- Chapitre 40 : L'effroyable vérité -

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     Hermione et Ginny se trouvaient face au Miroir du Risèd.

- Il t'a dit quoi, Harry sur le miroir ? demanda Hermione.

- Il m'a dit que le Miroir du Risèd montrait à celui qui l'observe son désir le plus profond. Par exemple, l'homme le plus heureux sur terre ne verrait que lui. Il n'apporte pas que le bonheur, mais je ne me souviens plus le reste. Pourquoi ?

- J'aurais espéré qu'il te dise autre chose qui puisse nous aider. De plus, je le croyait détruit... Il me semble, lors de la bataille... , finit Hermione.

     Hermione, intriguée, se plaça devant le miroir et demanda à Ginny de s'éloigner un peu. Ginny refusa catégoriquement : elle ne voulait pas laisser Hermione seule au risque de se faire encore du mal. Hermione acquiesça et comprit qu'elle ne pouvait pas lutter contre son amie. Elle dirigea son regard timidement vers le miroir. Elle avait peur de ce que celui-ci allait lui montrer. Puis, après une grande inspiration, elle ferma les yeux une dizaine de secondes. Quand elle les rouvrit, elle apparaissait dans le reflet du miroir accompagnée de deux adultes et d'une petite fille qui devait avoir onze ans. Elle fit alors un lien horriblement douloureux, mais refusait d'y croire. Ce n'était pas possible. Pas elle... Elle versa une larme et s'effondra. Tout son beau monde s'effondrait sous ses pieds. Ginny se pencha vers elle, l'entoura dans ses bras et ne lui demanda pas d'explication. Elle la laissa pleurer et se vider toute la colère qu'elle venait d'emmagasiner en tapant le sol de son poing droit. Elle tapait de rage, encore et encore, de plus en plus fort jusqu'à ce que le sang commença à couler au niveau de ses articulations. Puis, elle se calma un peu. Ses coups étaient de moins en moins fort à cause de la douleur, de moins en moins fréquent. Puis elle posa la main à plat au sol en hurlant toute la rage qu'elle avait en elle. Ce qui lui arrivait, était injuste.

     Ginny ne comprenait pas la peine de sa meilleure amie. Elle la consola tant bien que mal. Elle aida Hermione à se relever et la soulagea un peu, mais son amie, à son de force, marchait difficilement. Elle était vidée, épuisée, désespérée. Hermione n'avait jamais été aussi déstabilisée de toute sa vie. Ginny l'aida à rejoindre leur dortoir. Harry et Ron étaient assis sur un canapé avec Neville, Dean et Seamus. Ils s'arrêtèrent de discuter et observaient la Gryffondor les mains ensanglantées, un peu de sang également sur le visage. Ils étaient surtout stupéfait de la voir comme cela les yeux rougis. Sûr, elle avait pleuré.

     Les cinq garçons ne posèrent aucune question et firent comme si de rien n'était. Ils ne voulaient pas blesser davantage leur amie, ne pas la faire à nouveau pleurer.

     Ginny aida Hermione à monter les escaliers, puis lui dit doucement :

- Allonge-toi sur le lit, dors un peu... Je vais rassurer les garçons et je reviens.

- Ginny ? l'interpella Hermione. Reste avec eux. Tu n'es pas obligée de rester avec moi.

- Je le sais mais j'ai envie d'être avec toi, dit Ginny à Hermione.

     Hermione s'allongea sur le côté, puis s'endormit en très peu de temps.

- Les gars, je peux vous parler ? demanda Ginny à Ron et Harry

- Et nous ! Tu sais, tu peux nous expliquer aussi. Nous aussi, on s'inquiète pour elle, dit Seamus.

     Ginny regarda Ron et Harry avec des yeux suppliant, mais Neville ajouta :

- Elle a promis à Luna que tout allait aller bien...

- Bon ! Ok, dit Ginny en soupirant.

     Ginny expliqua leur escapade au sous-sol, avec Hermione sans oublier aucun détail, puis compléta :

- Quand elle m'a demandée de la laisser seule, je ne sais pas pourquoi mais j'ai eu un mauvais pressentiment. Du coup, je suis restée près d'elle pour l'observer, elle et le miroir. Et puis d'un coup, elle s'est écroulée comme si tous ses muscles l'avaient lâchée en même temps. Je ne sais pas ce qu'elle a vu, mais elle n'a fait que de pleurer depuis qu'elle a regardé le reflet du miroir. Elle a aussi tapé le sol de toutes ses forces. C'est pour ça qu'elle saigne ! Ginny regarda Harry et ajouta : j'ai peur Harry... Dumbledore nous l'avait signalé pourtant. Mais j'ai oublié de lui rappeler que ce foutu miroir pouvait être dangereux ! C'est de ma faute si elle est comme ça ! Je suis pas un monstre !

- Tu n'es pas un monstre, dit Dean.

- Tu sais très bien que Hermione n'aurait pas pris en compte ces informations ! Tu la connais mieux que nous. Elle serait aller quand même voir le miroir et peut-être même seule, dit Ron.

- Elle n'écoute qu'elle... Et son cœur, dit Harry.

- Bon, excusez-moi de vous laisser après cette information effrayante, mais je vais voir comment elle va... Je me sens coupable... Gardez ça pour vous, pour l'instant en tout cas ! dit la rouquine en montant les escaliers.

Deux filles de sang-purOù les histoires vivent. Découvrez maintenant