19.Souvenirs douloureux

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POV ZEE

Des rayons de lumière filtrent à travers les rideaux fermés, la nature qui entoure sa maison s'éveille en même temps que moi et chante sous la fenêtre. Pour une fois, Saint est toujours endormi, lové contre mon flanc, son visage dans le creux de mon épaule, sa main sur mon ventre, nos jambes entrelacées. Le fait que nous dormions toujours aussi serrés l'un contre l'autre durant toute la nuit reste un mystère pour moi, surtout quand je sais à quel point j'ai toujours détesté dormir avec quelqu'un, parce que ça me donne l'impression d'étouffer. A présent, il m'est difficile de m'endormir sans le sentir à mes côtés, il a totalement bouleversé ma vie.

- Mmm...

Je le sens remuer doucement, ses paupières frémissent, ses lèvres se ferment et se rouvrent, sa poitrine se soulève et s'abaisse de façon moins régulière. Le contempler en train de se réveiller m'apaise et me rend heureux, c'est si rare étant donné qu'il a la fâcheuse habitude se lever avant moi, pourtant c'est un spectacle que j'adore. Ses doigts sur mon ventre remontent lentement jusqu'à mon torse, ses yeux voilés par le sommeil s'ouvrent paresseusement, un discret sourire nait sur ses lèvres appétissantes.

- Bonjour vous..., marmotte-t-il en se frottant les yeux de son autre main.

Trop mignon. Bordel. Trop trop mignon.

- Bonjour vous...

Je me penche légèrement et lui offre un tendre baiser auquel il répond avec la même douceur.

- Tu as bien dormi P'Zee ? me demande-t-il en nichant son nez dans mon cou et en se collant tellement contre moi qu'à présent même sa cuisse repose sur la mienne.
- Comme un bébé, l'atmosphère de ta chambre est apaisante.
- Pour moi c'est toi qui m'apaise..., sourit-il contre ma peau en laissant trainer sa bouche sur ma nuque puis sur mon épaule, qu'il s'amuse à mordiller gentiment.

Tous deux alanguis sur le lit, le drap à nos pieds, nous profitons de la chaleur de l'autre et ce malgré la température déjà élevée pour un début de journée. Greffé ainsi à mon corps, je peux percevoir sa virilité lourde et chaude pressée contre ma hanche ce qui a pour conséquence de réchauffer immédiatement mon bas ventre, surtout quand je repense à ce que nous avons fait la veille.

Ca avait été incroyable de lui donner du plaisir devant ce miroir, le voir en train de s'observer, transi de plaisir, avait été un spectacle à couper le souffle, que j'étais prêt à recommencer n'importe quand. D'ailleurs... Pourquoi pas tout de suite ? J'allais justement m'occuper de lui quand il me prend de vitesse et se met à califourchon sur moi en riant.

- J'adore te voir avec la trace de l'oreiller dessinée sur la joue ! s'esclaffe-t-il en m'embrassant amoureusement ladite joue.
- Et moi j'adore te voir complètement décoiffé, je chuchote d'une voix grave en passant ma main dans ses beaux cheveux souples et fins.

Ce genre d'instant intime et complice me fait à chaque fois prendre conscience à quel point je suis heureux en ce moment, comme je ne l'ai jamais été de toute ma vie.

- J'adore aussi sentir ta peau légèrement moite au réveil, son timbre de voix est plus éraillé et son regard plus brulant. Que ce soit sous mes mains ou en respirant ton odeur...

Ses doigts agiles glissent sur ma poitrine, titillent mes tétons et dessinent les lignes de mes abdominaux.

- En fait j'adore ton corps tout entier...

Sa voix n'est plus qu'un murmure à présent et ses yeux sont comme voilés d'un désir qui ne fait que croitre. Mon souffle commence à manquer alors qu'une délicieuse chair de poule se propage sur tous mes membres. Soudain il se penche sur moi, rapproche son visage à quelques centimètres du mien, ses poings enfoncés dans le matelas de part et d'autre de mon crâne. Ses mamelons frottent contre les miens, son bassin fait un léger mouvent de va et vient, directement sur mon érection de plus en plus dure.

The Moon and the SunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant