Meera: Secrets De Famille - Tome 1

58. Trey

"Les ténèbres s'élèvent tels des étendards devant nous !"

Le stalker de ma sœur ! Cette histoire était vraiment sérieuse. Il l'avait même suivie jusqu'à l'hôpital ! Et la finalité était que Meera s'était remise à faire une crise de panique.
C'en était trop !
Pourtant, quand il a fallu faire de plus amples recherches sur notre père, elle s'était dévouée. Elle voulait à tout prix découvrir qui il était en réalité. Elle avait décidé de se rendre dans les Balcs dans un centre d'accueil avec Stephen, pour glaner des informations. Moi, je le savais déjà. Je savais que Matthieu Key n'existait pas, depuis la visite de Caesus. Mais entendre une autre personne me le dit m'avait bouleversé plus que je laissais paraître. Et ma colère ne faisait que s'amplifier. J'étais désormais en transe.

Cette transe était l'endroit dans lequel je me refugiais quand j'étais encore un Buffalo. Elle m'anesthésiait de toute empathie ou de bons sentiments. À quoi bon les bons sentiments dans cette histoire où on me voulait du mal ? Pourquoi avait-il fallu qu'ils aient des envies suicidaires ? Ne pouvaient-ils pas simplement tuer mon père et laisser ma famille en paix ? Ça n'allait pas se passer comme ça. La destruction avait sonné de son gong et aucun échappatoire n'était prévu.

Nous sommes arrivés Trey ! Me sortit Alexis de mes pensées. Je fixais l'espèce de boutique de la fenêtre avant d'inspirer et expirer. C'est parti !

Le bruit du carillon signala notre arrivée. Les dernières vingt-quatre heures, on avait vachement avancé. Denver avait été plus qu'efficace en attrapant ce Petro. Ce dernier se croyait intouchable, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il avait choisi le mauvais pion pour assouvir sa cupidité et sa vengeance déplacée.
S'il voulait régler ses comptes avec Anselmo, il n'avait qu'à le faire sans toucher à Stephen et sans permettre à ses salopards de filer ma soeur et ma famille par la même occasion.

Ce dernier nous avait avoué très facilement...trop facilement qu'il était allié avec des personnes de cartel qui voulaient notre peau. Et comme Anselmo faisait partie des dommages collatéraux, alors il n'avait pas hésité à accepter. Le but, faire passer l'écurie d'Anselmo pour nulle devant les autorités de cette fédération, en le sabotant et tuant au passage le poulain qui était aussi la cible des Dominguez et le Chefe.

Lorsqu'on lui demanda les circonstances de leur rencontre, il nous avait dit que ce sont eux qui l'avaient trouvé. Ils avaient envoyé un homme, il y a de cela trois mois, pour lui faire état de la situation avec la menace de le dénoncer pour d'autres malversations qu'il avait commis. Il les avait envoyé paître. Mais quand il avait fait la rencontre d'un homme assez mystérieux et effrayant dans son laboratoire, dévoilant tous ses secrets, même les plus sombres. Il avait accepté. De plus, il y gagnait. Alors pourquoi ne pas tenter ?
Cet imbécile ne savait pas qu'il allait mourir tôt ou tard.

Il dit ne pas se souvenir du visage du type car quelques temps après son passage, il sombra dans un sommeil involontaire avec des souvenirs plus flous jusqu'à ce jour. Le messager avait bien pris le soin d'effacer toute trace de sa visite. Plutôt malin !
Puis il avait rencontré en personne Aminata Banks, la veuve Dark avec Malcom X et le Chefe, pour des réunions au sommet. Cette dernière voulait coûte que coûte la disparition des Adeola pour avoir liquidé son époux, chose qui n'était pas vrai. Il y avait aussi un mexicain, qui avait les vestiges de feu sur ses bras et une balafre sur sa joue. Il était fantastique dans le genre horreur et frisson. Il se dit que c'était leur autre associé.

Sans aucun doute, c'était Rusio ! Avait affirmé Don en regardant le portrait robot qu'avait fait Mateo.

Il se souvenait d'une boutique dans laquelle ils étaient entrés, une fois. Elle s'appelait "la panoplie". Elle était tenue par un vieux monsieur, à l'allure normale, mais qui était un fou avec une mitraillette. Il le dégaina lorsqu'il se sentait en danger.
J'entendis du mouvement à côté de moi mais ne prêtais pas attention. Je laissais Alexis et Grayson, les autres s'en charger. Ils étaient assez grands pour !