Emmy eut un petit pincement au cœur en s'imaginant d'autres filles avec Lyam. Mine de rien, elle se rendait compte qu'elle commençait à s'attacher à lui.
— Vous n'avez vraiment jamais eu de petits copains ? Même juste en flirt ?
— Je n'ai jamais fréquenté personne, Lyam. Je n'en ai même jamais ressenti le désir avant vous. Vous êtes le seul homme qui ait attiré mon attention et avec qui je veux être.
Lyam déglutit. Il tenait à elle ça c'était sûr mais est-ce qu'il voulait vraiment être avec elle ? À chaque fois qu'il posait les yeux sur elle, plus rien ne comptait autour mais c'est pourtant une autre femme qu'il s'apprêtait à épouser.
— Vous ne me quitterez jamais ? demanda-t-elle naïvement.
Il ne put retenir un soupir.
— Emmy, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour maintenir notre relation mais il arrive parfois que nous n'ayons pas le choix. Cependant, il ne faut pas penser à tout ça, il faut vivre l'instant présent le plus passionnément possible.
— Moi je peux vous dire que je ne vous quitterai jamais Lyam sauf si vous ne voulez plus de moi...
Il lui releva à nouveau le menton.
— Emmy, ne dites pas de bêtises ! Je vous apprécie vraiment, croyez-moi. Et même si je dois partir ou m'absenter, je reviendrai toujours vers vous.
— Pourquoi devrez-vous vous absenter ? s'étonna-t-elle.
Il soupira.
— Essentiellement pour le travail, Emmy. D'ailleurs je dois me rendre à Paris pour trois semaines, prochainement. Je dois suivre une formation pour reprendre les affaires de ma famille.
Elle se redressa aussitôt.
— Vous partez ? Vous allez me laisser seule ? Mais votre mère va me renvoyer si vous n'êtes pas là.
— Calmez-vous Emmy, je vous ai promis qu'elle ne vous virera pas, faites-moi confiance.
Elle ne savait plus quoi penser et se leva.
— Je vais rentrer chez moi, Lyam, à demain !
Il se leva à son tour.
— Emmy, il est deux heures du matin ! Je suis désolé, je n'aurais pas dû vous apprendre mon départ comme ça, mais je reviendrai, ne vous en faites pas !
Elle hocha la tête mais Lyam comprit que cela ne servait à rien d'insister.
— Très bien ! Je vous raccompagne dans ce cas.
— Non, restez au chaud et passez une bonne nuit. À demain.
Il secoua la tête et attrapa une veste qu'il passa sur les épaules d'Emmy. Il s'arrêta au salon, récupéra la clé de la voiture de son père et entraîna Emmy vers le garage. Elle s'installa sans un mot et Lyam posa une main sur sa cuisse.
— On est maintenant liés tous les deux Emmy, alors remettez moi du sourire sur ce beau visage.
Elle sourit enfin et il l'embrassa tendrement avant de démarrer le véhicule. Il s'engagea sur la chaussée, la route était déserte et, à l'approche de sa cabane, Emmy écarquilla les yeux en hurlant. Elle se détacha, ouvrit la portière en marche et se dirigea en courant chez elle. Lyam n'en revenait pas, devant lui s'étendait un immense brasier. Il stoppa le véhicule en plein milieu de la chaussée avec les warnings et courut un sprint pour rattraper Emmy. Deux camions de pompiers se trouvaient sur place ainsi que la police. Quand Emmy arriva au niveau du périmètre de sécurité, elle se fit bloquer l'accès par deux policiers.
— Ma mère... où est ma mère ? hurla-t-elle en essayant de forcer le passage mais les bras de Lyam vinrent renforcer ceux des policiers.
Lyam échangea un regard avec le policier et comprit l'horreur de la situation... sa mère était morte dans le brasier. Il ferma les yeux face aux hurlements d'Emmy qui déchiraient le calme de la nuit.
— Laissez-moi passer, je vous en prie, ma mère est dedans, sanglotait-elle à présent.
Les jets d'eau des pompiers peinaient à éteindre l'incendie. Lyam serra Emmy dans ses bras pour la réconforter mais rien ne l'aurait pu. Ses cris de détresses fendaient le cœur et elle finit agenouillée au sol, les larmes de chagrin s'abattant sur le bitume. Son seul pilier dans la vie venait de s'effondrer. Quand les flammes rendirent à la nuit son obscurité, deux pompiers pénétrèrent dans ce qui restait de cette petite cabane. Emmy retint son souffle les yeux braqués sur ces derniers. Quand ils ressortirent, il y avait une forme méconnaissable sur un brancard. Sa mère s'était mise en position fœtale pour se protéger des flammes mais le feu avait eu raison d'elle. Emmy ne cria même plus en voyant le corps calciné de sa mère être emporté dans le camion des pompiers. Elle était comme tout à coup déconnectée de la réalité et elle n'entendit même pas les paroles des policiers et de Lyam. Elle était toujours au sol, les yeux rivés sur le camion de pompiers contenant les restes calcinés de sa pauvre mère. Lyam souleva Emmy dans ses bras et l'accompagna dans le deuxième camion de pompiers.
— On va l'emmener aux urgences, elle est en état de choc. Vous êtes de la famille ? demanda l'un des pompiers.
Lyam réfléchit un instant, il était quoi au juste pour elle ?
— Son ami, finit-il par répondre.
Emmy n'avait toujours pas repris contact avec la réalité. Elle fixait un point imaginaire des yeux, en silence. Lyam avait mal au cœur pour elle. Il se renseigna sur l'hôpital où allait être admise Emmy, déposa un baiser sur ses cheveux et quitta le camion de pompier pour regagner sa voiture. Il ne voulait pas créer un accident en plus du drame. Il trottina jusqu'à son véhicule et se passa la main sur le visage. Pourquoi le sort s'acharnait-il sur cette pauvre fille ? Lyam ne put s'empêcher de se repasser en boucle le visage de Caroline dans son esprit avant de finir par démarrer pour gagner l'hôpital. Il ne voulait pas laisser Emmy seule dans cette épreuve. Quand il la retrouva enfin après avoir passé de très longues minutes dans une salle d'attente, elle était vêtue d'une blouse de l'hôpital, allongée de profil sur le lit qu'on lui avait attribué. Elle avait les yeux clos.
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Les maux d'amour
RomanceEmmy, ne connait rien de son histoire. Pourtant malgré la pauvreté dans laquelle elle vit, elle est heureuse. L'amour que lui porte sa mère est tout ce dont elle a besoin. Mais quand celle-ci ne pourra plus exercer chez son richissime patron, c'est...