- Chapitre 42 : Le château Mendes -

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     La voiture s'arrêta et un autre majordome ouvrit la porte de la voiture et dit :

- Bienvenue chez vous, mademoiselle Hermione !

     Hermione se figea à l'instant et demanda :

- On est où là exactement ?

- Au château Mendes, dit l'homme en costume étonné. Il se tourna pour lui montrer un grand château gris avec un blason de famille où se trouvait des fleurs de lys noires sur un fond blanc crème. La famille Mendes était une famille française exilée en Angleterre.

     Une grande porte en bois venait de se refermer derrière eux et l'homme en costume leur dit :

- Suivez moi, s'il vous plaît. Nous allons rejoindre Monsieur et Madame dans le grand salon.

     Ron, Harry, Ginny, Hermione et Lily suivirent l'homme en costume noir.

     À leur arrivée dans le grand salon, l'homme les abandonna et prit la direction opposée.

- Vous n'êtes pas très bavards ! s'exclama une femme aux cheveux bruns. Laissez-moi me présenter... Hermione, je suis ta mère, je m'appelle Natacha et lui, c'est Cédric, ton père, ajouta-elle en montrant son mari. Bienvenue chez toi ma chérie !

     Hermione resta muette devant ses deux parfaits inconnus qui se disaient être ses parents. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux, puis hurla soudain:

- Pourquoi !? Pourquoi m'avez vous abandonnée !?

     La femme fit un signe aux quatre jeunes adultes de s'asseoir sur le canapé gris en face d'eux, puis hésita un bref instant :

- Vo... Voldemort ! dit la femme inquiète ... Elle prit une bonne inspiration puis reprit avec une voix plus douce et posée. Voldemort et ses partisans se sont attaqués à nos voisins, la famille Benson. C'était une famille adorable de quatre sorciers. Ils avaient deux enfants de cinq et sept ans. Elle essuya une larme qui venait de se former au coin de son œil gauche. J'avais peur qu'il s'attaque à nous...

- À toi surtout ! complèta Lily en voyant que sa mère était incapable de finir sa phrase.

- C'était peu de temps après avoir entendu parler de ce fameux petit garçon qui avait survécu à l'attaque de Voldemort ajout Cédric en désignant Harry du doigt.

- Malheureusement, nous n'avons pas pu aller te rechercher... Mon père, ton grand-père me l'ont empêché... , sanglota la femme en pleurant de plus belle. Elle releva la tête en fixant du regard Hermione et s'approcha d'elle. Elle prit la tête de la Gryffondor entre ses deux mains et poursuivit : tu es devenue si belle ! Je regrette tellement de ne pas t'avoir vue grandir ma chérie !

     Hermione était à deux doigts de pleurer mais essaya de se contenir. Puis dit froidement :

- Ok, admettons que je vous crois ! Pourquoi cette famille, pourquoi des modus ?

- Bien, il nous fallait des personnes en qui on avait tout confiance, puis on a pensé à Wendell et Monica. Le seigneur n'aurait pas chercher chez de simples moldus.

- Surtout si c'est pour avoir un partisan bébé ! ajouta Lily en riant, assise sur un siège gris entre les deux extrémités des canapés. Elle avait croisé ses deux petites jambes et se prenait pour une princesse. Cette dernière n'avait, par ailleurs, pas forcément envie d'avoir une grande sœur et de se voir partager l'amour de ses parents.

- De plus, ils ne pouvaient pas avoir d'enfant. On leur a donc proposé de te garder jusqu'au moment où Tu-sais-qui serait mort. Malheureusement, on ne pouvait pas deviner que c'était vous, enfin toi et tes nombreux amis de Poudlard qui allaient l'éliminer... soupira Cédric.

     Hermione acquiesça et posa sa dernière question. Celle qui la rongeait de l'intérieur. Face de ses parents biologiques, c'était la seule question qui la tracassait autant. Elle savait aussi que la réponse n'allait peut-être pas forcément lui plaire. Mais peu importe, elle voulait savoir si au fond d'eux ces parents souhaitaient réellement la récupérer ou non.

- Vous n'êtes pas venus me chercher quand Lily est née ! J'avais sept ans ! Et cela ne vous a pas traversé l'esprit que j'avais besoin de vous, aucune visite, aucune nouvelle. Vous auriez pu vous s'intéresser moi un minimum ! Sauf si en réalité vous vouliez m'oublier ... sanglota la Gryffondor.

- On ne voulait pas leur enlever ce qu'ils avaient de plus cher au monde. Et tu avais l'air plus heureuse et épanouie là-bas...

- Comment vous pouviez le savoir ? ... si j'étais plus heureuse et plus épanouie. Vous ne n'avez jamais vu vivre avec eux !

- Si Hermione ! On prenait régulièrement de tes nouvelles auprès de tes parents adoptifs... Nous t'aimons Hermione ! Tu es notre fille !

- Si vous m'aimiez vraiment vous ne m'auriez pas menti !

- On ne t'a pas menti, on t'a protégé, dit Cédric énervé.

- Bien sûr que si ! Vous ! Et mes parents adoptifs ! Tout le monde m'a caché la vérité! Eux m'ont fait croire durant toute mon enfance et mon adolescence que j'étais leur fille !!
hurlait Hermione comme une folle. Elle se leva brusquement puis sortit du grand salon d'un pas décidé.

- On n't'a pas menti Hermione et tes parents adoptifs non plus. On leur a demandé...

     Cette phrase fût la goutte d'eau qui fit déborder le vase ! Postée devant la porte d'accès au salon, la colère s'empara d'elle. Elle quitta la pièce et interpella le premier majordome qu'elle croisa.

- Ramenez-moi à Poudlard ! ordonna-t-elle, hors d'elle.

- Bien madame ! dit le majordome en allant chercher les clés de la limousine. Le visage de ce dernier était neutre. Ses yeux noirs ne laissaient paraître aucune expression. Il avait une calvitie et le peu de cheveux qui lui restait était blanc. On pouvait par ailleurs remarquer quelques rides sur son visage. Sûr, il s'agissait d'un homme âgé voire même très âgé.

     Hermione et ses trois amis attendaient près de la voiture le majordome. A son retour, il tenait dans sa main droite une petite boîte noire qu'il tendit à Hermione. La jeune femme prit l'objet avec une extrême délicatesse. Puis, l'homme ouvrit la portière droite de la voiture avec sa main gantée. Les Gryffondor pénétrèrent dans la voiture. Avant que l'homme ne ferma la portière, Hermione la bloqua avec son pied gauche et lui demanda :

- Comment vous appelez-vous ?

- Alan Andres, mais dans cette famille on nous appelle par nos noms de famille.

- Je ne souhaite pas faire partie de cette famille, Alan ! répondit Hermione fière d'elle.

     Le majordome ne répondit pas et sortit les clés de la voiture de la poche de son pantalon. Il referma la porte et prit place au volant. La voiture démarra et s'envola vers Poudlard.

     À l'arrière de la voiture, Hermione regardait attentivement cette boîte noire en se demandant ce qu'elle pouvait bien contenir. Ginny avait senti l'inquiétude de son amie et l'interrogea :

- Qu'est-ce qu'il y a, Hermione ?

- Je ne sais pas, mais j'ai peur de ce qu'il peut y avoir à l'intérieur...

- Bah, ouvre la et tu verras ! lui dit Ron trop curieux.

Deux filles de sang-purOù les histoires vivent. Découvrez maintenant