42# Morgan

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        Encore une fois je retourne entre les rangées de livres à la recherche d'une idée miracle. Mais depuis le temps que je cherche je me demande si tout ça rime vraiment à quelque chose. S'il y avait un moyen, Dumbledore serait déjà sur la piste. Mais peut-être est-il passé à côté de quelque chose. C'est pour ça que je me plonge chaque jour dans un nouveau livre. En toute logique s'il y avait un moyen alors cela serais en rapport avec de la magie noire, connaissant la réputation de Voldemort... Alors chaque jour je parcours les rangées les moins utilisées, je sort les livres les plus obscures, j'accumule des connaissances sur toutes ces formes de magie noire, et malgré tout mes efforts, toutes mes recherches, j'ai l'impression que chaque livre est plus inutile que le précédant. Mais je ne lâche pas l'affaire et ce matin encore je prends un nouveau livre avant de m'asseoir à la table que j'occupe depuis un peu plus d'un mois, au fond de l'immense salle, cachée sans vraiment l'être, avec une vision parfaite sur la porte d'entrée, bien qu'éloignée, un coin tranquille et à l'écart pour me plonger dans ma lecture.

-Encore un livre farfelu. Annonce une voix que je connaît maintenant assez bien et qui s'était adoucit, gardant son côté froid pour toute personne n'étant pas moi. Il parle de quoi celui là ?

-La magie du sang... ou un truc comme ça. Je déclare en essayant de comprendre une ligne du livre. Tu savais qu'on pouvait créer une barrière magique qui empêchait toute personne ne partageant pas le même sang que soit d'entrer dans un lieu comme sa maison ou autre ?

-Non, mais au fond c'est logique. Seulement je ne vois pas en quoi ça pourrait t'aider à t'en prendre au Mage noir.

-A rien. Je souffle exaspérée en fermant bruyamment le bouquin, puis reprend une fois que l'attention sur nous se soit dissipée. Et c'est justement le problème. Depuis presque deux mois je me crève à lire des livres plus ennuyants les uns que les autres, et aucun n'est utile. J'ai même du en traduire certains, résultat : le livre français parlait de sorts de charmes, comme si les françaises en avaient besoin.

-T'as fait un tour à la réserve ? Il me suggère en souriant de ma réplique sur nos voisines européennes.

-J'en ai remmené une pile de livre, mais aucun ne m'aide. Tu savais qu'ils rangeaient des livres en russe là-bas ? Nan parce que celui là je te raconte pas comment j'ai galérer à le traduire, y a pas de dictionnaire anglo-russe ici, et paye ton traducteur, le mien c'était un première année qui voulait être rémunéré. Je te jure la jeunesse de nos jours !

-Les familles de sang purs ont leur propre bibliothèque, pourquoi tu regarde pas dans la tienne ?

-Bah déjà parce que je suis pas chez moi là. Et ensuite parce que pour une raison d'ennui monumental pendant mon enfance je les ai déjà tous lu et relu, et aucun n'est utile.

-Tu es sûre que tout ça sert à quelque chose ? Je veux dire, on est revenu de vacances depuis pas mal de temps, et tu passe toutes tes journées à la recherche d'un moyen pour t'en prendre au Mage noir. Mais de ce que tu m'as dit, tu veux disparaître, te faire oublier de tout le monde, tu ne devrais pas profiter du temps qu'il te reste avec tes amis ? Est ce que tu sais au moins ce qu'il se passe en dehors de cette bibliothèque ?

-Je... bien sûr. Lily et James doivent s'embrasser et faire des trucs de couple, Remus et Maëlle discutent sûrement en se tenant timidement la main, et Sirius doit continuer à courir après Emma qui le considèrent comme un ami. Je connaît mes amis, je sais ce qu'ils font.

-C'est ce que tu crois. Il dit en s'appuyant sur le dossier de sa chaise pour me regarder. Tu sort tellement peu ton visage de tout ces livres que tu ne sais pas ce qu'il se passe en dehors. Emma s'est mise à ignorer royalement Sirius depuis trois semaines, d'ailleurs il paraît qu'elle ignore tout le monde. Sirius dépérit un peu plus chaque jour, James et Remus essayent de lui remonter le moral, et les filles tentent de faire parler Emma. C'est fou comment l'état d'une personne peu affecter tout votre groupe. Il suffit que l'un de vous aille mal pourque tout le monde veuillent l'aider, y a une telle solidarité entre vous. Mais pour le voir il faut sortir de ses livres.

Poudlard nous voilàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant