CHAPITRE QUATRE

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𝐋𝐀 𝐋𝐄𝐓𝐓𝐑𝐄


  𝐇𝐄𝐑𝐌𝐈𝐎𝐍𝐄 𝐏𝐑𝐈𝐓 𝐋'𝐄𝐍𝐕𝐄𝐋𝐎𝐏𝐏𝐄 dans ses mains et la scruta de ses yeux noisette. L'enveloppe était d'une couleur jaunâtre voire d'un jaune très pâle. Hermione retourna la lettre et s'aperçut que cette dernière était scellée par un cachet de cire rouge à l'effigie de Poudlard. Elle se leva et interrogea l'ensemble des filles présentes dans le dortoir :

  — Vous savez qui a posé ça là ?

  — Non, désolée, répondit une fille ayant une voix aiguë et timide.

  — Elle était déjà là quand nous sommes arrivées, Hermione ! renchérit Cheryl.

  — Ah merci... répondit Hermione un peu déçue de ne pas savoir de qui venait cette lettre.

  — Bah... qu'est-ce que tu attends ? Ouvre-là ! ajouta Ginny

  — Je ne suis pas sûre... rétorqua Hermione.

  — Un admirateur secret ? questionna Cheryl.

  — Je n'sais pas si c'est une bonne idée...

  — Mais pourquoi ?

  — C'est peut-être juste une blague !

  Ginny arracha l'enveloppe des mains de sa meilleure amie et l'ouvrit.

  — Tu vois, il n'y avait pas de danger ! la taquina la rouquine.

  Ginny tendît la lettre à Hermione, qui la lut à voix haute.

  — Bonjour Hermione,

Ah ! Hermione Ganger ! Autrement connue sous le nom de Sang-De-Bourbe... Mais quel horrible nom pour une fille aussi parfaite que toi !

Qui a bien pu oser t'appeler de la sorte ?! Pourquoi ton petit copain Ronald Wealsey ne te défend il pas ? Une sorcière si intelligente dans une famille moldue... quelle déception...

Et, la peur de décevoir le directeur, Dumbledore, à ton arrivée à Poudlard, t'a fait lire et apprendre tous les livres sur la sorcellerie ! Wingardium Leviosa en ferait-il parti !?

Enfin, bref, tout ça pour te dire que je t'admire énormément pour ta force et ton courage !

Anonyme.

  — Tu sais qui ça peut être ? Et, cette personne est plutôt en train de t'insulter, dit Ginny.

  — Franchement, non je n'en ai aucune idée, répondit Hermione en relisant la lettre.

  Il y eut alors un grand silence qui permit à Hermione de réfléchir un peu. Elle essaya plusieurs sorts pour révéler l'identité de l'admirateur, en tout cas si s'en est vraiment un... Mais rien, aucun sort ne fonctionna. La lettre ne révéla rien de plus que ce qui était déjà écrit. Hermione regarda alors autour d'elle et dit, en rompant le silence, aux filles de son dortoir :

  — Les filles ! Promettez-moi de ne parler de cette lettre à personne !

  — Même à Ron et Harry ? demanda une fille assise sur son lit situé à deux lits de celui où Hermione était allongée.

  — Promettez le moi !

  — T'es sûre de toi, Hermione ? résonna une voix au fond du dor-toir.

  Hermione se redressa brusquement et déclara d'un ton autoritaire :

  — Promettez-le moi !

  Elle n'avait plus que cette phrase en bouche ! Elle quitta son lit à baldaquin, prit sa baguette et tendit le bras droit. Les onze filles du dortoir se mirent debout et formèrent un cercle avec Hermione puis posèrent leurs baguettes de bois sur celle de la brunette.

  — Je le jure, répétèrent les douze filles en chœur.

  — Maintenant, si l'une d'entre vous en parle j'en serai avertie. Alors faites attention à vous !

  — Mais on peut l'écrire ?

  — Non ! pourquoi, tu avais l'intention de le faire ? s'égosilla Hermione sur la fille aux cheveux crépus.

  La fille hésita puis répondit timidement :

  — Bien sûr que non, Hermione, tu me connais.

  — Oui, mais visiblement pas assez !

  À ces mots, personne ne crut entendre Hermione parler. Personne ne la reconnaissait, elle était différente des autres fois, surtout bizarre depuis qu'elle avait lu cette lettre. Une question trottait dans la tête des onze filles : Pourquoi Hermione voulait à tout prix cacher la lettre ? Pourquoi voulait-elle que personne ne soit au courant de l'existence de cette lettre ?

  Quant à Hermione, elle devait à tout prix garder cette lettre en lieu sûr pour être certaine que personne ne la trouve. Elle cherchait une cachette quand quelqu'un toqua à la porte du dortoir.

Deux filles de sang-purOù les histoires vivent. Découvrez maintenant