Marié

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— J'ai réfléchis à une chose et j'aimerai vous proposez une modification de votre contrat si vous l'acceptez. J'aimerai faire de vous mon assistant personnel. Vous serez mieux payé que pour le poste auquel vous aviez postulé mais... vous devrez vous accommoder de ma présence, proposa-t-elle d'une voix douce comme du velours.

— M'accommodez à votre présence sera loin d'être une chose difficile.

Elle lui lança un sourire éclatant. Son piège commençait à se refermer.

— Donc vous acceptez ma proposition ? reformula-t-elle.

— Bien évidemment. Rien ne me fera plus plaisir que de vous assister.

— Vous êtes adorable, lâcha-t-elle sensuellement, légèrement penchée vers lui, laissant entrevoir un beau décolleté plongeant.

Lyam déglutit avant de baisser le regard au sol. Ses quelques mots avaient fait frétiller l'entrejambe de Lyam, qui se trémoussa mal à l'aise sur son siège. Il releva le regard vers elle et elle décroisa les jambes lentement, lui laissant entrevoir une fraction de seconde un pan de sa culotte. Lyam toussota en regardant partout sauf vers Emmy. Elle se redressa et alla se rasseoir sur sa chaise, le sourire aux lèvres.

— Venez à côté de moi, ce sera plus simple pour que vous explique ce que vous devrez faire... Approchez-vous, je ne vais pas vous manger, ajouta-t-elle voyant que Lyam ne bougeait pas.

Il était en érection et ne voulait pas que cela puisse se voir. Il attrapa son cahier, le plaça nonchalamment devant son sexe avant de s'asseoir sur le siège à côté d'elle. Elle lui donna toutes sorte de chose à faire mais en rien avec un boulot d'assistant. Elle s'amusait à l'envoyer faire des photocopies ou lui servir du café. Elle voulait finir la journée en beauté alors qu'il lui apportait son énième café en s'asseyant sur le siège à ses côtés. Elle fit semblant de perdre l'équilibre sur sa chaise et aspergea le pantalon de Lyam de café brûlant. Celui-ci se leva par réflexe, en haletant devant la chaleur du liquide.

— Oups, je suis vraiment désolée, quelle maladroite !

Elle attrapa deux mouchoirs en papiers, s'agenouilla à ses pieds comme pour lui faire une fellation et tapota délicatement l'entrejambe de Lyam pour l'éponger. Celui-ci rougit aussitôt et retint son souffle en la voyant dans une position aussi compromettante en train de lui " nettoyer " l'entrejambe. Elle insista une dernière fois en appuyant une plus forte pression sur son sexe et il poussa un petit râle. Satisfaite, elle se releva gracieusement.

— Je vous présente toutes mes excuses, j'ai vraiment essayé de nettoyer au mieux. Je vous paierez un nouveau costume, Monsieur De Laberty.

Lyam avait du mal à se contrôler en présence de cette séductrice ambulante.

— Ce n'est pas la peine, je l'emmènerai au pressing, ne vous en faites pas.

Elle haussa les épaules.

— Dans ce cas, pour me faire pardonner, acceptez au moins un dîner en ma compagnie, demain soir ? proposa-t-elle, un doigt aguicheur posé sur le haut de sa veste.

— Avec plaisir, Madame Arnault.

Il prit congé, une grosse tache marron à l'entrejambe et Emmy éclata de rire. Finalement elle prenait plaisir à le titiller. Elle se plongea un peu dans le travail ayant été distraite toute la journée, avant d'aller récupérer Elijah en baillant. Il était le dernier dans la crèche et Élise rentra avec eux. Son père la questionna sur cette journée particulière et elle lui raconta en détails tout ce qui s'y étais passé. La cuisinière avait préparé un plat chti, du welsh et ils se régalèrent avant qu'Emmy ne monte se coucher avec son fils. Elle se prépara pour la nuit tandis qu'Elijah braillait dans son berceau. Elle termina de se brosser les dents avant de le prendre dans ses bras.

— Qu'est ce qui t'arrive mon poussinou ? Maman est là, roucoula-t-elle en le berçant dans ses bras.

Une demi-heure plus tard, il s'endormit dans ses bras, elle déposa un gros baiser sur son front avant de le remettre dans son berceau. Elle s'était arrangée avec Élise pour garder Elijah le lendemain soir, afin qu'elle puisse aller au restaurant avec Lyam. Le lendemain, Emmy avait deux longues réunions si bien qu'elle ne pouvait pas titiller Lyam comme la veille. La journée avait été longue et barbante. Emmy avait pris goût à ce petit jeu excitant avec Lyam. Avant de quitter le travail, Lyam passa voir Emmy.

— Madame Arnault, pour ce soir, vous souhaitais que je passe vous récupérer quelque part ?

Elle secoua la tête de gauche à droite.

— C'est moi qui passerais vous prendre, Monsieur De Laberty, pour 20h ?

Il acquiesça, griffonna une adresse sur un bout de papier et le remit à Emmy, avant de partir. Celle-ci consulta l'adresse et s'étonna de voir que celle-ci n'était pas l'adresse de ses parents. Il avait donc déménagé ? Puis elle soupira, bien sûr, il avait dû déménager avec Julia, mais comment allait-il justifier à sa femme qu'une autre femme venait le chercher pour aller au restaurant ? Elle finit par hausser les épaules, après tout ce n'était pas son problème. Elle rentra à la propriété pour aller se mettre sur son 31. Rico, la conduisit à l'adresse indiquée sur le bout de papier et elle écarquilla les yeux. Elle descendit la vitre teintée comme pour s'assurer qu'elle n'avait pas vu trouble, mais non. Lyam, résidait dans un immeuble à l'extérieur douteux, en plein cœur de la cité. Les peintures extérieures étaient toutes défraîchies. Elle remonta la vitre quand elle le vit descendre et il prit place à ses côtés sur la banquette arrière.

— Vous êtes resplendissante, comme toujours, Madame Arnault. Puis-je vous demander votre prénom ?

— Emm...commença-t-elle avant de se rendre compte de son erreur. Emmeline Arnault.

— Eh bien Emmeline, je suis vraiment ravie d'aller dîner avec vous.

Elle lui adressa un beau sourire et il resta la fixer comme un bêta, la bouche légèrement entrouverte.

— Cela fait longtemps que vous habitez là ? demanda-t-elle, car la curiosité la dévorait.

— Je suis actuellement hébergé chez un ami.

Il coupa court à la discussion et Emmy se demanda comment rouvrir le sujet, elle voulait savoir ce qui s'était passé.

— Un ami ou votre femme ? demanda-t-elle en fixant l'alliance qu'il portait à son annulaire gauche.

Lyam éclata de rire si subitement qu'elle eut un mouvement de recul.

— Vous pensiez vraiment que j'étais marié ? demanda-t-il un rictus accroché aux lèvres.

— Eh bien, généralement quand on a une alliance sur l'annulaire, c'est ce que cela signifie.

À quoi jouait-il...elle était perdue, là.

— C'est une longue histoire, Emmeline et peut-être qu'un jour je vous la raconterai.

Elle bouillait intérieurement, et avait envie de le secouer pour qu'il parle et qu'il déballe tout maintenant, mais il resta muet. S'était-il réellement marié à Julia ? Ou peut-être était-il déjà divorcé ? Ou même, peut-être était-il veuf, songea Emmy, perplexe.

Les maux d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant