Fanfiction épistolaire qui fait suite à la dernière saison de Anne with an E.
Les personnages sont issus du roman de Lucy Maud Montgomery et/ou de la série télévisée qui en est inspirée diffusée en trois saisons sur Netflix (2017-2020).
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Mon amour, Tout d'abord je tiens à te demander pardon ne pas t'avoir écris plus tôt. Je sais que c'était à mon tour mais les jours défilent bien trop vite en ce moment. Ne m'en tiens pas rigueur, s'il te plaît.
J'espère que tu te portes bien et que tout le monde va bien auprès de toi. Je suppose que tu es à présent au courant de la triste nouvelle concernant Bash et Muriel. Connaissant l'affection que tu leur témoignais, j'imagine aisément combien cela doit te toucher, ma douce Anne. Sache que je suis de tout cœur avec toi.
Moi-même j'ai du mal à ne pas y penser. Bash, mon ami, mon frère, vit en ce moment des heures sombres et c'est de mon devoir d'être présent à ses côtés. C'est pourquoi j'ai doublé mes heures de travail cette semaine de manière à récolter assez de deniers pour me permettre rentrer au plus vite à Avonlea. Le reste de mes jours ont été bien pris par des cours de plus en plus complexes.
Je pense partir par le train de nuit jeudi prochain. Le bateau faisant la traversée vers l'île du Prince Édouard devrait amarrer vendredi dans la matinée. Il me paraît impensable de faire escale à Charlottetown sans venir te voir ma douce aussi je passerai au pensionnat, si bien sûr on m'en laisse l'occasion! Je sais combien les règles y sont strictes. Ensuite je prendrai le train pour Avonlea. J'espère que tu recevras cette lettre à temps et que tu m'attendras. Je voudrais tant te voir même si ce n'est que quelques minutes.
Sinon, tout va bien ici à Toronto. Il fait de plus en plus froid mais nous n'avons pas encore vu de neige. Dès qu'il pleut, les rues deviennent vite sales. On y croise de plus en plus d'automobiles dont seuls les plus nantis peuvent s'offrir. Ces véhicules à moteur sont bruyants et dangereux si on n'y prête pas attention mais je dois t'avouer qu'ils me fascinent car conduire une telle machine doit procurer un tel sentiment de liberté de se rendre rapidement là où bon nous semble.
Dans une semaine, je respirerai l'air pur de l'île. Dans une semaine je pourrais, je l'espère, te voler un baiser. Vivement ce jour-là. En attendant, je te garde dans mes pensées ma Sweet Anne. Ta jolie mèche de cheveux dans ma poche et ton portrait sur mon bureau.
Avec tout mon amour. Ton Gilbert, à jamais.
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