Poudlard nous voilà

32# Emma

        Après manger on sort dans l'immense jardin de la propriété. J'avoue que j'avais jamais vu ça, l'intérieur est déjà grand, la chambre que j'occupe pour les vacances fait deux fois celle de l'orphelinat. Et je vous parle pas du reste de la maison. Mais alors l'extérieur fait le double de la maison, il y a même un sous bois au fond du jardin non-clôturé. On est assises sur la neige froide à discuter calmement. Maëlle nous parle des sentiments qu'elle s'est découvert pour le brun aux cicatrices de la bande, c'est trop mignon sa façon de rougir quand elle nous avoue tous ça, ensuite Morgan nous explique sa nouvelle habitude de retrouver ce Serpentard à la bibliothèque, elle a fait des recherches et c'est effectivement un Black, Regulus Black, le frère de Sirius, mais de ce qu'on a compris, ils sont en mauvaise entente depuis que le bouclé est parti de chez lui pour ne jamais revenir. Lily nous raconte comment James est attentionné et protecteur avec elle, quand je me rend compte que je n'ai plus aucune sensations dans les fesses à cause du froid de la neige. Je sens que si je me lève pas vite je vais perdre l'usage de mes muscles postérieurs, et ça serais dommage. D'un coup une boule de neige atterrie en pleine bouche de Morgan, et James est mort de rire. Là ils sont dans la merde. La brune se lève lentement et fait un sourire qui veut tout dire. On se regarde avec les filles et on se lève avant de courir loin, je vois que Remus a fait pareil, c'est bien, en voilà un qui est intelligent. Morgan lance une boule de neige en plein visage de James qui arrête de rire et c'est Sirius qui le remplace dans l'hilarité. On sort tous les quatre en courant dans tous les sens pour faire des munitions. Grâce à un sort informulé je créé des montagnes de neige et me cache derrière l'une d'entre elles. Je fait une bonne pile de munitions et bombarde les autres. Vu le nombre de tire je comprend que des alliances ont pris forme. Je ne vois que James, Maëlle, Morgan et Sirius. Ce qui veut dire que Lily et Remus sont avec deux d'entre eux. Et vu la quantité de munitions de Maëlle et Morgan et leur rapidité à les lancer, je dirais que Remus est avec Maëlle, et Lily avec Morgan. De bons duos vu leurs performances respectives. Très vite je suis à court de munitions et commence à en refaire quand une masse noire arrive bruyamment et de manière absolument pas discrète à ma droite, détruisant à l'occasion une partie de mes munitions.

-Putain Sirius ! Je le gronde en chuchotant fort, vous savez comme quand vous appelez votre ami qui est de l'autre côté de la classe. T'as tout cassé !

-Et toi tu m'a pas offert de cadeau de Noël. Il répond sur le même ton en croisant les bras pour bouder.

-Sérieux ? Tu vas me bouder pour un cadeau que je t'ai pas offert ? Je demande avant de reprendre face à son mutisme. Il est dans ma chambre ton cadeau. J'ai pas eu le temps de l'emballer. Alors maintenant tu te rend utile ou je te vire de mon derrière de mur.

-Bien mon capitaine. Il est d'un coup beaucoup plus joyeux, un vrai gamin, et c'est moi qui le dit. Qu'est ce que je vais ?

-Pour l'instant, une grosse pile de munition, on va les attaquer à deux, et dès que tu vois qu'on va bientôt en manquer, tu recharge les piles.

-Et j'ai quoi en échange ?

-Je te fait pas bouffer de la neige, ça te suffit ?

-Deal. Il me répond en sculptant des boules de neige pour en faire une grosse pile.

        Quand on considère que y en a assez, on recommence à bombarder les autres qui nous avait bien arrosé pendant qu'on fabriquait nos munitions. On est déjà trempés et des flocons sont coincés dans nos cheveux. A un certain moment je remarque que Sirius, qui refaisait des boules de neige, n'allait vraiment pas vite. Et pour cause, il leur faisait des visages ! Quel genre de personne perd son temps à faire des visages sur des boules qu'on va éclater sur nos amis ? C'est à ce moment que James sort de derrière son mur les mains en l'air, les tirs s'arrêtent mais on reste tous à couvert, au cas où.

-Je suis le seul sans coéquipier ?! Il parle fort pour que tout le monde l'entende.

        Je regarde Sirius un moment, puis ses boules de neige à visage, puis re lui, et il me regarde avec pitié.

-Tu vas pas faire ça ? Il me chuchote en faisait ses yeux de chien battu.

-Désolé mais t'es inutile sur un champ de bataille. Je lui chuchote avant de lui écraser une poignée de neige sur le visage et de sauter au dessus du mur comme dans les films d'actions moldus en criant à James un simple ''Non !''.

-Traîtresse !! Cri Sirius depuis notre mur.

        Pour toute réponse je lui envois une boule de neige qui le touche en pleine tête et me baisse derrière le mur. James me regarde, je le regarde, je regarde sa pile de boules qui fait un peu pitié, puis le re-regarde.

-La guerre va être difficile. J'admets en le regardant dans les yeux.

-Mais on peut s'en sortir. Il m'encourage.

-Je sens plus mes fesses.

-Moi non plus. Un blanc s'installe deux secondes puis il relève ses yeux vers moi. Attaque commando ?

-Vas-y. Mais d'abord on fait des munitions.

-Je vais partir vers Lily et Morgan, tu pars du côté de Sirius et on se retrouve chez Remus et Maëlle.

        J'acquiesce et me mets à la conception de nos précieuses munitions blanches avec lui. Quand on considère en avoir assez, on se les partage avant de partir chacun de notre côté discrètement. Plus j'avance et plus mes mainsgèlent au contact de la neige. J'entends les cris de surprise de Lily et Morgan, il les a eu. J'arrive à gauche de ma cible qui ne bouge plus. Il est sur ses gardes maintenant qu'une équipe est à terre. Je me glisse à côté de lui sans qu'il ne soit surpris.

-Qu'est ce que tu fait là ? Il demande sur ses gardes.

-J'ai un plan. Je répond vaguement.

-Un plan pour quoi ?

-Pour qu'on gagne. Il est tout de suite intéressé et m'écoute attentivement. James pense que je suis de son côté. Il devait attaquer les filles pendant que je m'occupais de toi, et il attend que j'en finisse ici pour me retrouver et en finir avec Maëlle et Remus. Alors tu vas faire semblant que je t'attaque et je vais retrouver James pour vaincre les deux amoureux, et là tu arrive on en finit avec James et on gagne.

-Qu'est ce qui me dit que tu vas pas t'en prendre à moi après que James soit vaincu ? Il demande suspicieux. Tu m'as déjà trahi et tu veux le trahir lui. Pourquoi tu veux revenir dans mon camp ?

-Parce que t'es plus sympas, que tes boules à visages me manquent et que tu es ma première alliance dans cette bataille de boules de neige. Et tu n'as aucune assurances que je m'en prendrais pas à toi à part ma parole.

-Donc mes boules à visages te manque ? J'acquiesce alors qu'il sourit en coin avant de regarder sa fameuse pile. Ils m'ont tenus compagnie après ton départ. On s'est mis d'accord sur le fait qu'on te reprends dans l'équipe à une condition.

-Laquelle ?

-Bah on n'est pas au point sur la condition, mais y a une condition !

-Le temps que tu trouve tu veux pas crier comme si je venais de t'attaquer par surprise ?

        Et c'est ce qu'il fait, puis il construit une énorme boule de neige, la taille d'une tête de bonhomme de neige, et me fait signe de rejoindre James. Je le regarde et dessine un visage sur ce qui va finir sur le brun, il me sourit et je lui rend en partant vers le mur du futur couple, avec une boule à visage nommé Pierrick selon Sirius. Ils sont sur leur gardes, et je vois la tête de James à l'autre bout du mur. Lily et Morgan sont out, Sirius est supposé vaincu et ils sont les derniers sur la liste. James me fait le signal et on les bombarde des deux côtés. Quand ils se rendent on sort de nos cachettes et je voit Sirius et sa tête de bonhomme de neige dans les bras, derrière James, sauf qu'en avançant il craque une branche. A ce moment là tous ce passe très vite, le brun commence à ce retourner mais je lui envois Pierrick dessus, il me regarde choqué et Sirius lance du mieux qu'il peut la masse blanche qui s'éclate sur notre ami. On éclate de rire alors que les quatre victimes de James crient vengeance. Je rejoins Sirius et on fait une sorte de check des vainqueurs quand on remarque la tête des cinq autres. En deux secondes on se met à courir vers la maison, les autres à nos trousses en riant.