Restaurant

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Le véhicule s'immobilisa devant un petit italien. Le dernier restaurant qu'elle avait fait avec Lyam avant son départ à Paris. Elle n'avait pas choisi ce lieu au hasard. Elle s'assit exactement au même endroit que la dernière fois. Lyam s'assit en face d'elle et elle le voyait songeur.

— Quelque chose ne va pas ? demanda-t-elle en battant des cils.

— Figurez-vous que la dernière fois que je suis venue dans ce restaurant, mon...ex, était assise exactement à votre place, c'est troublant.

— Vous aviez l'air de tenir à elle, que s'est-il passé pour que cela devienne votre ex ? demanda-t-elle, nonchalamment.

Il inspira profondément, les yeux voilés par les souvenirs du passé.

— Je ne sais pas si je pourrai un jour tenir à une femme comme j'ai tenu à elle, mais la vie est parfois faite de chose qu'on ne maîtrise pas.

Il commençait à l'énerver en n'allant pas au bout de ses propos.

— Vous l'avez revu depuis votre séparation ? Elle vous manque encore ?

Lyam sourit.

— C'est un interrogatoire sur ma vie affective ce repas ? lâcha-t-il en riant avant de reprendre : Elle a disparu de la circulation. Je pense qu'elle a dû quitter la ville. Je n'avais vraiment pas assuré avec elle et pourtant c'est à l'heure actuelle encore mon plus grand regret. Mais je l'ai revue une fois après qu'on s'est engueulés sur la plage. Je ne pense pas qu'elle m'ai vu, mais après notre dispute, là voir aussi amaigrit même si elle m'avait trompée, ça m'a fait du mal. Je lui avais préparé un petit panier en osier dans lequel j'avais mis quelques victuailles et je l'ai couverte avec une couverture avant de repartir. Quand je suis repassé deux nuits plus tard pour lui apporter à nouveau à manger, elle était partit et je ne l'ai plus jamais revue.

Emmy resta interdite. Elle attrapa son verre d'eau et but une gorgée pour ne pas perdre contenance. C'était donc lui quant elle mourrait de faim qui lui avait emmené le petit panier en osier ? Elle voulait lui parlait de la tromperie dont il l'accusait indirectement mais ne trouva rien de valable ne mettant en danger son identité.

— Assez parler de moi. Et vous alors, un mari ? Des enfants ?

Elle était nerveuse et se mordilla la lèvre intérieurement.

— Non, je suis célibataire et en effet j'ai un petit garçon de 4 mois et demi qui s'appelle Elijah.

— J'adore son prénom, c'est original...et s'il a la beauté de sa maman, il doit faire des ravages.

Elle gloussa en son fort intérieur...il était loin de se rendre compte qu'il parlait de son fils, là.

— Ça fait longtemps que vous n'êtes plus avec le père ?

— C'est moi qui vous retourne la question de l'interrogatoire sentimentale, Lyam.

Il éclata de rire.

— Très bien, changeons de sujet si ça vous mets mal à l'aise.

Ils se mirent à parler de la plage, qu'il aimait bien faire son footing au bord de mer mais que maintenant qu'il avait déménagé c'était plus compliqué. Elle sourit, et se jeta à nouveau sur la brèche qui venait de s'ouvrir.

— Je peux me permettre de vous demander pourquoi vous avez déménagé ? Surtout si comme vous le disiez, vous habitiez au bord de la plage.

Il soupira.

— Vous avez le chic pour me poser des questions dont la réponse est complexe. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais, ma mère s'est fait emprisonner...

Emmy qui venait de prendre une gorgée d'eau recracha tout sur Lyam. Elle ne s'était tellement pas attendue à ça.

— Je suis vraiment désolée, je... j'ai avalée de travers, mentit-elle.

Il sourit en s'épongeant délicatement avec la serviette de table.

— J'ai l'impression que vous détestez mes costards, entre le café hier et l'eau aujourd'hui, je me pose la question.

Elle rougit, pour le coup elle ne l'avait vraiment pas fait exprès. Il reprit là où il en était.

— Du coup ma mère s'est faite emprisonner et j'ai coupé les ponts avec mes parents. J'ai donc dû me résoudre à être hébergé chez un ami. Heureusement que j'ai été embauché chez vous, ça me permettra de me prendre un appartement à moi.

Emmy allait de surprise en surprise.

— Et...votre mère, elle doit sortir bientôt de prison ?

— Je n'ai plus de leurs nouvelles, mais de dernière source, elle n'est pas prête à voir la lumière du jour, et elle l'a bien méritée. J'espère qu'elle pourrira en prison toute sa vie.

— Ah oui ? Elle a fait quelque chose de grave ? s'intéressa Emmy.

Il leva les yeux au ciel.

— On ne pourrait pas parler d'autres choses ? Ça me met assez mal à l'aise toute cette histoire.

" Non, non et non, crache le morceau ", songea-t-elle. Ils changèrent de sujet, parla de musique, de nourriture et même de chien. Mine de rien, elle passait une bonne soirée en sa compagnie. Une fois les ventres rassasiés ils quittèrent le restaurant le sourire aux lèvres.

— Ça vous dirait une petite balade au clair de lune sur la plage ? proposa-t-il alors qu'ils avançaient vers le véhicule.

Emmy sourit. C'était exactement ce qu'ils avaient fait après ce restaurant, la veille du départ de Lyam. Ils avaient aussi finit nue comme des vers à faire l'amour dans la mer et c'est ce soir-là qu'Elijah avait été conçu.

— Ça aurait été avec plaisir, mais je crois qu'on devrait rentrer. Il se fait tard, on travail demain et j'ai mon fils qui m'attends à la maison.

Lyam, hocha la tête déçu. Il passait une tellement belle soirée, qu'il aurait voulu la rallonger encore un peu. Ils montèrent à bord du véhicule et Rico s'arrêta aux pieds de l'appartement de l'ami de Lyam.

— J'ai passé une merveilleuse soirée en votre compagnie, Emmeline et j'espère vraiment qu'il y en aura d'autres. Vous pouvez me renverser encore du café sur l'entrejambe si sa nous conduis à un autre rendez-vous.

Elle gloussa et il déposa un baiser appuyé sur sa joue. Une tension électrique s'était emparée de la voiture. Comme si peu importe ce qui avait pu se passer, ils étaient attirés comme des aimants. 

Les maux d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant