Chapitre 30 ~ Dhattûra

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~ Dhattûra ~

Le temps paraissais avoir cessé de s'écouler. J'avais froids durant un moment puis des bouffées de chaleur me prenaient. Je suis resté couché sans bougé tellement longtemps que j'ai commencer à penser que mes jambes ne pourraient plus jamais me porté. J'avais l'impression d'avoir été enterré vivante. Je m'étais glissé dans ma propre tombe. A un moment, j'ai penser à me rendre mais je n'en avais plus la force. Ma gourde était vide depuis longtemps et ma bouche était sèche. Une mort bien triste. J'ai pensé ma sœur. Méritais-je mon sort ? La vie m'abandonnerait comme j'avais abandonner les miens. Sans que je m'en rende compte. Elle me filerai entre les doigts. Parfois j'entendais un jappement qui me ramenait à la réalité. J'étais encore en vie et ils étaient encore là. Comment sauraient-ils quand je serai morte ? Un long moment est passé et penser était devenu si compliqué que je me suis laissé aller au monde des rêves. Celui ou tout est possible, ou rien ne m'atteignait. Des bruits étranges sont venu perturbé mon sommeil. J'ai voulu relevé la tête mais elle était bien trop lourde. Transie de froid, j'avais rêvé que mon âme s'éloignait de mon enveloppe charnelle. Impossible de sortir de cette torpeur. Je n'ai pas lutter longtemps avant de sombré dans un néant remplit de souvenir.

~ Ismaïr ~

Les hamacs des soldats étaient suspendu au milieu de la forêt. Le soldat m'a montré un amoncellement de ronces si garni que l'on ne voyais même pas le fond.

« - Elle est là. »

Les soldats ont eu l'aire étonné de me voire arrivé avec leur confrère. L'un d'eux a rajouté en sortant de son hamac

« - Elle a pas bougé depuis plusieurs jours. On sais pas si elle est morte alors on a pas osé partir. »

J'ai ignoré la remarque et ai distribué les haches et les cisailles.

« - On va sortir le corps.

- Quoi ?

- Au boulot ! »

Elle avait du se mettre dans un sacré état pour entrer là dedans. En priant pour ne pas sortir un corps froid nous nous sommes mi a fendre les longues tiges épineuses. Après plusieurs heures j'ai enfin eu accès au corps. Son état était pire que ce j'avais imaginé. Ses habits avaient été lacérés de partout. Le sang séché la recouvrait par plaque et répandait une odeur nauséabonde. Ses bras étaient recouverts d'écorchures. Son visage, strié de petites griffures était pâle, J'ai tendu ma main, m'apprêtant a touché un front froid. Il était brûlant. Elle a tourné la tête à mon contacte. Elle a ouvert des yeux délirant et m'a regardé sans me voir. Elle a murmuré quelque chose d'inaudible. Les soldats s'étaient arrêté de couper les ronces.

« - Continuez à dégager son corps. »

J'ai soulevé sa tête pour lui faire boire quelques gorgées d'eau. Elle ne l'a pas avalée et l'eau a créer des sillons sur son menton. Je l'ai secoué pour lui faire reprendre ses esprits. Elle c'est recroquevillé sur elle. J'ai a nouveau passé une main sous sa nuque brûlante pour lui redressé la tête. Cette fois-ci elle a aspirer l'eau à petite gorgées. Quand les jambes furent aussi libéré du tapis de ronce qui les recouvraient j'ai passé un bras sous ses omoplates, un autres sous ses genoux et l'ai soulevée. Elle était légère et toute molle. J'ai lutter pour ne pas la serrer contre moi et l'ai reposé un peu plus loin pour examiner son état. J'ai délicatement soulevé son t-shit. Elle devait avoir des plaies car le tissus collait à sa peau. Elle a tresaït quand j'ai décollé le tissus. Je l'ai replier sur sa poitrine. Quatre boursouflures striaient son ventre en diagonale. Quelques autres plus petites lui traversaient les côtes et filaient jusqu'à la naissance de ses seins. Je n'ai pas osé regarder plus loin par respect pour son intimité. Ses jambes étaient presque dans le même état que ses bras. Les griffures étaient en superficielles mais recouvertes de terre. La peau avait mal cicatrisé. J'ai rincer les éraflures les plus profonde et y ai étalé le baume d'arnica le plus délicatement possible. Elle s'est tortille comme un ver de terre au contacte de mes doigts. Pourvu que se ne soit pas infecté. Je l'ai montée sur mon cheval puis nous sommes parti. Sa tête reposais contre mon torse, de mon bras gauche je gardait son corps appuyé contre le mien pour ne pas qu'elle tombe en avant. Après quelques pas je me suis rendu compte que sa allais être compliqué de rentrer ainsi. J'ai demandé à deux des soldats de partir devant et de me ramener une calèche le plus vite possible pour pouvoir la transporté couchée. J'ai marché une journée et une partie de la nuit à cheval en serrant son corps mou et brûlant. Elle était inconsciente et paraissait dormir. Quand nous avons tendu les hamacs et dessellé les chevaux pour la nuit, elle s'est mise à délirer. Ses mots étaient incompréhensibles et je n'arrivais pas à la réveiller. Parmi son charabia je n'ai pu distinguer qu'un seul mot. Un mot qui m'a ahurit. J'ai aussitôt regretté de l'avoir entendu. Que faire de cette information ? Je ne pouvais pas utiliser son état maladif contre elle tout de même. Mais ignorer un élément si important me paraissait tout aussi inconcevable. L'unique mot m'est resté dans la tête. Toute la nuit, il a résonné dans mes oreilles. « Olwen » A présent j'avais la certitude que la famille Hanok était liée à Dhattûra.

Le lendemain nous sommes reparti et peu de temps après la calèche est arrivée. Les soldats avaient même fait venir un médecin. Comme les soldats ne prennent jamais d'initiative, cela m'a beaucoup étonnée. Je n'avais pas pu leur demander car mon père m'aurait déshérité s'il avait su que j'avais ordonné de faire venir un médecin. Quand le médecin a aperçu Dhattûra, il a écarquiller les yeux. J'ai soupiré et l'ai laissé seul avec elle. Après de longues minutes il est revenu.

« - J'ai nettoyer les plaies. Elle étaient entrain de s'infecter. J'y ai mi de l'huile d'achillé. C'est une plante anti-bactérienne, anti-inflammatoire et cicatrisante. Je ne suis pas sûr que sa fièvre soit liée au blessures. Je pense plutôt que c'est le froid. Je vais lui préparer une infusion de saule. »

J'ai hocher la tête. Le médecin a paru hésiter mais il a tout de même rajouté :

« - Qui est-elle ?

- Une fugitive.

- Sauver à la place de tuer... Vous serez un bon empereur monseigneur. »

Je me suis retourné le médecin. Son regard était sincère.

« -Merci. »

Pourtant j'en doutais. Un bon empereur ne secourt pas ses ennemis. J'ai souri en me rappelant que c'est ce qu'elle avait fait. Elle m'avais rendu tout mes soldats et a présents ils avaient tous repris le service. Je lui devais la vie de tout un escadron. Sa famille ne méritait-elle pas d'être épargnée ? Si l'on regardait le nombre de mort, entre elle et mon père, qui représentait le plus gros danger pour le peuple ?

DhattûraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant