Chapitre 44 ~ Ismaïr

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~ Ismaïr ~

Trois coup ont résonné a la porte. « Entre ! » J'ai crié à Ismen déjà à moitié endormi. Sauf que ce n'étais pas ma sœur qui c'est avancée dans ma chambre. D'une démarche féline, Dhattûra s'est approchée puis s'est accroupie a côté de mon lit, tout près de ma tête.

« - J'ai trouvé la solution. On pourrai faire alliance. »

J'ai ouvert les yeux, étonné de la discussion qui s'entammait.

- Je ne peux pas faire alliance avec mon propre peuple. » J'ai répondu pour lui rappeler ses propres mots.

« - Mais tu ne nous considère pas comme ton propre peuple.

- Vous n'avez qu'a vous rendre. » J'ai répondu sans faire l'effort de m'asseoir pour discuter.

- Non, le but c'est qu'on vous rejoigne avec honneur, qu'on adhère à ta façon de gouverner.

- Je croyais que j'étais comme mon père. » C'était un peu une provocation mais elle l'a ignoré.

- Non, tu risque de le devenir mais tu ne l'est pas du tout. Ton père m'aurai fais exécuter dès la première occasion.

J'ai cherché son regard, son visage était juste au dessus du mien. Je me suis assis car cela me dérangeais de ne pas être à la même hauteur qu'elle. Elle c'est assis a côté de moi. J'ai commencé à réfléchir.

« - Ton clan ne sera jamais d'accord.

- Je saurai les convaincre.

- Je croyais que les choses te dépassaient largement.

- Oui mais j'ai quand même une influence et les gens en ont marre d'avoir peur. Ce que les Rebelles et les Évadés recherchent c'est du changement. »

Je n'ai rien répondu. Je trouvais son plan trop risqué. Les Rebelles pourraient recréer un soulèvement.

« - Ismaïr, tu pourrais éviter un massacre. »

- Et si ils organisent un soulèvement ?

- Ils n'en auront pas l'envie s'ils sont satisfait.

- Mais s'il ne le sont pas ?

- Si tu es prêt a faire un effort sur ce qu'ils te demandent, ils le seront.

- Donc tu pense revenir tranquillement vers eux et les convaincre que tout vas changer dans l'empire ?

- Oui. » Elle m'a répondu le simplement du monde, juste avant de rajouter : « Et comme preuve de bonne fois tu pourrai libérer mon père.

- Et quoi encore ? T'a de l'audace toi. » J'ai levé les yeux au ciel, elle se prenait pour qui sérieusement ?!

« - Mais regarde, si tu le libère il n'aura plus de raison d'en vouloir au gouvernement, donc plus de raison de créer un soulèvement. C'est comme si tu tuais la révolte dans l'œuf. » Elle s'est rapprochée de moi, ultra-convaincue par son propre discourt.

- Donc ton père par-ce que c'est ton père peux avoir un traitement de faveur ? C'est pas très juste ça...

- T'as raison... Libère les tous ! »

J'ai exploser de rire. Elle m'a attrapé l'épaule.

« - Mais c'est une bonne idée ! » Elle a insisté.

Comme je ne l'écoutait plus elle s'est encore rapprochée. « Ismaïr » Elle m'a secoué l'épaule. Tout à coup l'atmosphère a changé. Je me suis arrêté de rire et le temps m'a semblé s'être arrêté. Son regard était profond, envoûtant. Nous étions là, immobiles. Il n'y avais plus qu'elle. J'en ai oublié la conversation. Et elle ne s'est pas écartée. Elle aurai le faire. C'était elle qui s'était rapprochée. Nos regard sont restés accrochés, le face à face a duré quelques secondes. Elle a cessé de respiré. Elle s'est penchée sur moi. Mon ventre c'est contracté quand elle a posé ses lèvres sur les miennes. Elle étaient parfaites. Brusquement elle c'est reculée puis a détourné les yeux. Je l'ai attrapé par la taille et l'ai rapproché de moi. A mon tour, j'ai poser mes lèvres sur les siennes. Je l'ai embrassé doucement puis avec plus de fougue. Elle a passé ses bras autour de mon cou et s'est serré contre moi. Sa peau était brûlante et j'ai soudainement eu trop chaud. Contre ma bouche, sa respiration était saccadée. Elle s'est retrouvé à cheval sur mes genoux et mes mains ont naturellement glissé dans son dos, caressant la douceur de sa peau. Quand son bassin a exercé une pression contre mon ventre, j'ai senti que la situation nous échappait. Elle a du s'en rendre compte aussi car elle s'est arraché à mon étreinte. Debout dans la pièce, elle m'a regardé avec un air ahuri puis c'est précipité vers la porte. Je me suis retenu de lui courir après et me suis affalé dans mon lit. Un sourire plaqué au visage. J'avais la sensation qu'elle me rendait vivant. J'espérais tout de même que demain la conversation ne serai pas trop gênante.

~ Dhattûra ~

Couchée dans mon lit, je me maudissais de l'avoir embrassé. J'avais aimé le voir rire alors qu'il était si triste. Je ne m'était même pas rendu compte de mon acte. Mais pourquoi avait-il répondu à mon baisé. Je reconnais que l'erreur venais de moi mais il pouvais au moins ne pas envenimer les choses. J'avais été attirée comme un aimant, impossible de lutter. Mais qu'est-ce qui m'avais pris bon sang ? Le pire c'est que j'y avais pris un plaisir fou. La honte, j'allais lui dire quoi demain ? Je préférerais ne jamais me réveiller.

Le lendemain je me suis réfugiée dans la chambre d'Ismen. Elle avait sorti ses rats et m'avais mi Tess sur les genoux. Je caressais avec précaution son petit corps lorsqu'elle m'a mordu le doigts.

« - Aïe » J'ai crié alors qu'une bulle de sang éclatait sur mon index. Tess a sauté de mes genoux et est allée se réfugier sous un meuble.

« - Tiens. » M'a déclaré Ismen. « Ambre est plus gentille. » Méfiante, je n'ai pas osé poser ma main sur le dos du rongeur. La sensation de ses petites pattes posé sur mes cuisses me dégouttaient un peu mais pour ne pas contrarier Ismen je n'ai rien laissé paraître. Ismaïr est entré sans même s'annoncer et s'est approché de moi.

« - Dhattûra, on peux discuter ? »

« - Oui » J'ai grimacé, les mains contre la poitrine pour les tenir éloigné de la petite bête.

Nonchalamment, Ismaïr à passé une mains sous le rat puis l'a pratiquement lancé dans sa cage. Un geste anodin. Sauf pour ma cuisse, dont l'effleurement semblait s'être imprimé.

« - Hééé » a crié Ismen, « traite la bien ! »

Son frère a levé les yeux au ciel puis est sorti. Débarrassée de mon petit fardeau, j'ai suivit Ismaïr à l'extérieur. Je me suis appliquée a éviter son regard alors qu'il cherchais le mien. Pourvu qu'il ne reparle pas du baiser.

« - J'ai bien réfléchit et j'accepte ta proposition ? »

Par reflex j'ai planté mes yeux dans les siens. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il me dise sa.

« - Tu accepte quoi ?

- J'accepte une alliance. J'accepte que vous réintégriez l'empire à la place que vous avez fuit. J'accepte aussi d'essayer de changer ce que les Évadés me reprochent. Pour les Rebelles, ils seront traité comme anciens prisonniers. Leurs fait et geste seront observés par mes soldats. »

J'ai mi mes mains devant ma bouche abasourdie par sa décision. J'aurai voulu le serré dans mes bras mais je n'ai pas osé.

« - Et pour les prisonniers ? Si tu les libère les gens n'auront plus de raison de se révolter.

- Ils seront traités comme les Rebelles. Au moindre écart, ils retournent en prison immédiatement. »

Un silence nous a enveloppé, comme une protection du monde extérieur. Il a repris :

« - Je veux que tu m'aide a gouverner. »

Choquée par son affirmation, j'ai pris quelques secondes à réagir.

« - Je ne suis pas faite pour ça.

- Je ne pourrai pas appliquer tes idées sans toi. »

J'ai réfléchit avant de répondre.

« - D'accord. J'accepte. » Je le devais à mon père, à ma famille et a tout les gens mort pour le règne des Girzen.

DhattûraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant