- Chapitre 44 : Le rêve -

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     Hermione avait 10 ans et rentrait de l'école lorsqu'elle aperçu sa mère au téléphone. Sans y prêter plus d'attention que cela, la petite fille passa à côté d'elle, mais sa mère lui attrapa délicatement le bras pour lui donner une lettre, la lettre d'affectation à Poudlard :

- Tiens ma chérie, elle coinça le téléphone entre la tête et son épaule, ce qu'elle n'avait jamais fait auparavant et poursuivit : je suis fière de toi ma petite puce ! Tu grandis si vite !

     Elle embrassa tendrement Hermione sur le front et lui fit signe d'aller dans sa chambre. En montant les escaliers, Hermione entendit sa mère :

- Tu devrais la voir ! Elle est si belle ! Je te serai éternellement reconnaissante !

     Hermione ne pouvait pas entendre la réponse de la personne qui se trouvait au bout du fil. Que s'était-il réellement passé, ce jour-là. Nous étions un 12 août et Hermione était montée s'enfermer dans sa chambre. Mais là, dans ce souvenir, elle est assise sur les marches à contempler sa mère, enfin cette femme qu'elle croyait être sa vraie mère.

     Hermione, du haut des escaliers, pouvait alors observer la scène. Pendant que la personne à l'autre bout de la ligne parlait, sa mère adoptive enroulait le fil torsadé autour de son index, qui généralement était plutôt un signe de panique chez elle. Ce que bizarrement, Hermione ne retrouvait pas (conclusion qu'elle avait remarqué quand elle était chez ses "grands-parents" et que ses parents la disputaient.) La future Gryffondor regardait la lettre et l'apprit par coeur.

     Le rêve d'Hermione n'était pas finalement si different que ce qu'elle avait réellement vécu ce jour-la. Mais un détail venait de faire basculer son enfance, celui des escaliers et d'une réponse de sa mère lors de l'échange téléphonique :

- Tu n'peux pas me faire ça ! Après 10 ans ! Je l'ai vue grandir contrairement à toi !

     La petite Hermione hésitait à descendre, mais elle n'aurait peut-être pas de réponse. Enfin, des réponses à quoi ? Elle les avait déjà. Mais, elle n'était pas assez forte pour affronter la réalité, contrairement à ce qu'elle pensait. Elle se trompait sur son propre sujet. Elle avait une faiblesse, sa famille. Et cette vérité qu'elle venait d'apprendre... Dans sa tête, une phrase tournait depuis qu'elle avait pris connaissance de cette terrible vérité à ses 18 ans.

- Non ! Tu ne peux pas m'enlever ma fille sous prétexte que... hurla la femme de rage. Puis un silence s'installa. Elle écoutait ce que disait l'autre personne.

     A ce jour, hors de son rêve, Hermione s'avait qui était cette personne, sa mère. Sa vrai mère !

- Techniquement, elle n'est pas ta fille.. niagnia, répéta Monica en marmonnant dans sa barbe.

     Un nouveau silence apparut dans la pièce et Monica se laissa tomber sur le canapé en face de la cheminée toujours le téléphone à l'oreille.

     Puis, elle reprit le dialogue d'un ton plus calme, éleva une dernière fois la voix avant de raccrocher en donnant un coup de poing sur l'accoudoir du canapé.

     Elle était furieuse.

     Mais, après qui ? Pourquoi ?

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- Hermione ! Réveille-toi ! lui ordonna Ginny.

    Elle était complètement décoiffée (et pour le coup avec des cheveux plus en bataille qu'habituellement) et bien emmitouflée. Elle poussa un petit grognement. Ginny la secoua de plus bel.

- Quoi ?! finit par demander Hermione la tête dans la lune. Elle se redressa pour se retrouver face à Ginny.

- Ça va ?

- Bah, à part que tu viens de me réveiller de la façon la plus brutale que le monde puisse connaître, oui !

- Tu..., tu criais «maman» depuis un moment. Je pense que tu as du faire un cauchemar. Si tu veux en parler. Je suis là.

- Effectivement, dit Hermione en se laissant tomber en arrière. Et oui, je sais... Mais il est bizarre..

- C'est-à-dire ?

- Bah, en gros, je revivais une scène de mon enfance. Mais, ma place dans l'histoire avait changé... Et puis, suite à toutes les dernières révélations, je crois que j'ai compris des trucs que je n'avais pas compris plus petite...

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     Le matin au petit déjeuner, Ginny raconta aux garçons tout ce qui s'était passé une heure auparavant. Bien sûr, elle ne demanda absolument pas le droit à Hermione et faisait ça «pour son bien».

     Apres le petit déjeuner, Ron obligea Hermione à descendre voir Hagrid sous prétexte qu'il pourrait peut-être l'aider et lui donner des conseils.

     Hermione avait trouvé une bonne parade pour contrer la proposition de Ron en soupirant :

- Tu penses vraiment qu'Hagrid va pouvoir m'aider ? Je n'ai rien contre lui, mais, il s'agit de vie de famille... Je ne sais pas s'il est vraiment bien placé pour me donner des conseils...

- On ne sait jamais ! était intervenue Ginny au pas de course derrière Ron et Harry tirant la brunette par le bras.

     Lorsqu'ils arrivèrent devant la maisonnette du demi-géant, Harry toqua à la grande porte de bois jusqu'à ce qu'elle s'ouvrit :

- On a besoin de toi, Hagrid !

- Allez, entrez ! en leur désignant l'entrée de sa petite maison.

     Il fit signe aux quatre amis de s'assoir puis prit place à son tour dans un gros fauteuil aux couleurs terreuses.

- Que se passe-t'il cette fois-ci ?

- Heu... , hésita Harry.

- Hermione est de sang-pur ! se dépêcha de dire Ginny.

- Comment ça ? les questionna le demi-géant.

- Cette année, on n'est pas souvent venus te voir, et excuse-nous d'avance, mais c'est une histoire plutôt compliquée. Mais pour faire court, j'ai reçu une lettre qui m'a menée à une pierre, qui elle, m'a conduit à un souvenir puis à un lieu. Et enfin une vérité pour le coup, que jamais je n'aurais douté... L'identité de mes vrais parents ! s'expliqua Hermione avec les yeux brillants de larmes.

- Et, on est déjà allés voir sa famille biologique mais tout s'est passé trop vite... Hermione est partie en courant, précisa Ron.

- Et, ils m'ont donné cet objet lors de notre rencontre, compléta Hermione en tendant le collier à Hagrid.

- Et pourquoi vous vouliez me voir ?

- On voudrait ton avis ! avoua Harry.

- Est-ce qu'elle doit aller les voir pour s'expliquer ? compléta Ron.

- Où les ignorés et faire comme si de rien n'était ? demanda Hermione.

- Tu sais Hermione, c'est compliqué de faire comme si tu n'étais au courant de rien... Alors je penses que tu devrais aller les voir pour t'expliquer.

     Hermione hocha la tête et se leva pour entamer sa dernière journée de cours en tant qu'élève de Poudlard.

Deux filles de sang-purOù les histoires vivent. Découvrez maintenant