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Ils venaient à peine de s'asseoir sur le lit que des coups résonnèrent à la porte. Lyam alla ouvrir et ce trouva nez à nez avec la gouvernante. Elle fixa Emmy surprise de la voir ici et encore plus habillée de la sorte.

— Monsieur, le repas va vous être servi, merci de bien vouloir rejoindre la table à manger.

— Ajoutez un couvert pour mon invitée et à vrai dire rajouter le systématiquement à chaque repas !

La gouvernante bien qu'étonnée hocha la tête, servile. Lyam tendit une main vers Emmy et elle s'en empara timidement avant de rejoindre la table à manger. Monsieur et Madame De Laberty les fixaient arriver la bouche légèrement entrouverte. Lyam sourit devant leur trouble et déposa un baiser sur le front d'Emmy avant de s'installer à table. Emmy observa la table, émerveillée. Lyam secoua la serviette et la plaça sur les cuisses d'Emmy. La gouvernante déposa dans la première assiette superposée devant eux des langoustines rafraîchies au caviar. Emmy huma l'assiette avec délectation avant de prendre la langoustine avec ses doigts. Lyam se figea et posa une main sur celle d'Emmy pour la retenir. Il se pencha vers elle pour lui murmurer :

— Emmy, tu dois attendre que mon père commence à manger avant d'en faire de même et... avec tes couverts, ma belle. 

Emmy rougit, elle ne se sentait tellement pas à sa place dans ce genre de dîner. Elle attendit alors que le père de Lyam commence son repas pour à son tour tenter de décortiquer les langoustines. N'ayant tellement pas l'habitude de manger des langoustines et encore moins de devoir les décortiquer avec des couverts, l'une d'elle lui échappa pour se retrouver sur la nappe blanche. 

— Je suis désolée, lâcha-t-elle précipitamment avant de ramener sa langoustine dans son assiette. 

Elle posa ses couverts et abandonna l'idée de manger cette entrée. Elle posa ses coudes sur la table dans l'attente que les autres terminent mais les mains de Lyam décalèrent ses bras afin que ses coudes n'y reposent plus. Elle commençait à en avoir marre de ses manières distinguées. La suite du repas se poursuivit avec un plat de saint-jacques Rossini accompagnée de riz et de petits légumes braisés. Cette fois-ci elle ne se le fit pas répéter, elle attendit que Monsieur De Laberty prenne sa première bouchée pour commencer. Au milieu du repas, elle attrapa la carafe d'eau en cristal et se versa un verre avant d'entendre Madame De Laberty s'esclaffer. Lyam indiqua à Emmy discrètement que ce n'était pas le bon verre. Elle venait de remplir d'eau son verre à vin. S'en fut trop, elle se leva de table et se précipita dans la chambre. 

— Et c'est avec une fille comme ça que vous voulez être ? Une fille qui ne sait même pas différencier un verre à vin d'un verre à eau ? 

Lyam ne répondit pas et quitta la table à la suite d'Emmy. C'était bien la première fois qu'il sortait de table sans l'autorisation de ses parents. Emmy était assise sur le lit. 

— Emmy, je suis désolé, j'aurai du te briffer avant le repas ! Ne m'en veux pas.

Elle leva le regard vers lui.

— Je ne t'en veux pas Lyam, c'est juste trop tout ça pour moi. Comme le dit si bien ta mère, oui je suis une sauvageonne et ça rien ne le changera. Je ne suis pas faite pour ce monde de luxe, ce n'est pas moi ! 

— Tu t'y feras rapidement ma puce. Comme dit le proverbe " tout viens à point à qui sait attendre ". 

Elle soupira. 

— Tu veux que je t'emmène la suite du repas ici ?

Elle secoua la tête de gauche à droite. 

— Je dois m'absenter dans un instant mais je ne serai pas long. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu te sers, Emmy. 

Elle s'agrippa à lui.

— Ne me laisse pas Lyam, je t'en prie. Ne me laisse pas ici avec tes parents ! 

Lyam avait envie de tout annuler en la voyant autant perturbée mais il ne pouvait pas se permettre ça. Il l'embrassa.

— Emmy, je dois absolument m'absenter mais je reviens vite, ne t'en fais pas. Mets-toi tranquillement au lit et à mon retour si tu ne dors pas, je te ferai un massage que tu ne seras pas prête d'oublier. 

Elle le fixa, un petit sourire aux coins des lèvres. 

— Tu t'es déjà servie d'une télévision ? demanda-t-il en attrapant la télécommande. 

Bien évidemment elle n'avait pas de télévision dans sa cabane. Lyam, l'alluma et lui expliqua brièvement comment se servir de la télécommande avant de se lever. Il embrassa Emmy langoureusement et celle-ci l'attira contre elle le faisant basculer sur le lit. Il éclata de rire.

— J'en connais une qui ne veut vraiment pas que je parte, petite coquine. Je t'ai promis de revenir très vite.

Elle lui lança un sourire étincelant et il déposa un nouveau baiser sur ses lèvres avant de quitter la chambre pour de bon. Il referma la porte, descendit au garage pour prendre le véhicule de son père et fila chez Julia. Une fois garé devant l'imposante propriété des Arnault, il coupa le moteur et marqua un temps d'hésitation. Il savait qu'il n'avait rien à faire là mais, avant qu'il ne décide quoique ce soit, la porte d'entrée s'ouvrit sur Julia. Elle se précipita dans ses bras avant de déposer un baiser furtif sur ses lèvres. Lyam commençait à ressentir des remords suite à ses mensonges. Julia l'entraîna à l'intérieur le sourire aux lèvres. Elle trépignait d'impatience et Lyam fronça les sourcils d'incompréhension. Elle l'emmena jusqu'au salon où elle lui glissa une enveloppe épaisse d'un blanc crème. Il l'ouvrit et en retira un faire-part. La photo de Lyam et Julia se trouvait en plein milieu. D'une belle calligraphie, il lut que la date de son mariage aurait lieu dans deux mois...

Les maux d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant