One Shot sans rapport

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Souvenez vous, il y a cinq mois environs (~juin 2019 ?), j'ai participé à un concours d'écriture sur le thème de l'amouuuuur.
Je n'ai pas obtenu la première place, je suis arrivée deuxième, en même temps l'histoire qui a gagné était très belle.

Maintenant que le concours est terminé, je me permet donc de poster ce One Shot, inspiré d'une de mes histoires (non postée) et qui m'a inspiré pour entièrement réécrire l'histoire concernée.

(Et promis, je me dépêche de poster du contenu en rapport avec le bouquin qui au final, c'est bien de le rappeler, n'est pas un fourre-tout.)

Mesdames et messieurs,

"Maman pardonne moi"


Maman, pardonne moi.
Je te demande pardon, pour absolument tout. Je t'ai trop souvent déçue, et ce n'est qu'aujourd'hui que je m'en rend compte.

Maman, j'ai dix-neuf ans, est-ce normal de ne pas s'être rendu compte plus tôt de cet énorme caprice que je t'ai fais subir ?
Pardonne moi, il y a tant de choses que je dois te dire... Tant de choses que je n'ai pas osé t'avouer plus tôt.
Je t'ai toujours aimé, malgré toutes ces horreurs que j'ai pu te cracher à la figure, je t'aime à la folie. Pardonne moi de ce jour où je t'ai crié que j'aurais préféré être née dans une autre famille, je ne le pensais pas.

Je suis désolée pour cette crise d'ado que je te fais depuis mes onze ans. Je pourrais remettre la faute sur les autres, que c'est eux qui m'avaient soufflé le comportement qu'une ado normale devrait avoir, mais c'est faux et tu le sais aussi bien que moi.

J'étais jalouse. Affreusement jalouse.
Mes copines avaient déjà des téléphones, elles avaient un poney et une maman qui venait les chercher à la fin des cours, et je voulais la même chose, le téléphone, le poney (même si je déteste le poney) et surtout, une maman qui venait me chercher à la fin des cours. Mais toi tu travaillais, donc je me retrouvais au milieu des cons à prendre le bus. J'étouffai dans ce bus. Je le haïssais, ce bus.

Mes copines avaient une maman qui les coiffaient pour la photo de classe. Ma mère ne voulait même pas l'acheter, cette photo de classe.
Quand je te demandais pourquoi, tu me disais que c'était idiot. Payer pour avoir une photo alors que tu pouvais en avoir des plus belles... Je ne voulais pas y croire, persuadée que tu me détestais, alors je suis allée voir papa à chaque fois. Et lui il les achetait, ces photos ridicules.
Maintenant je comprend ce que tu voulais dire, maman. Et je me souviens de toutes ces jolies photos de moi que tu affichais, sur le frigos, sur le buffet, dans ta chambre, partout. Pardon de ne m'en souvenir que maintenant...

Mes copines n'avaient pas grand chose à faire pour attirer l'attention de leur mère. Moi, j'avais l'impression que tu ne daignais me regarder que lorsque je faisais une connerie. Alors j'ai continué. Juste pour ton attention. Juste parce que j'étais jalouse de mes copines. Jalouse de cette attention que je n'avais pas.

Ce regard que tu me lançait à chaque bêtise commise, je le haïssait aussi par dessus tout, mais je pensais que c'était le seul auquel j'avais le droit, alors je m'y suis accrochée. Les rendez-vous chez les CPE, chez le directeur se sont enchaînés, à chaque fois la sanction était plus sévère, mais c'était les seules fois où tu venais au collège pour moi.
Mes copines m'ont tournées le dos. Tu me disputais de plus en plus, je trouvais ça injuste, pour moi, ça n'était qu'un appel à l'aide, mais tu ne l'a jamais vu comme ça. Tu étais déçue de voir cette fille qui était si bien élevée se transformer en un tel monstre. Le seul à être resté à mes côtés, c'était papa.

Grand Manitou Vs Les ClichésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant