44# Sirius

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        Pitié, faîtes que j'arrive à temps. Je cours à travers les couloirs du château sans m'arrêter. Mes poumons sont en feu et mes jambes n'en peuvent plus, mais mon cerveau ne pense qu'à une seule chose : Emma. Il faut que j'y arrive. Je n'ai pas le droit de me rater. Je dois l'en empêcher. Par pitié faîtes qu'elle n'ai pas encore sauté. J'arrive enfin au bas des escaliers de la tour et saute les marches deux par deux. J'y suis. Plus que deux marches et je suis tout en haut. Elle est là. Au bord du vide, une lettre à la main, celle de ce matin. Elle me tourne le dos mais j'entends ses pleurs. Elle regarde la Lune bientôt pleine qui éclaire son visage meurtri par un passé trop douloureux. La lettre dans la main droite, les cheveux soulevés par la légère brise de la nuit. Elle est belle, mais pour une fois je ne m'y attarde pas et encercle sa taille de mes bras alors qu'elle s'approchait dangereusement du vide. Je nous recule rapidement alors qu'elle se débat en pleurant. Je perds l'équilibre et on atterri par terre, loin du bord. Elle tente de sortir de mon étreinte mais je ne la lâche pas. Au force de gesticuler elle finit par me faire face et me frappe dans l'espoir de me faire lâcher prise. Mais ses coups faiblissent à mesure que ses larmes coulent, et elle finit par serrer mon tee-shirt de sa main laissant ses larmes couler, alors que je la tiens fermement contre moi, de peur qu'elle ne parte si je la lâche. Je n'arrive pas à croire qu'elle ai tenté de mettre fin à ses jours. Hier elle voulait s'écarter de nous tous mais au moins elle avait l'espoir de vivre, qu'est ce qui a bien pu se passer pour qu'elle en arrive à une telle fatalité ? Je remarque que des larmes coulent silencieusement sur mes joues. J'ai faillit la perdre. J'ai faillit ne pas arriver à temps. J'ai faillit la voir sauter. Une seconde plus tard et je perdais celle que j'aime. Je perdais cette fille tellement spéciale pour moi. Celle capable de me rendre l'homme le plus heureux, comme de me faire perdre toute joie en une simple phrase. Si elle avait sauté, si je n'étais pas arrivé à temps... je... Je n'arrive même pas à imaginer ce que j'aurais pu faire. Depuis qu'elle m'a sourit après que James l'ai prise dans l'équipe, elle est entrée dans ma vie d'une telle manière que je ne supporterais pas qu'elle en ressorte. Je crois que je tremble, je la resserre et pose un baiser sur son crâne, j'en profite pour m'imprégner de son odeur. Ça me rassure petit à petit, mais je ne la lâche toujours pas. Je ne peux pas, j'ai beaucoup trop peur de la perdre si je le fait.

-Ne me refait plus jamais ça. Je dit en posant mon menton sur son crâne.

-Excuse moi... Je te demande pardon... Elle pleure toujours et on reste là un long moment sans bouger, juste en serrant l'autre dans ses bras pour se rassurer de sa présence.

-Pourquoi t'as fait ça ? Je demande finalement en relevant son visage pour essuyer ses larmes.

-Je... Mon père. Mon père m'a retrouvé. Sirius je veux pas le revoir. J'ai peur. Je veux pas qu'il me retrouve.

-Il ne te fera rien. Je ne laisserais personne te faire du mal. Je lui promet avant de voir la lettre au sol. C'est lui ? Celui qui te l'a écrite c'est lui ?

-Oui... Elle baisse le regard. Il veut me marier. Il me demande de revenir ou il fera du mal à mes proches. Sirius, il sait qui vous êtes. Il sait tout ce qu'il se passe ici. Comment il sait tout ça ? Comment peut-il savoir que vous êtes mes amis ? Comment sait-il pour nous deux ? Personne ne le sait, tout le monde croit que tu me cours après pour rire. Tout le monde pense que c'est pas sérieux à part notre groupe. Alors comment peut-il savoir ? Sirius, comment fait-il ?

-Il ne nous fera rien.Je te promet que tout ira bien. Je ne sais pas qui lui a dit tout ça, mais cette personne ne lui dira rien de plus. Je trouverais qui l'informe et je te protégerais. Mais je t'en supplie laisse nous t'aider. Parle nous, on peut trouver une solution. Ne nous refait jamais ça compris ? Je ne supporterais pas de te perdre. Promet moi que tu me laissera t'aider...

-Je te le promet...

        On se relève enfin et je la porte en princesse pour la remmener dans sa chambre. Sur le chemin elle s'endort dans mes bras et j'admire son visage reposé, elle semble calme, paisible. Elle semble heureuse. Je la pose dans son lit avant de partir me coucher dans le mien et me laisse tomber dans les bras de Morphée.

Poudlard nous voilàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant