Emmy était partagée entre l'envie et l'appréhension. Elle laissa ses peurs s'exprimer :
— Et si ça ne vous plaît pas ? Vous voudriez toujours de moi ?
Il retira son doigt du sexe d'Emmy et l'embrassa sur les lèvres passionnément.
— Vous ne vous inquiétez pas pour vous ? Pour votre douleur ? Vous vous préoccupez de mon plaisir, à moi ?
Elle lui sourit.
— Ça fait vraiment mal ?
Il haussa les épaules.
— Je n'ai jamais été une femme mais il parait que oui, un peu.
Elle déglutit bruyamment.
— Alors si je dois avoir mal, je veux que ça soit avec vous, Lyam.
Il la fixa, avide de la sentir. Il ramena son doigt en elle tout en l'embrassant avant d'y introduire un deuxième. Elle grimaça de douleur. Il stoppa aussitôt et changea d'angle d'approche. Il retira ses doigts, lui enleva complètement sa culotte et vint poser ses lèvres sur son sexe pour l'humidifier afin de faciliter la pénétration à venir. Il titilla son sexe de longues minutes en y ajoutant en plus de sa langue, ses doigts. Pour le coup, ça allait beaucoup mieux et elle se laissa prendre par le plaisir.
—Vous êtes étroite mais je pense que vous êtes prête à m'accueillir, susurra-t-il en attrapant d'une main un préservatif dans la table de chevet avant de se placer à califourchon sur elle.
Elle l'observa enfiler le préservatif le rouge aux joues. Elle ne savait pas pourquoi mais le sexe la mettait mal à l'aise, sans doute à cause du manque d'expérience. Il lui souleva délicatement le bassin pour bien la positionner et plongea son regard dans le sien.
— Prête, ma jolie ? demanda-t-il doucement en se pinçant la lèvre d'excitation.
Elle inspira profondément avant de hocher la tête. Il la pénétra progressivement et en douceur. Il n'avait jamais été aussi délicat dans un acte sexuel mais il ne voulait pas la faire souffrir. Emmy s'agrippa à lui en lui enfonçant légèrement les ongles dans la peau quand elle sentit une douleur vive dans son bas ventre. Sa respiration s'accéléra, non pas de désir mais de douleur. Elle posa ses mains sur son torse pour le stopper tant elle avait mal. Il arrêta le mouvement du bassin mais resta quand même en elle.
— Respirez, la douleur va s'en aller, je vous le promets.
Il s'allongea à moitié sur elle pour l'embrasser puis petit à petit il recommença à bouger son bassin pour entrer et sortir en elle. Il avait raison, une fois le pic de douleur atteint, elle avait moins mal et commençait enfin à apprécier ce moment quand la porte s'ouvrit sur Madame De Laberty. Son visage passa de la stupeur à la colère.
— Sortez de chez moi sale chienne ! Vous êtes virée ! Quant à vous Lyam, vous n'avez pas honte ? Batifoler avec une paria, une souillon pareille ! Vous déshonorez la famille, hurla Madame De Laberty.
Emmy n'avait pas bougé, tétanisée... En tout cas elle allait s'en rappeler de sa première fois. Lyam se leva du lit, entièrement nu et agrippa le poignet de sa mère pour la faire sortir.
— Lyam, faites-la partir immédiatement ou je vous jure que...
— ... elle ne bougera pas d'ici ! C'est ma chambre et ma vie privée, sortez d'ici maintenant, mère !
Sa mère le fixa, la bouche entrouverte, outrée par la rébellion de son fils et il lui ferma la porte au nez. Des larmes s'écoulèrent des beaux yeux verts d'Emmy et Lyam vint la serrer dans ses bras.
— Je suis vraiment désolé, Emmy. Ma mère peut être exécrable parfois mais ne le prenez pas pour vous.
— Elle me déteste parce-que je suis pauvre et pas assez distinguée pour être avec vous.
— C'est ma mère mais elle ne m'empêchera pas d'être avec vous, Emmy. Je vous le promets, je serai toujours là pour vous et jamais je ne vous quitterai sous prétexte que vous êtes pauvre !
Il la serra dans ses bras et elle laissa un torrent de larmes l'emporter. Elle se dégagea de son étreinte pour se rhabiller, leurs ébats étaient bel et bien terminés pour le coup. Lyam en fit de même et Emmy aperçut des traces de sang sur le drap, preuve de la fin de sa virginité.
— Je devrais rentrer, je ne veux pas de problèmes, Lyam.
— Vous venez de vous donner à moi, Emmy. Il est hors de question que vous vous en alliez maintenant que c'est fait. Je me sens bien avec vous et je n'ai pas envie que vous partiez.
Elle s'assit sur le lit, perdue. Lyam la ramena contre son torse et elle le serra fortement contre elle. Il déposa un baiser sur son front avant de soulever son menton pour que leurs regards se croisent.
— Mis à part la crise existentielle de ma mère, comment avez-vous trouvé votre première fois ?
Elle lui sourit.
— J'ai aimé le contact de nos corps, nos baisers enflammés et voir dans vos yeux à quel point vous aimiez ça. Mais c'est vrai que j'ai eu mal, tellement à vrai dire que je ne pensais pas réussir à continuer de vous recevoir en moi. Cependant, vos baisers ont apaisé le feu de mes entrailles et je suis ravie d'avoir fait cette première fois avec vous. Je n'aurais pas pu espérer mieux et je vous remercie pour avoir su vous adapter à mes peurs et à ma douleur.
Il lui prit la main en la caressant doucement avec son pouce.
— Vous avez réussi à éprouver un peu de plaisir tout de même ?
Elle hocha la tête de haut en bas et Lyam sourit, ravi.
— En tout cas vous êtes la personne la plus étroite à qui j'ai fait l'amour, mais j'ai vraiment adoré. J'ai hâte de renouveler l'expérience pour que vous puissiez prendre pleinement du plaisir maintenant que l'épisode douloureux est passé. Vous n'êtes plus une fillette, ça y est vous êtes une femme !
— Vous avez fait l'amour à beaucoup de filles ? demanda-t-elle en scrutant une mèche égarée sur son front.
Il baissa les yeux brièvement en songeant à Julia avec qui il allait se marier bientôt.
— Pour être honnête avec vous, j'ai eu beaucoup de conquêtes. La plupart du temps juste du sexe sans lendemain mais j'ai eu deux relations sérieuse en dehors de ça.
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Les maux d'amour
RomanceEmmy, ne connait rien de son histoire. Pourtant malgré la pauvreté dans laquelle elle vit, elle est heureuse. L'amour que lui porte sa mère est tout ce dont elle a besoin. Mais quand celle-ci ne pourra plus exercer chez son richissime patron, c'est...