Dhattûra

Chapitre 20~ Dhattûra

~ Dhattûra ~

Comme pour me mettre en garde mes cauchemars se sont intensifiés. Chaque nuit je rêvais qu'Ismaïr me tuais puis s'en prenait à ma famille. Jenna est revenue le lendemain du messager. Elle étais si excitée par ce qu'elle voulais me dire que je lui ai laissé la parole.

« - J'ai enfin des nouvelles de ma cousine ! Il faut vraiment que je te raconte !

- Vas-y.

- Alors je t'explique. Je me suis rendue à Tarme, elle devais aller acheter des plante la bas...

- Comment tu savais ? » Je l'ai interrompue.

« - Par-ce qu'on se voit parfois quand elle sort, je me cache vers la porte ouest et j'attends. On a pu discuter quelques fois mais là elle m'a enfin dit des trucs intéressant.

- Bon alors dit moi.

- Déjà elle m'a donné des nouvelles de ma famille. Ils vont bien. Enfin physiquement au moins car vivre la-bas sa pèse sur le mental apparemment. »

Elle a fais une pause. Comme si elle ne savais pas comment continuer.

« - Et je lui ai aussi demander de prendre des nouvelles de la tienne. Juste de les observer bien sûr. Si elle leur adresse la parole ils vont trouver sa louche et elle risque de se faire dénoncer par n'importe qui. »

J'ai eu les larmes aux yeux, pourvu qu'ils ne leur soi rien arrivé.

« - Dhattûra, je dois t'annoncer une mauvaise nouvelle. Il paraît que ton père s'est fait emprisonné. Par contre, ta mère, ta sœur et ton frère vont bien. Ils ont une petite maison dans le cartier ouest. Ils sont même voisins avec la fille du frère du mari à ma tante. Ils vivent aussi dans la rue D'alligo. »

Elle s'est arrêté de parler parce que je pleurais. Je le savais car qu'elle n'avait jamais plus rien à dire. Elle m'a attirée dans ses bras et m'a murmuré « Je suis désolée ». Elle a pris mon visage entre ses mains pour essuyer mes larmes et j'ai vu ses yeux vitreux. Il ne fallait pas qu'elle s'écroule elle aussi. On devait être forte. Pourtant se jours là, je ne voulais plus être forte. Si le gouvernement apprenait ma réelle identité, il saurait ou trouver ma famille. Mes yeux n'avais plus de larmes à faire coulé quand j'ai décidé de lui expliqué à mon tour l'histoire de la lettre et de mon départ. Quand elle m'a dit que c'était trop dangereux, je lui ai rétorqué que ça ne l'était pas plus que d'aller se cacher vers une des porte ultra-surveillée de Thysléem. Ensuite nous avons parler d'Ismaïr, elle, très volontiers, moi, un peu gênée.

« - Tu devrais le voir un jour, tu comprendrais se que je ressens.

- S'il est aussi beau que tu le dis, j'aimerai bien !

- Arrête, il est stressant. Je sais pas comment arrêter mes cauchemars.

- Bon, pour sa c'est une bonne idée d'aller lui parler. Ça va sûrement calmer ta peur.

- J'espère qu'il va pas le remarquer.

- Assume la. Il pourra moins facilement l'utiliser contre toi si tu es honnête avec lui.

- Je suis pas sure, à mon avis il aura juste l'impression de me dominer. Tu te rend pas compte des menaces qu'il m'a faites. Il m'a dit qu'il regrettait de pas m'avoir tué quand il le pouvait.

- Haa mais tu sais, avant l'amour il y a la haine. »

Elle a ri puis elle est partie voir Bryn.

Deux jours après le messager, Elban est revenu. Il m'a pris dans ses bras puis m'a embrassé sur la joue. Il m'avais manqué, pourtant ce n'était plus pareil entre nous. Je m'étais toujours un peu méfiée de lui. A présent je ne comprenais plus ses intentions, ni les miennes d'ailleurs. Je ne savais plus ce que j'attendais de lui et de notre relation. Nous avons discuté un moment à la lisière de la forêt, à l'écart du campement. Je lui ai annoncer que je partais pour l'empire. Sauf qu'Elban s'est opposé a ma décision.

« - Non, sa sert a rien. On a plus besoin de toi ici. Et de toute façon tu pourra rien faire pour aider les soldat.

- Mais je dois lui dire combien de temps durent les effets et parler de la situation des Évadés.

- Nan ! Tu ira pas. Arrête d'insister. » Il avait élevé la voix.

« - Comment sa « nan » ? Je t'ai pas demander ton avis ! » J'avais carrément crié. Comment osait-il m'interdire quelque chose ?! Il a continué a crier :

« - Je m'en fout, j'irai voir Javis, il t'interdira d'y aller !

- Mais quel culot ! Tu t'es pris pour qui ? Javis en a rien a foutre de toi ! »

Il m'a poussée contre un arbre, mon bas a rappé l'écorce. La douleur a fait monter mon énervement. Je l'ai poussé à mon tour. Sauf que lui n'a reculé que d'un pas.

« Et arrête de le prendre pour un con, Javis n'est pas aussi débile que toi, c'est pas ton chien ! »

Il m'a poussé a nouveau. Je l'ai frappé au torse. Il m'a mi un coup de poing dans le bras puis ma giflé tellement fort que je suis tombée.

« - Ne parle pas de Javis. »

Il s'est accroupi et à attraper mes cheveux étonnamment calme.

« - Ne parle pas de se que tu ne sais pas.

- Fils de pute. » J'ai crié alors qu'il tournait les talons.

Il s'est tourné vers moi et m'a envoyé un coup de pied dans les côtes. J'ai tout juste eu le temps de mettre mon bras pour me protéger. La douleur était fulgurante.

Il est parti furieux. Me laissant seule dans la forêt. Endolorie. Je me sentais trahit, à la fois honteuse et coupable, stupide et incapable. Je n'avais même pas réussit a me défendre.

Je n'ai pas pleuré. J'en avais marre de toujours pleurer. Je serré la mâchoire et suis aller retrouver Jenna et Bryn. J'avais mal à la mâchoire, à l'épaule droite, au bras et aux côtes gauches. Et surtout, j'avais mal à mon ego. Mon orgueil aussi en avait pris un sacré coup. Jenna à immédiatement vu que quelque chose n'allait pas. Je lui ai tout raconté en essayant tout de même de ne pas la monter contre Elban. Lui aussi avait paru être blessé par mes propos.

En préparant mes affaires pour partir je me suis demandée comment j'avais pu avoir un geste violent envers un ami. Ce n'étais pas mon genre de me mettre à pousser et frapper. J'étais plutôt du style a toujours garder le contrôle. Ne pas en reparler à Elban reviendrait à ignorer la violence qui naissait dans le camp, à prendre le risque qu'elle se banalise. Et si je n'étais pas la seul à qui sa était arrivé ? C'était peut-être un des seuls points positifs de l'autorité. Elle évitait que la violence ne devienne une norme. Je partirai demain matin. Ainsi si Elban avais eu le temps de parler à Javis, celui si n'aura pas le temps de venir me voir. Quand il me cherchera, je serai déjà loin. Et quand je reviendrait, je devrait discuter avec Elban de ce qui c'était passé. Mais pour l'instant, je ne me sentais même pas capable de le regarder dans les yeux sans le frapper à nouveau.