Il appela Julia aussitôt et elle répondit à la première sonnerie.
— Lyam, j'ai tenté de vous joindre tout l'après-midi ! Que faisiez-vous pour être aussi occupé ?
— J'ai une amie qui vient de perdre sa mère. J'ai passé la journée à organiser les obsèques, ma chérie.
— Bien, on dîne ensemble ce soir, mon fiancé ? demanda-t-elle.
Il laissa sa tête retomber sur l'appuie-tête. Il ne se voyait pas laisser Emmy seule avec sa famille pour aller voir sa fiancée.
— Comme je vous l'ai dit, chérie, je suis avec une amie et je ne peux pas la laisser alors qu'elle est en deuil.
— Lyam, vous êtes mon fiancé, c'est triste pour votre amie mais j'ai envie de vous voir, vous me manquez.
Il soupira doucement.
— Très bien, je passerai mais pas pour dîner. Je viendrai après.
— Merci Lyam, à tout à l'heure, lâcha-t-elle avant de raccrocher.
Il donna un coup dans son volant avant de quitter le véhicule pour regagner la boutique. Emmy était dans une cabine d'essayage.
— Il y en a encore pour combien de temps ? demanda Lyam à son ex.
Elle haussa les épaules.
— Tout dépend combien d'euros vous voulez mettre pour elle.
Lyam leva les yeux au ciel.
— Qu'elle prenne tout ce dont elle a envie, nuisette, robe, pantalon, tout ce qu'elle veut, d'accord ?
Elle hocha la tête.
— Je reviens dans 20 minutes, veillez sur elle.
Son ex leva un sourcil.
— Je ne suis pas baby-sitter ! protesta-t-elle.
— Je vous payerai pour le baby-sitting ! lâcha Lyam en quittant le magasin.
Son ex soupira et retourna auprès d'Emmy. Lyam, quant à lui, regagna sa demeure. Il laissa la voiture à l'extérieur et fouilla la maison à la recherche de sa mère. Elle était dans une pièce dédiée au sport, en pleine séance de vélo d'intérieur. Elle fusilla son fils du regard.
— Où est votre petit chiot ? Vous l'avez enfin rendu à la SPA !
Lyam ne tint pas compte de sa remarque désobligeante.
— Vous voulez que j'épouse Julia, c'est bien ça ?
Sa mère arrêta son vélo et rejoint son fils.
— Ce n'est pas qu'un souhait Lyam. C'est la condition sine qua non d'avoir votre héritage familial. La famille Arnault est l'une des plus riches familles du pays et c'est la plus influente de la région. Notre richesse n'arrive pas à la cheville des Arnault, ils contrôlent l'économie de notre région et les business les plus florissants. Si vous épousez la belle-fille de Monsieur Arnault comme convenu, vous vivrez la vraie vie de château. Je ne parle plus de millions mais de milliards, Lyam. Ne gâchez pas tout pour une pauvre paysanne !
— J'épouserai Julia pour déclencher mon vrai héritage, celui que ma famille refuse de m'attribuer, mais pas pour m'enrichir sur ma femme. Cependant, Emmy ne doit pas savoir que je vais épouser une autre femme. Ce soir, je dois voir Julia, alors comportez-vous avec la distinction de notre famille et laisser la tranquille, mère.
Le sourire revint sur le visage de sa mère.
— Tant que vous allez voir Julia et que vous vous mariez, j'oublierai la présence de cette pouilleuse sous mon toit.
— Vous vous montrerez plus aimable avec elle à l'avenir ?
Madame De Laberty hocha la tête de haut en bas.
— Oui Lyam, je ferai un effort.
— On enterre sa mère demain, père et vous pourriez assister à la cérémonie ?
Elle grimaça comme si son fils venait de perdre la tête.
— Elle n'a pas de famille, elle n'a personne et Caroline a travaillé pour vous, c'est un minimum !
— Ok, OK Lyam, on sera là !
Il hocha la tête, s'apprêta à quitter la pièce et se retourna vers sa mère :
— Elle ne doit jamais être au courant quand je vais voir Julia, elle... je ne veux même pas qu'elle connaisse l'existence de Julia.
— Et pourquoi ça, Lyam ? On a presque l'impression que c'est elle que vous aimez au détriment de la vraie femme de votre vie.
— Vous avez tout à fait résumé la situation, mère.
Elle écarquilla les yeux et attrapa le bras de son fils.
— Ne me dites pas que vous êtes tombé amoureux de cette pouilleuse, Lyam ! Elle...elle n'a rien.
— Justement, elle n'a rien, à part moi. Je suis bien en sa présence et si vous voulez tout savoir je n'ai jamais ressenti autant de plaisir qu'en faisant l'amour avec elle.
Elle le gifla.
— Surveillez votre langage, Lyam !
Il sourit.
— C'est elle que j'aime et si vous ne m'aviez pas mis de contrat de mariage sur mon héritage, croyez-moi que c'est avec elle que je me serai marié.
Il la laissa en plan et quitta la maison pour retourner au magasin. Emmy et la vendeuse étaient en train de discuter au comptoir. Plusieurs sacs de vêtements posés aux pieds d'Emmy. Lyam régla les articles ainsi que le baby-sitting et ensemble ils gagnèrent le véhicule.
— Ou étais-tu passé ? demanda Emmy en s'installant dans la voiture.
— J'ai été mettre de l'essence, menti Lyam en mettant le contact pour partir.
Ils gagnèrent la chambre, les bras chargés de paquets de vêtements.
— Lyam, ça me gêne d'accepter tout ça. J'ai l'impression de profiter de toi !
— Je veux que tu te sentes bien ici et pour cela il faut que tu puisses t'habiller. Tu ne me dois rien, je t'offre tout cela de bon cœur.
— Dans ce cas, je ne veux pas que ta famille me paie pour les tâches ménagères !
— Tu seras payée comme convenu et si tu veux vraiment me remercier pourquoi ne mettrais-tu pas une belle tenue pour le dîner ?
Elle sourit et s'empara d'une tenue au hasard dans un sac et alla dans la salle de bain se changer. Elle enfila une belle robe rouge légèrement décolletée mais tout en finesse, sans vulgarité. Quand elle revint dans la chambre, Lyam la scruta de la tête aux pieds, émerveillé. Cela changeait de ses haillons ou vêtements abîmés. Elle était sublime.
— Waouh, tu es resplendissante, Emmy.
Puis il éclata de rire sous l'incompréhension de sa belle.
— J'ai hâte de voir la tête de ma mère quand elle te verra habillée comme ça !
Emmy sourit et Lyam l'entraîna dans ses bras. Elle se sentait tellement bien auprès de lui, comme si ses bras n'avaient été taillés que pour elle.
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Les maux d'amour
RomanceEmmy, ne connait rien de son histoire. Pourtant malgré la pauvreté dans laquelle elle vit, elle est heureuse. L'amour que lui porte sa mère est tout ce dont elle a besoin. Mais quand celle-ci ne pourra plus exercer chez son richissime patron, c'est...