La petite discussion avec Blaise l'avait apaisé et elle s'était calmée. Elle descendit à la cuisine et but un grand verre d'eau avant de retourner se coucher. Elle réalisa que ce milliardaire si respecté avait un jour était un homme en bas de l'échelle et malmené. Cette perspective donna du baume au cœur d'Emmy et elle s'endormit apaisée. Au petit matin, Blaise se prépara et avant même qu'Emmy ne soit réveillée, il était au commissariat. Il connaissait tout le monde là-bas et était toujours accueilli pompeusement. Il demanda à voir Monsieur Rault Daniel, commissaire de police et celui-ci l'accueilli dans son bureau.
— Blaise, quel plaisir de vous voir. J'espère que vous allez bien, car quand vous venez me voir, ce n'est en général pas bon signe.
— Je vais bien merci. Je viens vous voir concernant la plainte de Mademoiselle Roudaut Emmy.
Le commissaire hocha la tête, il était en effet au courant de la situation.
— Et que puis-je faire pour vous ?
— Juste une faveur, pas en tant qu'homme de loi, mais juste d'homme à homme. Laissez-moi cinq minutes avec ses pourritures dès que vous les aurez.
— Blaise, je ne peux pas faire ça ! Mais je vous promets de mettre tous les moyens possibles pour coffrer ces hommes au plus vite.
— Daniel, ne le prenez pas comme un ultimatum, mais soit vous me laissez 5 minutes avec eux quand vous les aurez ou soit je les chopperai avant vous !
Le commissaire soupira.
— C'est terrible ce qui est arrivé à cette jeune fille mais je ne peux pas aller à l'encontre de la loi. Je risque mon poste.
— Dans ce cas, appelez-moi pour me donner le nom et l'adresse de ses fils de pute dès que vous le saurez. Je passerai leur rendre vite avant votre interpellation, et vous ne serez pas impliqué dans cette pagaille ! commença à s'énerver Monsieur Arnault.
— Blaise, calmez-vous...
— Elle n'a que 18 ans ! Elle s'est fait violer, violenté et humiliée, comment voulez-vous que je reste calme ? Vous avez deux filles, une femme, des nièces... vous auriez réagis comment si c'était l'une d'elle à la place d'Emmy ?
Il soupira.
— Très bien Blaise je vous appellerez mais ne commettez pas d'actes téméraires et...nous n'avons jamais eu cette discussion.
Monsieur Arnault hocha la tête, satisfait. Il serra la main de Daniel et quitta le poste de police pour regagner sa propriété. Tout le reste de la maison était attablés autour du petit déjeuner.
— Vous êtes bien matinale, Blaise, lâcha Élise un grand sourire sur les lèvres.
— Bien le bonjour à tous, j'avais une affaire importante à régler, Élise.
— En jogging ? insista-t-elle de la curiosité dans la voix.
— Élise, stop ! Et ce n'est pas parce que je suis milliardaire que je ne peux pas me mettre à mon aise de temps en temps.
Élise rougit comme une pivoine. Elle était toujours trop curieuse si bien qu'elle se faisait souvent rappelée à l'ordre.
Trois semaines plus tard, Blaise reçut l'appel du commissaire.
— Blaise, j'ai les noms et adresse de deux des agresseurs de Mademoiselle Roudaut. Mes forces d'intervention sont en retraits sur place. Les deux hommes sont actuellement dans le même appartement. Vous avez 30 minutes avant que je ne donne l'ordre d'intervenir.
Blaise nota les indications rapidement sur un bout de papier et raccrocha. Il sollicita son chauffeur attitré ainsi que deux de ses agents de sécurité et ils se rendirent à l'adresse indiquée. Une troupe de policiers se trouvait déjà dans la cage d'escalier à leur arrivée, silencieux en attente de l'ordre d'intervention. Blaise frappa à la porte, son chauffeur et champion de Muay-Thaï ainsi que ses agents de sécurité avec lui. L'un des hommes habillé d'un complet Lacoste blanc ouvrit la porte sans comprendre ce qui allait lui arriver. Aussitôt, le chauffeur maîtrisa le premier homme et les agents de sécurité se précipitèrent sur le deuxième homme qui tentait de prendre la fuite.
— Vous êtes fous ? Vous êtes qui ? Qu'est ce qui vous arrive ? demanda l'homme au complet Lacoste en essayant de se dégager de la prise de Rico, en vain.
Blaise lui flanqua un poing dans le visage, si fort qu'un craquement se fit immédiatement entendre.
— Je ne suis personne. Par contre vous vous rappelez d'une certaine jeune fille que vous avez violée sauvagement sur la plage en la battant ?
L'homme ne répondit pas. Blaise lui agrippa les cheveux si violemment qu'une petite touffe de cheveux lui était restée dans la main.
— Je vous ai posé une question !
L'homme gémissait pitoyablement pendant que l'autre retenu par les agents de sécurité profaner des insultes. Blaise se tourna vers l'autre.
— Votre tour va arriver, ne vous en fait pas ! lâcha-t-il un sourire démoniaque sur le visage.
Blaise flanqua un autre coup sur le visage de l'homme en Lacoste.
— Oui, oui, je me rappelle d'elle, elle était sur la plage, c'était une pute !
Blaise entra dans une rage noire et roua de coup l'homme qui s'écroula au sol.
— Écoutez-moi bien, là où vous allez pourrir, je m'arrangerai pour que ce soit vous la pute. Vous verrai ce que sa fait de se faire violer.
Il lui flanqua un puissant coup de pied dans les testicules, si fort que l'homme perdit connaissance quelques secondes. Blaise s'avança alors vers le deuxième homme qui pâlit aussitôt.
— Vous n'avez pas le droit, on va porter plainte !
Blaise sourit, il savait qu'il était intouchable au vu de ses nombreuses connaissances. Il démonta le portrait de l'individu avant de lui cracher à la figure. Les deux hommes gisaient pitoyablement au sol, en gémissant. Blaise fit un signe de tête à ses employés et ils quittèrent l'appartement. Il passa devant les policiers et leur lança:
— Vous pouvez y allez, ils vous attendent impatiemment, mais je crois que l'un d'eux c'est fait dessus.
Deux des policiers s'esclaffèrent et la troupe se précipita vers l'appartement pour arrêter les deux individus. Blaise regagna son domicile et annonça à Emmy que deux de ses agresseurs allait être arrêtés. Elle était tellement soulagée qu'une fois de plus elle se fourra dans les bras de son protecteur.
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Les maux d'amour
RomanceEmmy, ne connait rien de son histoire. Pourtant malgré la pauvreté dans laquelle elle vit, elle est heureuse. L'amour que lui porte sa mère est tout ce dont elle a besoin. Mais quand celle-ci ne pourra plus exercer chez son richissime patron, c'est...