D'amour et de Rap

85 - SOFIA

A regret, je me détache d'Enzo. Si on continue sur cette lancée mes lèvres vont déclarer forfait d'ici quelque temps et je vais en avoir besoin pour manger la magnifique charlotte aux fraises que j'ai passé l'aprèm à faire. D'ailleurs mon ventre émet un gargouillement et j'interprète ce bruit comme de l'impatience.

Comment je peux encore avoir faim ?

- Ca peut être toi mon dessert ?

Je secoue la tête négativement face à la question de mon brun. Même si j'ai découvert grâce à cette soirée que j'adore me lover dans ses bras, j'ai d'autres plans de prévu. Pas question qu'on passe ce rendez-vous à jouer comme deux ados.

- Hors de question, j'ai pas passé des heures à cuisiner pour rien.

- Je sais que t'as pas fait ça toute seule Sofia.

- Si.

- Non, tu sais pas mentir. Je t'ai cramé dès le début.

Je baisse les yeux et me mords la lèvre pour seule réponse. Bon peut être que raconter que le repas était entièrement de moi se trouvait être une idée légèrement ambitieuse... Mais que voulez vous, j'aillais pas dire à mon copain que j'ai encore besoin de ma grand-mère pour organiser un date.

- Et pourquoi j'aurais pas pu faire tout ça moi-même d'abord ?

Je relève la tête et fixe Enzo. Je suis prête à le défier s'il le faut, mais jamais il ne me fera avouer que cuisiner est aussi une tâche que je ne suis pas capable d'assurer. Alors je croise les bras sur la poitrine et j'attends.

- Parce que ça.

Il pointe du doigt la citrouille qui traine par terre, preuve que la séance d'entrainement à notre soirée d'Halloween s'est terminée en carnage. J'admets, cette expérience s'est soldée par un échec. Seulement creuser du potiron et faire un couscous n'est pas la même chose. En théorie c'est ma défense, la chose que j'aimerai expliquer à Enzo. Seulement j'ai bien trop tord pour qu'un mot veuille bien sortir de ma bouche. Résultat ? Je me mets à rougir et c'est stupide.

- Ose encore me dire le contraire après ta réaction, princesse.

Enzo s'approche et caresse doucement mes joues avec son pouce et son contact me fait frissonner. Notre relation est devenue tellement simple en l'espace de quelques heures et j'adore ça. On ne réfléchit plus, on agit seulement comme on en a eu toujours envie.

- On apprendra à deux, c'est pas grave.

- A cuisiner ?

- Nan, à jouer aux échecs.

- Crétin.

Je me détache de l'étreinte de mon beau brun et pars chercher ce foutu dessert. D'ailleurs je commence à croire que l'on arrivera jamais à le manger en paix et Lomepal qui miaule est loin de me rassurer.

Qu'est-ce qu'il à encore celui là ?

Je m'arrête un instant devant ma boule de poil mais tout semble aller pour le mieux. Bizarre, d'autant plus que sa position de chasser semble indiquer qu'elle à l'air de s'amuser. Décidemment, je ne comprendrai jamais totalement mes animaux. En voyant que je reste immobile à observer mon chat, l'autre casse couille me siffle et je suis presque certaine qu'une énième connerie a sortir de sa bouche lorsqu'il commence :

- Dépêche, ça va refroidir. Et amène une bière steuplait.

- C'est comme ça que tu t'occupes de ta princesse ?