60. (1) Meera

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"Tout a commencé par moi et tout prendra fin par moi"

Depuis le trajet, j'étais silencieuse. Je me posais plusieurs questions. Je me demandais l'attitude à adopter lorsque je serais en face de ces agents. Qu'allions-nous trouvé comme secrets là-bas ? J'avais très peur de ce que je pourrais découvrir, car jusqu'à présent ce n'était rien de beau qu'on découvrait. Le simple fait d'y penser me retournait l'estomac. Je sentis une main prendre la mienne, je me calmais instantanément. Car je savais qui c'était, Stephen! Le savoir à mes côtés me réconfortait. C'était important de savoir qu'on a du soutien. Une voix malsaine me rappella que ce soutien était intéressé. Sa famille avait un contentieux avec mon père, alors c'était normal!
Je me crispais automatiquement. Et il le sentit.

Meera, est-ce que ça va?

Oui, oui! Ne t'en fais pas. Je suis un peu nerveuse de ce que je peux trouver sur mon père. Remarque c'est tout à fait normal d'avoir peur! Après tout, je ne savais pas qu'il n'était qu'un imposteur, alors je peux en apprendre de tout aujourd'hui. Mais ce ne sera pas nouveau, n'est-ce pas ? Et je suppose que rien ne sera pire que maintenant. Pas vrai?
J'avais débité aune vitesse incroyable. Il me fixait avec compassion, chose qui m'irrita légèrement mais je ne le relevais pas. Je soufflais plutôt. Nous arrivâmes à destination. Mon estomac se crampa lourdement.
Stephen me regarda compatissant puis son regard s'illumina.

Tends le bras s'il te plaît. Me dit-il.

Pourquoi? Lui demandais-je suspicieuse.

Allez ! Me supplia Stephen avec un sourire mystérieux. J'acceptai. Il attrapa mon poignet droit qu'il caressa tendrement. Il me baisa la main et sourit lorsque je frissonnais. Puis il sortit une magnifique gourmette dans son étui et me la ceignit. Je n'eus pas les mots.

Stephen c'est trop...Je...
Il me coupa la parole en s'approchant de moi en un temps record.

Meera, rien n'est assez trop pour toi. Je ferai tout mon possible pour ne jamais te quitter. Cette gourmette n'est que la marque de cette promesse que je te fais: quoi qu'il se passe, rappelle-toi que je suis avec toi et que je le serai toujours. Je ne te laisserai pas. Peu importe les obstacles, je les surmonterai avec toi, pour toi. Me dit-il.

Je soufflais un petit: d'accord, avant de me laisser prendre par un doux baiser. Je me sentis automatiquement toute rassurée. Nous terminâmes avant de sortir de la voiture.

Prête ? Me demanda-t-il souriant.
J'acquiescais sans broncher en souriant à mon tour, puis il saisit ma main afin de nous diriger vers l'établissement. C'était une vieille bâtisse qui avait l'air d'avoir été rénovée il n'y avait pas si longtemps que ça. Les gens y sortaient et rentraient non sans se bousculer. Il y avait aussi des agents de police qui faisaient sortir de force certaines personnes. J'avais même entendu une femme les traiter de "pourritures" ou de "séparateurs", dans le hall d'attente. Le cadre de cet endroit me donnait la chair de poule. Ce n'était pas que je jugeais les endroits modestes ou pauvres mais on pouvait quand même faire un effort pour le rendre plus hygiénique que ça. Les bureaux se côtoyaient et nous vîmes les employés s'acharner au travail. Ils recevaient des appels de partout. Je décidais de ne pas perdre plus de temps que ça. J'allais me renseigner auprès de la réception.

C'était une jeune femme, qui semblait vraisemblablement dégoûtée de travailler dans un tel milieu de vie. Elle marchait marginalement son chewing-gum, ce qui était très déplaisant quand on prenait en compte le bruit qu'elle faisait.

Bonjour Madame! Lui dis-je.
C'était à peine si elle me considéra. Elle grogna.

Ouais c'est pour quoi? Une demande d'adoption ? Dit-elle d'une voix terne et remplie de jugement.

Meera: Secrets De Famille - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant