🔥Jeu dangereux🔥

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Lyam était à quelques centimètres d'Emmy, ses yeux rivés dans les siens. Ils étaient si proches qu'elle pouvait sentir le souffle mentholé de Lyam contre son cou. Elle se mordilla la lèvre et sentant la situation lui échapper elle se plaqua dos à la portière en lui tendant une poignée de main.

— Je vous souhaite une bonne soirée Monsieur De Laberty. À demain.

— Lyam, ça suffira. À demain, Emmeline et rentrez bien.

Elle hocha la tête et il quitta le véhicule. Emmy poussa un long soupir de soulagement. Elle avait été à deux doigts de l'embrasser. Comme dit le proverbe, à trop vouloir jouer on finit toujours par se brûler. Elle commençait à se demander si c'était une bonne idée cette histoire de vengeance. Elle l'observa s'en aller discrètement les yeux rivés sur son fessier superbement mis en valeur dans ce pantalon de costard moulant. Elle était toujours et irrésistiblement attirée par cet homme, c'était physique. Quand elle regagna la propriété, Elijah dormait à poing fermé. Il commençait tout juste à faire ses nuits au plus grand bonheur d'Emmy. Elle se démaquilla, se brossa les dents, enfila sa nuisette et alla s'installer dans son lit. Elle ferma les yeux et, ses traîtres pensées lui rappelèrent la saveur des baisers de Lyam. Elle se mordilla la lèvre de désir. L'avoir si proche d'elle quelques minutes l'avait tout émoustillée. Pour ne pas aider, elle visualisa les souvenirs qu'elle avait de son corps nu et musclé...de son sexe dur et toujours prêt à l'action. Mais aussi des sensations de plaisirs que lui procurait les lèvres de Lyam au-dessous de sa toison. Elle ouvrit les yeux brusquement, la respiration haletante. Dans l'état d'excitation que de simples souvenirs l'avaient mis, elle aurait été capable de coucher avec le premier venu. Depuis sa séparation d'avec Lyam, elle n'avait vu aucun homme et n'en ressentait pas non plus le besoin, mais revoir Lyam avait réactivé une partie d'elle jusque-là ensommeillée. Il avait réveillé tous ses sens. Son entrejambe était mouillé de désir et elle fit glisser ses doigts sur son sexe en pensant à Lyam. À sa peau contre la sienne, à ses baisers langoureux, à sa voix éraillée quand il lui parlait en pleine acte sexuelle, à son souffle court à chacun de ses vas et vient en elle. Ses doigts bougèrent de plus en plus sur son intimité et elle passa son autre main sur sa poitrine. Le souffle court, elle imagina les lèvres de Lyam lui suçoter la pointe des seins en les mordillant légèrement. S'en fut trop, elle laissa le plaisir déferler sur elle, ses doigts bougeant de plus en vite sur son clitoris. Quelques minutes plus tard, elle se contracta et fut empli d'un soulagement. Elle ne s'était jamais masturbée de sa vie et il fallait qu'elle revoie Lyam pour lui faire péter les plombs comme ça. Cette petite séance lui avait fait un bien fou. Pas autant qu'un vrai acte sexuel mais c'était toujours mieux que rien. Elle se leva et fila sous la douche, se sentant étrangement sale. Elle laissa l'eau chaude couler sur son corps jusqu'à ce que toute la salle de bain soit embuée. La tension sexuelle étant redescendu, elle s'endormit rapidement après. C'est un son jusque-là inconnu qui la réveilla au petit matin. Elle se redressa du lit en sursaut, les cheveux ébouriffaient et fixa le berceau de son fils. Elijah était en train de pousser des éclats de rire, seul dans son berceau, les yeux rivés au plafond. Emmy sourit et ne put s'empêcher d'éclater de rire à son tour en le serrant dans ses bras.

— T'es mon petit bonhomme à moi, et je t'aime tellement fort, Elijah.

Comme en réponse à sa mère, il se mit à gazouiller, sa petite langue dehors. Emmy était la plus heureuse des mamans. Mais parallèlement, depuis ce restaurant avec Lyam, la veille, elle commençait à s'en vouloir de lui priver de son fils et de tous ses petits moments d'intimité qu'elle passait avec lui.

À son arrivée au bureau, Lyam était déjà là, assis près du fauteuil d'Emmy.

— Je vois que vous avez abandonné le costume ? C'est une sage décision, quand je pense à tout ce qui leurs est arrivés, le taquina-t-elle.

Il s'esclaffa. Aujourd'hui, il était vêtu d'un jean noir et d'un polo blanc. Elle accrocha sa veste et son sac à main sur le porte manteau avant de rejoindre Lyam. Elle lui tendit une poignée de main, il s'en empara et la tira vers lui pour déposer un baiser sur sa joue.

— J'ai rêvé de vous cette nuit Lyam ! lâcha-t-elle d'emblée en allumant son ordinateur.

Ce n'était pas vraiment un rêve, mais elle ne pouvait pas parler de ses souvenirs passés avec lui. Il la fixa surprit, un petit sourire moqueur au coin des lèvres.

— C'était un joli rêve, j'espère ?

— On peut dire ça. On faisait l'amour, chez moi, expliqua Emmy.

Lyam ne s'était pas attendu à une réponse aussi cru de sa part. Il sourit comme un enfant au matin de Noël, les yeux pétillants.

— Est-ce qu'au moins j'ai satisfait vos désirs, dans votre rêve ?

Elle se tourna vers lui en souriant.

— J'ai connu bien mieux, le taquina-t-elle.

Il ouvrit la bouche, choqué, avant de reprendre contenance.

— Emmeline, dans ce cas, je n'ai pas le choix, il va falloir que je vous fasse l'amour pour que vous voyiez le vrai Lyam en action. Votre rêve devait être bien fade, et je ne peux pas vous laisser vous imaginer des choses sur un rêve douteux.

Elle éclata de rire en basculant sa tête en arrière. Quand elle se repositionna toujours sous le coup de l'hilarité, il l'embrassa furtivement. C'était juste un petit baiser papillon mais Emmy sentit son cœur bondir hors de sa poitrine. Elle luttait contre elle-même pour ne pas le chavirer sur ce bureau afin de l'embrasser plus intensément. Il y avait comme une forte attraction entre eux.

— Je suis désolé, Emmeline, je ne sais pas ce qui m'a pris, c'est... c'est votre rêve ça m'a excité... 

Les maux d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant