Deux filles de sang-pur

- Chapitre 35 : Le sous-sol -

     Deux jours s'étaient écoulés depuis la grande victoire de Gryffondor lors du match de Quidditch. Hermione avait perdu trop de temps dans son enquête et décida de partir à la recherche de cette pièce au sous-sol. Ceci risquait d'être une tâche compliquée puisque Hermione n'avait vu que l'intérieur de la pièce et non le chemin pour y aller. Elle alla prévenir Ginny, Harry et Ron de son intention. Elle souhaitait y aller seule car elle manquait d'indices. De plus, en descendant au sous-sol, ils risqueraient une sanction s'ils se faisaient tous prendre. Elle ne voulait pas emmener ses amis se jeter dans la gueule du loup. C'était elle seule contre le règlement, elle seule avec cette enquête et elle seule contre la réalité.

     Hermione sortit de la salle commune et emprunta un escalier pour se diriger vers les douves du château. Arrivée à la dernière marche de l'escalier, elle prit sa baguette pour invoquer le sort « Lumos ». Elle s'éclaira pour se repérer dans les lieux froids et sombres qui ressemblaient surtout à un grand couloir sans vie.

     Elle avança doucement et quand elle arriva devant une porte en bois humide, elle éclaira la poignée et vit un verrou rouillé. La Gryffondor s'apprêtait à lancer de nouveau un sort pour ouvrir la porte, lorsqu'elle sursauta. Elle entendit un bruit de pas non loin d'elle. Hermione éclaira le couloir en direction du mystérieux bruit. Elle balaya avec sa baguette tous les moindres recoins autour d'elle mais ne vit rien. Au moment où elle s'apprêta à retourner à ses occupations, c'est-à-dire ouvrir la porte, une sensation étrange la paralysa. La peur l'envahit dans tout son corps. Quelque chose venait de passer derrière elle en effleurant son épaule ainsi qu'une mèche de ses cheveux. Elle était pétrifiée. Elle resta immobile quelques minutes pour écouter autour d'elle, mais elle n'entendit plus rien. Elle décida alors de se concentrer à ouvrir cette porte, mais elle avait toujours la sensation étrange d'être observer. D'un côté, son instinct lui disait de s'enfuir loin de là. Mais de l'autre, sa grande curiosité l'incitait à ne pas bouger pour découvrir ce qu'il se cachait derrière cette porte.

     C'est alors que de nouveau, au moment où elle allait lancé le sort, qu'elle réentendit un bruit puis, elle prit son courage à deux mains et dit d'une voix timide :

- Qui est là ? Puis elle reprit confiance en elle et poursuivit : Je peux prévenir la directrice que vous me suivez !

     Un ricanement se fit entendre et Hermione reconnut cette personne qui la suivait.

- Tu veux vraiment prévenir la directrice, alors que, toi aussi tu es en faute, dit Drago d'un ton provocateur.

- Bon, tu veux quoi ?

- Savoir ce que tu fais là ! avoua-il simplement.

- C'est tout ? C'est juste pour ça que tu me suivais ?

- Heu... oui, du coup tu ne m'as pas répondu, ajouta-il calmement.

- Ça ne te regarde pas, dit-elle convaincu.

     Drago qui éclairait tout le couloir diminua l'intensité de la lumière et se rapprocha d'Hermione. Il éclaira le beau visage de la fille et lui chuchota :

- Bien, c'est ton choix.

     Puis il partit en laissant Hermione seule dans l'obscurité. Mais pour quelques secondes seulement car le comportement du Serpentard lui paraissait étrange. Pourquoi il ne cherchait pas de réponses plus précise ? Elle décida de suivre le bel homme en emboîtant son pas, mais d'assez loin pour ne pas se faire remarquer. Elle reconnut rapidement le chemin qu'il empruntait car elle avait jusque là pris le même pour descendre. Un seul détail avait changé. C'est qu'Hermione était arrivée du passage situé à sa droite, alors que Draco lui avait pris le passage à gauche. Hermione avait raison de douter de Draco. Il ne retournait pas dans son dortoir, il n'allait pas voir ses amis. Hermione en était sûre. Mais elle ne savait en aucun cas où il allait à cet instant précis. Elle continua de le suivre dans les couloirs du château. Draco regarda derrière lui comme pour vérifier si personne ne le suivait ou... justement si Hermione le suivait. Et si c'était son plan, elle sauta les pieds joints dedans.