Emmy gagna son bureau et les pensées de Lyam dans celui-ci l'assaillir. Elle alluma son ordinateur et resta fixer l'écran vierge pendant de longues minutes. Elle avait pris soin de poser son portable à côté d'elle au cas où il appellerai, sans succès. Cette journée-là, avait été comme on peut dire, très peu productive. Elle avait à peine réussi à traiter deux dossiers dans toute sa journée. Le reste de son temps, elle rêvassait de Lyam et d'Elijha dans les bras de son papa. À 17h précise, comme si qu'elle n'était qu'une simple employée, elle se leva, enfila sa veste, pris son fils et quitta le bureau. Elle emprunta l'ascenseur jusqu'au rez de chaussée, traversa le hall et se figea. Lyam était adossé au mur de son entreprise. Emmy inspira profondément, comme si elle s'était abstenue de respirer toute la journée. Elle était tellement heureuse de le voir là, l'air désinvolte, habillé simplement d'un jean et d'un tee-shirt moulant. Emmy s'avança vers lui, doucement comme si des tonnes de pierres étaient attachés à ses chevilles.
— Bonjour, murmura-t-elle doucement une fois à ses côtés.
Il la fixa sans répondre à la politesse et s'empara d'Elijah dans ses bras. Il plaça Elijha devant son visage comme s'il s'attendait à ce que ce petit bout de presque 5 mois lui parle.
— Tu voulais qu'on parle, je t'écoute, Emmy !
— On pourrait allez ailleurs, discuter ?
— Non, je suis très bien ici, je t'écoute !
— Lyam, je n'ai pas envie qu'on se prenne la tête, ici. On est devant mon entreprise et devant mes employés.
— Je n'en n'ai rien à foutre Emmy ou Emmeline comme tu préfères ! s'emporta Lyam.
Élise qui rentrait à la propriété s'arrêta à leur niveau.
— Je vais emmener Elijah à la maison, Lyam. Je pense que vous avez besoin de parler et ce bébé n'a pas besoin de vous entendre hurler.
Elle l'arracha des bras de Lyam, qui la regardait comme si elle était folle.
— Elle part avec ton fils ! lâcha-t-il surpris en observant Élise partir.
— C'est ma nounou et elle vit chez moi, il n'y a aucun danger.
Lyam reporta son attention sur Emmy, toujours en colère. Elle passa une main tremblante sur son bras pour l'entraîner plus loin que devant l'entreprise. Ils marchèrent sans un mot jusqu'à un petit parc à 5 minutes de là. Emmy s'assit sur un banc et constata que le parc était complètement vide à cette heure-ci. Lyam resta debout, bras croisés dans l'attente qu'elle parle.
— Je suis désolé si je t'ai fait du mal Lyam, ce n'était pas mon intention, enfin au début si...
Il grimaça.
— Au début si ? Mais qu'est-ce que je t'ai fait pour mériter ça, Emmy ? Je me suis ouvert comme ce n'est pas permit sur cette plage avec " Emmeline ", tu... tu aurais pu me dire !
— C'est justement quand j'ai entendu tes paroles que j'ai changé d'avis. Je voulais me venger pour tout ce que toi et ta famille vous m'aviez fait...avant que je ne me rende compte que tes parents t'avais emmailloté dans le mensonge. Je t'en ai tellement voulu pour Julia.
— Mais pourquoi tu ne m'as pas parlé ? Je t'aurai expliqué la vérité.
— J'ai vécu l'enfer depuis le jour que tu es parti à Paris. Tu ne peux même pas t'imaginer et quand j'ai voulu te parler à ma sortie de prison, tu m'as rejetée Lyam !
— Si tu m'aimais vraiment, tu aurais dû insister Emmy, plutôt que de te barrer je ne sais où avec mon fils ! Tu n'étais pas là quand j'ai eu besoin de toi! hurla Lyam.
Il avait besoin de lâcher cette colère. Elle se leva furieuse à son tour, après toutes les choses horribles qu'elle avait enduré, il n'avait pas le droit de lui reprocher de ne pas avoir été là pour lui.
— Et toi ? Tu étais où quand j'ai eu besoin de toi ? Tu étais où quand je mourrais de faim ? Quand ta famille m'a humiliée pire qu'un animal ? Tu étais où quand je me suis faite emprisonnée ? Tu étais où quand j'ai appris ma grossesse ? Tu étais où quand je me suis faite tabassés et violé par trois hommes en rut en pleine rue comme une chienne alors que j'étais enceinte de 4 mois ? Hein ? Tu étais où Lyam ? hurla-t-elle en le cognant le torse avec ses poings.
La colère de Lyam retomba d'un coup, comme un soufflet face aux paroles d'Emmy. Il bloqua ses bras pour qu'elle arrête de le frapper et la ramena contre son torse. Après son explosion de colère elle s'effondra en larme dans son cou.
— Emmy, je suis désolé, je ne savais pas... Je n'ai pas su te protéger, je suis tellement désolé.
Emmy était inconsolable. Tous les barrages qu'elle avait montés pour contenir ses souffrances et sa douleur venaient de s'effondrer devant Lyam. Il lui agrippa doucement les cheveux, sa tête toujours conte son cou et son autre bras dans son dos en signe de réconfort. Au bout de longues minutes elle se calma enfin mais des soubresauts secoués toujours ses épaules. Il l'entraîna vers le banc main dans la main et Emmy fixait l'arbre en face d'elle. Il lui attrapa le menton pour que leurs regards se croisent et il lui déposa un baiser en lui effleurant à peine les lèvres.
— Emmy, je n'étais pas au courant. Ça s'est passé quand ? Tu as porté plainte ?
— Je ne savais pas que j'étais enceinte quand ses porcs m'ont agressée. Ça s'est passé le lendemain de notre dispute sur la plage, quand tu m'as dit de te foutre la paix ! Et oui, j'ai porté plainte, ses ordures pourrissent en prison.
Lyam se raidit. Il se sentait responsable à présent de ce viol.
— Si je ne t'avais pas repoussé rien de tout ça ne serait arrivée, c'est de ma faute...pardonne-moi Emmy.
Ça lui avait fait du bien de déverser tout ce qu'elle ressentait sur Lyam.
— C'est sûre que les choses n'auraient pas été les mêmes, mais il s'est passé ce qui s'est passé, on ne peut pas revenir en arrière.
Il n'avait pas lâché sa main et lui caressait machinalement le dos de la main avec son pouce...
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Les maux d'amour
RomanceEmmy, ne connait rien de son histoire. Pourtant malgré la pauvreté dans laquelle elle vit, elle est heureuse. L'amour que lui porte sa mère est tout ce dont elle a besoin. Mais quand celle-ci ne pourra plus exercer chez son richissime patron, c'est...