Chapitre 21 ~ Ismaïr

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 ~ Ismaïr ~

Le médecin avait éloigné l'hypothèse du virus. Il pensait a un empoisonnement. La seule hypothèse plausible était que la fumée du campement provienne d'une plante toxique.Mais quelle plante empoisonne ainsi ? Quelle plante dégage une fumée si toxique qu'elle rend fou ? Étais-ce aussi la plante qui avais tuer le soldat ? Finalement la sorcellerie me paraissait tout aussi probable.

Durant plusieurs jours j'ai cherché dans tout les livres de botanique de Thysléem. Un par un, je les ai consulté. Plusieurs plantes pouvaient correspondre mais l'intensité des symptômes ne coïncidait pas. Il m'a fallut cinq jours pour trouver la plante qui concordait. Le datura était une espèce invasive. Un poison mortel a très petit dose. Avalé ou fumé pour des rites dans des contrées lointaines, il avait été importé comme plante ornementale. Ses propriété hallucinogènes était connues pour rendre fou. La durée des effets n'était pas mentionnée. Plusieurs question me sont apparues. Étais-ce une coïncidence si Dhattûra portait le même nom ? Étais-ce son vrai nom ? J'ai voulu aller chercher dans les archives des gens fichés pour voir si son nom de famille était présent mais ma sœur est arrivée au même moment pour me dire que le messager venais de rentrer. Évidemment Ismen en a profité pour me dire que j'avais une tête de zombie et qu'il fallait que je me repose car je faisais peur. Je suis parti à la rencontre du messager, pressé de découvrir la réponse de Dhattûra à ma lettre. Un demi sourire à étiré mes lèvres lorsque j'ai lu sa réponse. Je ne savais pas quand elle allait arriver mais je l'attendais avec impatience. Une femme qui démantelait une armée en ne faisant qu'un seul mort valait la peine d'être écoutée.

~ Dhattûra ~

Je ne venais pas pour informer Ismaïr sur la plante. Je venais pour observer les entrées, les sorties et pour situer les quartiers. J'avais un plan en tête. Je ne l'avais dit à personne. Pas même à Jenna qui risquait de m'en vouloir. D'autant plus que le plan avait émergé dans mon cerveau lorsqu'elle m'avais dit la rue ou habitait ma famille. Je n'avais plus le choix. Le temps qu'il me restait avant qu'Ismaïr découvre que je cachait mon identité était minime. S'il se mettait à chercher ma famille, il la trouverai rapidement. D'autant plus que l'on s'étaient croisés lors de mon arrestation. J'étais sur qu'il se souvenait du village ou on se trouvait à se moment là.

Je me dirigeais depuis plusieurs heures droit vers Tarme. J'avais pris l'un des poulains de mon père, Orion. Depuis qu'Elban s'occupait Dragon, Jenna de Granite et qu'on attendais que Rétif devienne intelligent, il ne me restait plus qu' à m'occuper d'Hérésie et d'Orion. J'avais fini par m'attacher au poulain bai. Il me permettait de ne pas risquer de me faire voler Hérésie dans des lieux qui n'était pas sur. Hérésie représentait tout ce qu'il me restait de mon passé et ce qui me suivra, à coup sur, dans mon avenir. Pour les missions périlleuses je préférais en général prendre Orion qui avait un caractère moins explosif qu'Hérésie.

J'ai décidé de traverser Tarme pour accéder le plus rapidement possible à Thysléem. Je n'avais pas fait de détour par la rivière. En sortant du camp, j'avais traversé la forêt. J'y avais même dormi une nuit, tremblant de froid. La chaleur de l'été pénétrait difficilement dans la forêt. Cela m'avais permis de gagner une demi journée. Tarme était une belle petite ville mais je ne l'ai pas vraiment apprécié. Les gens me regardaient étrangement. Je me sentais suspecte. Les cavaliers qui n'étaient pas des soldats étaient assez rare. Le femmes encore plus. Si Orion, d'un calme olympien, a traversé le village sans faire un écart, c'était tout de même évident qu'il était né pour être cheval d'armée. Il était plus costaud qu'Hérésie, faite tout en finesse. Plus grand aussi. Tout se passait bien avant que deux soldats, à pied, n'apparaissent a ma droite et m'ordonnent de m'arrêter et de descendre de cheval. Quand je leur ai demandé pourquoi, il m'ont répondu que mon cheval était forcément volé. Je leur ai répondu que mon père entraînait des chevaux pour l'armée et que celui si n'était pas encore assez expérimenté, que j'étais entrain de l'entraîner. J'avais été inconsciente de traversé Tarme. Il n'y avait qu'une seul solution pour ne pas que je perde d'avantage de temps. J'ai mi Orion au petit galop sur l'avenue dallée de Tarme. Les sabot claquaient sur les pierres. Très vite, j'ai distancé les soldats me hurlant après. Le temps qu'ils selle leurs chevaux je serai déjà loin. Les gens me huaient alors que je traversait au galop la rue principale. Une fois dans la campagne de Tarme, je suis repassée au pas. Orion transpirait et soufflait fort. Je devais faire attention car je ne pourrais pas fuir une seconde fois. Mon cheval était trop fatigué pour cela. J'ai commencer à paniquer lorsque j'ai aperçu la porte Ouest de Thysléem. Je n'avais pas réfléchit à une chose. Si la cousine de Jenna sortait par là, peut-être que ma sœur aussi utilisait cette sortie. Je ne pouvais donc pas l'utiliser à mon tour, au risque de la mettre en danger. J'allais devoir passé par le nord ou pas le sud. La porte sud était l'entrée des marchand de Tosca. Tendis que la Nord était celle de Tull et Touré. Étant des petit village avec peu de marchands, j'ai préféré emprunté la porte sud. Tosca était grande. La mini-ville avait beaucoup de lien avec Thysléem. Les passages fréquents me permettraient de me fondre dans la masse.

Après un long détour, je suis arrivée derrière un marchand de vaisselle qui se faisait fouillé devant la porte.

Deux des quatre gardes m'ont fait face. Leur regard à la fois hostiles et interrogateur figés sur moi.

« - Je viens voir Ismaïr. » J'ai annoncé. »

Le marchand et le quatre gardes m'ont regardé avec attention. La surprise se notait sur leurs visages.

« Suivez-moi » à dit l'un des gardes. Il a sellé son cheval attaché à côté et est monté dessus puis je l'ai suivit dans la cité. Ils étaient au courant, ils avaient été prévenu de mon arrivé. Mais combien de soldats avaient été avertis ?

Nous nous somme dirigé vers le centre. Je mourrais d'envie de poser des questions au soldat mais j'avais peur de paraître louche. Il me fallait comprendre le fonctionnement de cette ville en très peu de temps. J'ai observé que les quartiers communiquaient entre eux. J'avais peur qu'il n'aient été séparé pour éviter des trop grandes émeutes. Je suis arrivé face à un énorme mur en pierre encerclant une énorme propriété. Le château de l'empereur. Nous l'avons longé un moment avant d'arrivé a l'entrée. « Château GIRZEN » était inscrit a l'entrée, avec l'écusson de la famille.

Le soldat s'est arrêté devant les deux gardes.

Les deux gardes se sont mi sur le côté.

« - Vous êtes attendus. » M'a dit l'un d'eux en m'emboîtant le pas. La cour était très grande. Des arbres longeaient l'allée. Un peu plus loin sur la gauche des boxes en pierre et des paddocks s'étendaient sur plusieurs hectares. A droite un petit Jardin avec plusieurs arbres fruitiers et quelques bancs étaient soigneusement entretenus. J'ai voulu descendre d'Orion mais l'homme m'a dit que je pouvais rester dessus, j'ai marché au côté du soldat sur plusieurs mètres. Mal à l'aise d'être à cheval alors que lui était à pied. Au bout de l'allée, devant le château, avait été placé une fontaine sculpté de marbre. L'eau jaillissait de la bouche de chevaux impétueux.

DhattûraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant