulté, alors je ne te permets pas. Et mêle-toi de ce qui te regarde d'abord ! Je parle avec qui je veux. Tu n'es personne pour me dire quoique ce soit, c'est clair!

Stephen grogna et se massa les tempes. Pourquoi le fait de voir Farell ou de lire son nom, le mettait-il dans cet état ?

Tu ne sais rien d'eux. Tu serais surprise de voir que les apparences sont trompeuses. Plus naïve, tu meurs! Me jeta-t-il en pleine face. Ma bouche s'ouvrit, choquée que j'étais.