Chapitre 46 ~ Dhattûra

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 ~ Dhattûra ~

Je suis arrivé à Thysléem en femme libre. J'ai appris par un villageois de Tarme, qu'Ismaïr avait officiellement retiré ma mise à prix. Je me suis immédiatement dirigée vers le château en priant pour que l'empereur sache ou vivait ma famille. Ismaïr s'occupait de son étalon lorsque je suis arrivée.

« - Ismaïr, tu as retiré ma mise à prix ? » C'était une fausse question mais je voulais engager la discussion. J'ai sauté à terre alors qu'un palefrenier s'approchait pour s'occuper d'Hérésie.

« - Oui. J'ai aussi fait libérer les traîtres. »

D'abord stupéfaite qu'il ai agit si vite, je me suis ensuite avancée spontanément pour le prendre dans mes bras, émue par sa révélation. Il a ri en m'entourant fermement la taille. Je me suis retrouvée plaqué contre lui. Ne pas penser à ses abdos sous sa chemise.

« - Merci.

« - Merci à toi, j'ai l'impression de m'être libéré de mes propres chaînes. »

Pour ne pas risqué de me retrouver dans la situation embarrassante de la dernière fois j'ai évité son regard lorsqu'il m'a lâchée.

« - Tu sais ou habite ma famille ?

- Oui, je t'y emmène. »

Son regard m'a enfin quitté. Il ne faisait aucun effort pour rendre la chose moins gênante. Nous avons marché côte à côte dans la rue. Les gens nous dévisageaient avec l'impression d'être discrets. Ismaïr traversait les rues d'un pas altier, pas du tout embarrassé par les regards appuyé.

« - Les gens nous observent.

- Les nouvelles vont vite. »

Je marchais aux côtés de l'empereur comme si c'était n'importe quel jeune homme. Quelque chose me paraissait étrange.

« - Je pensais que tu avais des gardes du corps. »

Il a souri.

« - J'en ai, ils sont juste derrière toi. »

Je me suis brièvement retourné mais cela m'a suffit pour repérer les quatre soldats qui nous suivaient. Tout à coup je me suis sentie mal. Un accès de panique m'a pris à la gorge. Un étaux de fer me compressait l'estomac. J'ai revu les images des soldats m'agressant. Imperceptiblement je me suis rapprochée de l'empereur.

« - Tout va bien ?

- Oui.

- Je vois bien que non. » Nous avons continué à marcher. « Ils ne te feront aucun mal. »

« - Je sais. C'est une peur irrationnelle, après tout ces mois a fuir, il faut se réhabituer.»

J'ai essayer de respirer profondément. Peu à peu la sensation de panique imminente s'est dissipée.

« - Ont est arrivé. Passe la soirée chez eux, mais demain matin il faudra qu'on parle. Tu sais quand arriveront les gens ?

« - Dans quelques jours. Ils sont à pied. » Il fallait effectivement préparer l'arrivé de la centaine d'ancien Évadés et Rebelles. Leur accueil devait être impeccable, j'y mettrait un point d'honneur.

Nous nous sommes arrêter devant une toute petite maison.

Face a cette bâtisse que je ne connaissait pas, j'ai redouté l'accueil qu'allait me faire ma famille. Comment allaient-ils réagir ? Ma sœur m'en avait voulu d'avoir fuit lors du rapatriement, qu'allait dire mon père ? Dans quel état serait-il ? Je me suis retournée une dernière fois. Le sourire d'encouragement d'Ismaïr dans la tête j'ai toqué deux fois à la porte, puis l'ai ouverte doucement.

DhattûraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant