Chapitre 42 ~ Dhattûra

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~ Dhattûra ~

Après qu'il ai accepté ma requête pour accorder du temps aux Rebelles je me suis sentie mieux. Nos échangions régulièrement quelques sourires dans les couloir du manoir. Je passais beaucoup de temps dehors et l'ambiance était plus calmes que la semaine précédente. Le soleil irradiait dans le ciel. Jenna et Ismaïr étaient tout les deux dehors. J'ai décidé d'aller m'occuper d'Hérésie. Comme celle-ci était dans un des paddocks je suis passée par les écuries pour chercher un licol. A l'entrée de l'écurie, dans l'espace de pansage, une silhouette imposante ce découpait dans les particules de poussières que les rayons du soleil rendaient visibles. Je me suis arrêtée en reconnaissant la musculature imposante de l'empereur. Au côté de son cheval, une brosse dans la main droite, il était pleinement concentré sur sa tâche. Ou trouver un licol sans avoir à pénétrer dans l'air de pansage ? J'ai rapidement réfléchit. Comme il ne m'avait pas encore vu je pouvais encore faire demi tour. Pourtant je suis restée-là. A observer ses geste. Les muscles des ses bras s'actionnait autour de l'animal immobile. Quelque chose de surprenant émanait de cette scène. Une sorte de quiétude les enveloppait. L'animal était relâché, presque somnolent. Et Ismaïr, d'habitude si implacable agissait avec une tranquillité que je ne lui connaissais pas. Lentement la brosse passais sur les flancs de l'animal. La douceur de ses gestes en était émouvantes. Le silence presque religieux donnait a la scène un aspect mystique. Il répétait ses gestes avec une telle tendresse que je me sentais de trop dans cette intimité. Avec la sensation d'un voyeuriste, j'ai observé l'animal relevé la tête et pointé ses oreilles dans ma direction. Avant que je ne puisse réagir Ismaïr c'est retourné, un léger sourire aux lèvres.

« - Ha, Dhattûra, ça va ? »

Doucement, je me suis approchée. Le cheval à la robe sombre à répandu son souffle chaud sur ma main. Pour la première fois, la présence de l'empeureur ne rendait pas l'air plus lourd à respirer.

« - Il est magnifique. » J'ai relevé la tête, a moins d'un demi mètre de moi, Ismaïr a souri à ma remarque. Ses yeux bruns m'ont toisé sans arrogance.

« - Oui, c'était le cadeau de mon père pour mes 16 ans. « Un cheval de guerre digne d'un seigneur » qu'il m'avait dit. Depuis, Ardant partage ma vie. C'est un excellent cheval. » Même sa voix était changée par la sérénité de l'atmosphère. J'ai caressé l'encolure de l'étalon sous le regard du jeune homme. Je n'ai rien osé répondre de peur de troublé la paix qui régnait. Alors que ma main glissais le long du poitrail de l'animal. Ismaïr à replacé avec délicatesse une mèche de mes cheveux derrière mon épaule. Pourquoi était-il si étrange ?

« - Il a quel âge ? » J'ai finit par lâcher, trop troublée pour ne pas réagir.

« - Hmmm, il a 17 ans maintenant. » Ismaïr a reporté son attention sur son cheval, puis m'a tendu une brosse. J'ai souri, un peu surprise mais ai tout de même saisi le bouchon. Il a fait le tour de l'équidé, s'est positionné face à moi et a recommencé ses gestes lent et plein d'affection. Tant pis pour Hérésie, je la verrai plus tard, ensemble nous avons brossé Ardent tout en discutant. Pour la première fois, une discussion neutre, sans chercher à convaincre, sans intérêt personnel. Imsaïr, même s'il m'était difficile de l'admettre, était un homme intéressant et dévoué à ce qu'il aimait.

~ Ismaïr ~

Je la regardais brosser Ardent avec minutie, s'attardant sur la poussière collé au poil de l'animal. Ses geste était à la fois précis et machinal. Il était évident qu'elle avait grandit entourée de chevaux dans une famille ou le soins des montures était quotidien. Après de longues minutes a discuter, j'ai finit par aborder le sujet.

« - Ta famille doit te manquer.

- ... Oui un peu. » Elle avait pris une seconde de trop à répondre. Malgré le risque qu'elle se referme, ma curiosité a pris le dessus.

« - Tu sais comment ils vont ? » Elle m'a regardé droit dans les yeux, J'aurai pu interpréter son regard de milles façon mais avant que j'en ai le temps elle a posé le bouchons sur la croupe d'Ardent.

« - Je dois aller voir Hérésie. »

Avec frustration, je l'ai regardé s'éloigner à la hâte. Ses anches ses balançaient aux rythme de son pas rapide. J'ai soupiré, ai ranger les brosse, tapoter la croupe d'Ardent à moitié endormi puis suis parti après elle.

« - Dhattûra... » J'ai appeler en marchant, « On parles pas de ça si tu veux. »

Accoudée à la barrière du paddock de sa jument, elle a attendu que je la rejoigne.

« - Tu as toutes les raison de leur faire du mal, ne me demande pas de te parler de ma famille. » Elle paraissais en colère mais sa voix traduisait son impuissance.

« - Je ne fait pas de mal aux innocents.

- La façon dont tu gouverne la Thyslée fait du mal à plus de trois quart de la population.

- Ta famille ne paiera pas pour tes actes si c'est ce dont tu as peur. Maintenant on peut continuer a ce blâmer ou on peut parler d'autre chose, à toi de voir. » Je m'étais tourné vers elle en parlant. En remarquant notre proximité je me suis rendue compte que la distance qui nous séparait ne respectait pas vraiment l'espace personnel.

« - Désolé. » Son regard était rivé sur la jument profitant des derniers brins d'herbe jaunie. Le mien ne pouvait se détaché de son visage. Ses pommettes hautes, ses long cils noirs, mes yeux ont dérivés sur ses lèvres charnues. A ce moment là, peu m'importait d'être ainsi attiré par une Rebelle, Évadée, captive et responsable de tout mes maux. A l'intérieur de mes côtes, les battements de mon cœur ont accéléré. J'ai du me rapproché inconsciemment car elle a relevé la tête. Son regard a transpercé mon âme. Elle a attrapé le tissus de ma chemise, la bouche entrouverte. J'ai senti sa poitrine effleurer mon torse. Mais avant que mes lèvres n'atteignes les siennes elle s'est détournée et sans un regard en arrière est rentrée au château. Un goût amer dans la bouche, j'ai essayé de faire taire la tension dans mon bas ventre. Comment avais-je pu en arriver là ? Et comment avait-elle pu partir alors qu'elle était sur le point de m'embrasser ? A mon retour vers Ardent, sa présence ne suffisait plus a m'apaiser.

Il m'était impossible de considérer cette femme comme une prisonnière. Et à l'évidence elle ne se considérait pas non plus comme tel. Elle avait une assurance impressionnante.

DhattûraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant